Florence. Samedi la manifestation en soutien au GKN

Pourquoi le 18 mai à 14h30, à Florence « avec toute la dignité de mon corps » ?
Parce que depuis 33 mois notre corps fait ce que tout un système ne veut pas, ne sait pas faire. Ils luttent contre les délocalisations, la spéculation, sauvegardent l’usine et le territoire, planifient le redémarrage au service de la transition écologique.


Mais il ne nous reste plus le temps. Pour nous faire céder, ils s’attaquent à nos corps, nous laissent sans salaire, s’attaquent à nos activités culturelles, calomnient la lutte, nous réduisent à un problème « d’ordre public ». Et la répression et les processus flous planent autour de nous. « Et c’est dans les moments les plus sombres que votre lumière est nécessaire » (cit).
Pour qu’une loi régionale crée un consortium public qui s’approprierait le territoire : un précédent qui ouvrirait la voie à une saison d’intervention publique, pour sortir de la pauvreté, de la précarité et pour une véritable transition écologique. Et si le futur commençait maintenant ?
A l’occasion de l’anniversaire du Statut des Travailleurs, nous défendons et redynamisons les droits à l’organisation collective des travailleurs.


Connaissez-vous notre histoire ?
→ Gkn, l’ancienne Fiat de Florence, vendue en 2018 à un fonds financier. Fermé brutalement le 9 juillet 2021.
→ Un nouveau propriétaire arrive en 2022, passe des accords confidentiels avec le fonds financier. Il ne présente pas de véritable projet industriel. Il prend 2 ans d’indemnités de licenciement, de l’argent public, sans pratiquement rien faire. Puis il rouvre les licenciements et liquide. Que voulez-vous faire de ces 80 000 mètres carrés une fois l’usine vidée ?
→ Le soupçon fort et légitime est qu’il s’agit d’une opération qui cautionne d’abord la délocalisation, puis la spéculation financière et immobilière. Le tout dans une zone récemment inondée comme Campi Bisenzio.

Entre-temps, qu’ont fait les ouvriers ?
→ Je suis à l’assemblée permanente depuis 33 mois. Ils gardent l’usine et la sauvegardent.
→ Ils envisagent une réindustrialisation, avec des campagnes d’actionnariat populaire et des réseaux d’expertise.

Où en sommes-nous ?
→ Depuis quatre mois, nous sommes sans salaire et contraints de démissionner à cause de la faim.
→ Ils veulent transformer notre lutte en un problème d’ordre public, avec des plaintes et des demandes d’intervention du ministère de l’Intérieur.
→ Événements étranges : une « attaque » de type mafieux a assombri l’usine en touchant le poste électrique.
→ Ils veulent nous voir céder. Mais nous avons un projet et une proposition.

Que demandons-nous ?
→ Salaires et défense des droits syndicaux.
Travail et réindustrialisation pour la transition écologique.
→ Intervention publique, pour créer un pôle d’énergies renouvelables et de mobilité durable.

Que proposons-nous ?
→ Usine socialement intégrée en symbiose avec le territoire.
→ Une loi régionale pour créer un consortium avec des communes, des universités, des associations, des start-up, des coopératives de travail, pour pouvoir reprendre le territoire et le rendre disponible pour le travail.

Pourquoi vous demandons-nous de toute urgence de descendre dans la rue avec nous ?
→ Nous n’avons plus le temps, et le reste du monde non plus.
→ Si nous gagnons, un précédent positif est créé pour tout le monde. Et il est essentiel que cela se produise dans un pays qui s’enfonce dans la misère, la précarité, la pauvreté et les bas salaires. Et dans un monde qui court à la destruction climatique et à la guerre.
→ Si nous perdons, un dangereux précédent sera créé pour tout le monde : destruction des droits syndicaux et sociaux au nom
de délocalisation et de spéculation.
→ L’intervention publique pour les ex-Gkn peut donner à tout un pays un exemple de planification publique : stopper les pertes d’emplois, la précarité de l’emploi, la paupérisation, la spirale descendante des salaires, les délocalisations.
→ Pour l’avenir : reconversion écologique des industries polluantes et de guerre.

16 mai 2024 – © Reproduction possible AVEC CONSENTEMENT EXPLICITE de l’ÉQUIPE ÉDITORIALE DE CONTROPIANO

Dernière modification : 15 mai 2024, 12h09

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