Makoumbou, Gaetano, Augello : Ranieri et l’attente des hommes clés

Antoine Makoumbou lors de l’Inter-Cagliari | Photo Valerio Spano

13/05/2024 16h18

Monsieur
séries éliminatoires

Comment démarrer une partie d’échecs sans tours. Ranieri il s’est ainsi retrouvé sur l’échiquier de San Siro, face à une équipe de Milan qui, bien qu’elle n’ait pas appuyé sur l’accélérateur, a surpassé son Cagliari avec un résultat clair, rond, probablement inattendu. Un 5-1 dont les Rossoblu devront nécessairement se remettre pour rester en Serie A. Mais aussi une sortie qui nous a fait comprendre l’importance de ceux qui n’ont pas pu être sur ce terrain en raison de problèmes physiques et de suspensions.

Équilibre

Je le considère comme un joueur très important, il fait des choses très importantes». Les paroles avant le match contre Gênes avaient une fois de plus clarifié les pensées de Ranieri Makoumbou. Le Congolais est la pointe de l’équilibre de l’île, l’homme capable d’assurer l’équilibre même quand on ne voit pas grand-chose. Presque un oxymore pour l’instinct d’un milieu de terrain qui aime aussi se laisser aller à son imagination quand le ballon lui appartient. geler et de nettoyer. L’ecchymose au genou avant le match contre Milan a enlevé à Ranieri sa carte favorite cette saison pour tenir les rênes du milieu de terrain, capable de mètres de couverture sur le terrain sans se laisser vaincre par la fatigue la plupart du temps et également capable de faire de la récupération du ballon une de ses caractéristiques. A quoi s’est ajouté un plus grand dans la deuxième partie de saison maîtrise de soi d’un point de vue disciplinaire et concret, avec les reproches de la première partie de saison qui laissaient plus de place aux compliments de l’entraîneur et au-delà. Ces dernières semaines, la fatigue semblait se faire sentir. Mais plus que la lourdeur de ses jambes, Makoumbou a dû céder à son problème au genou qui, espère Ranieri, sera résolu dans la semaine. Le milieu de terrain de Cagliari finissant ainsi par devoir se réinventer sans aucun succès à la suite. Parce que Milan a eu du mal à affirmer sa qualité et les siennes intensitésans le rossoblù, malgré la présence de Sulemana, réussissant à ériger le mur apte à repousser les vagues du Diable.

Sécurités

Une réalité qui a été affectée par une autre des lourdes absences, celle de Gianluca Gaetano. Le milieu offensif de l’école de Naples ne manquait pas seulement d’un point de vue technicien, avec une équipe de Cagliari qui devait se passer de l’homme capable à la fois d’assurer la liaison entre les services et de sortir du chapeau toutes les solutions personnelles. Mais aussi d’un acteur important dans les travaux en cours pas de possessionsurtout pour filtrer les sources de jeu adverses comme cela s’est produit lors de plusieurs sorties, la dernière avec le Juve alors que c’est un Locatelli plus sombre que d’habitude qui en a fait les frais. La passe manquée contre Lecce, alors que le carton rouge a pesé sur l’égalisation finale du dernier match joué à l’Unipol Domus, a fini par influencer également le match contre Milan. Les deux derniers matches du championnat laissent cependant place à une rédemption que le numéro 70 des rossoblù devra chercher à retrouver le chemin qui l’a rapidement amené à devenir une pierre angulaire de l’équipe des insulaires. Avec Sassuolo, il est difficile d’imaginer un Cagliari sans Gaetano, ainsi que sans Thomas Augello, qui comme le joueur napolitain reviendra sur le terrain après avoir purgé sa suspension. Motivation et attention dans la deuxième partie de la saison sont devenues une combinaison avec plus de continuité que lors de la première phase du championnat pour l’arrière milanais. L’absence a fini par peser sur les deux phases, Cagliari ayant un homme moins capable de renverser la situation et un joueur moins expérimenté sur un côté du terrain où Milan avait tant de Pulisic.

Trois hommes, des tâches et des compétences différentes. Si le match de San Siro sera mis au plus vite au tiroir des mauvais souvenirs, l’impression est que les caractéristiques de chacun sont devenues des certitudes auxquelles les rossoblù ne peuvent pas renoncer en ce moment. D’un point de vue physique mais aussi mental. Des caractéristiques que Ranieri espère trouver sur la route de Sassuolo, où le premier carrefour du salut est clairement visible.

Matteo Cardia

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