Vérone – Turin : le ballon raconte l’histoire

Pour Gianfranco Zigoni, l’un des joueurs de Gialloblù probablement les plus appréciés des supporters, le match contre Turin joué au Bentegodi le 7 mai 1978 restera un match avec une saveur particulière et un arrière-goût plutôt triste. C’était la dernière journée de ce championnat et une équipe de Vérone, presque en sécurité, cherchait le point de tranquillité contre une équipe de Turin qui maintenant, comme cela arrive souvent, n’avait plus rien à demander.

Le dernier Zigo

Peut-être qu’il ne le savait pas encore mais le vieux Zigo avait senti quelque chose. Cela aurait en fait été son dernier match avec le maillot Hellas. Le Commandeur Saverio Garonzi a décidé qu’il était temps de passer à l’éponge. Lors du marché des transferts estival qui débuterait peu de temps après, Maddè et Busatta feraient leurs valises avec lui. Seul Luppi, qui formait avec lui une paire d’attaquants inoxydables pendant des années, partirait en novembre dans le cadre d’un échange avec Gênes qui aurait envoyé le regretté Giuliano Musiello à Vérone. Serait également parti l’ancien entraîneur italien Ferruccio Valcareggi, qui l’année précédente, avec une équipe de “vieux”, avait également pu caresser le rêve de la Coupe UEFA. Presque un championnat pour l’époque.

Dessine et au revoir

Il fallait un match nul. Et c’était un match nul. Le match s’est terminé par un nul 0-0 terne qui n’a rien fait pour garantir à Hellas une autre année en Serie A. Pour Zigo, cependant, ce n’était pas le match qu’il souhaitait. Il aurait aimé saluer ses supporters avec un but mais l’envie est restée ainsi. Lorsque M. Ciulli a mis fin au conflit, ses pensées se sont tournées vers une histoire de six ans qui était désormais terminée. Le marché des transferts l’aurait conduit à Brescia chez son ancienne coéquipière Gigi Simoni. Il serait retourné à Vérone même gratuitement, mais cela n’a rien donné. Il est revenu en tant que joueur deux ans plus tard, Brescia se dirigeant vers une promotion en Serie A mais il a refusé d’entrer sur le terrain. Il n’aurait jamais joué contre Vérone. Surtout à Bentegodi. C’est peut-être aussi pour cette raison que le peuple jaune-bleu l’aimera pour toujours et ne l’oubliera jamais.

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