“38° Parallelo”, succès à Marsala pour l’avant-première de l’Iranien Ramin Bahrami

“38° Parallelo”, succès à Marsala pour l’avant-première de l’Iranien Ramin Bahrami
“38° Parallelo”, succès à Marsala pour l’avant-première de l’Iranien Ramin Bahrami

«C’est une joie et un honneur d’être l’invité de « 38° Parallelo », un festival multidisciplinaire qui, dans une époque totalement sombre d’incivilité et de barbarie, lutte pour promouvoir la beauté et la culture. À une époque historique où la liberté fait défaut dans de nombreux pays, comme dans le mien, l’ancienne Perse, berceau de la civilisation indo-européenne, et où l’on apprend aux gens à prendre les armes et non les notes, il est important de faire de la musique, car le salut réside dans la culture. »

Ce sont les mots avec lesquels le pianiste iranien Ramin Bahrami a inauguré l’avant-première du Festival « 38e Parallèle – entre livres et caves » depuis la scène du théâtre municipal « E. Sollima” à Marsala, où il a été le protagoniste de la conversation musicale “Au-delà du présent : la vision de Bach” avec le critique musical Stefano Valanzuolo, voix de Rai Radio 3, commissaire et animateur de Radio 3 Suite.

Devant une salle comble et un public ravi et enchanté par ses paroles et surtout par sa musique, le pianiste a interprété quelques pièces du compositeur et musicien allemand : « Adagio en sol majeur, BWV 968 », « Partita n. 3 en la mineur, BWV 827 » (Fantasia, Allemande, Courante, Sarabande, Burlesca, Scherzo, Gigue), Concerto Italiano, BWV 971 (Allegro, Andante, Presto) ; puis l’interprétation de « Gole Sangam », ou « Soleil de pierre », du compositeur iranien Anoushiravan Rohani.

«Un enfant qui écoute Bach, qui lit Dante, Leopardi, Goethe, qui admire un tableau de Cimabue, sera un meilleur enfant demain – explique Ramin Bahrami – C’est l’héritage que nous devons laisser à nos enfants, que je voudrais laisser à ma fille Maria, qui a dix ans et qui vit dans un monde de plus en plus précaire. Nous, en tant qu’hommes qui avons su créer tant de beauté au cours de ces siècles, ne pouvons pas permettre que tout soit remplacé par une intelligence dite artificielle et imparfaite. Moins d’intelligence artificielle donc plus d’intelligence humaine, grâce aussi à la musique, à la culture et à un festival comme 38° Parallelo”.

Aux côtés de Ramin Bahrami, sur la scène “Sollima”, également le critique musical Stefano Valanzuolo qui a voulu souligner l’importance de stimuler la curiosité du public, de tout type et sous toute latitude, dans un moment historique où, parfois, il se sent une certaine « paresse intellectuelle » : « C’est bien de parler de musique, mais la musique doit aussi être écoutée – a-t-il expliqué – Et c’est pourquoi la formule testée, qui associe les mots et la musique, est, je crois, réussie : elle parvient à susciter et raviver la curiosité du public. Si parfois le mot devient utile, pas nécessaire, car la musique n’a pas besoin de mode d’emploi, de construire autour de la musique des références, des allusions, des évocations et tout ce qui suscite l’intérêt du public, cette formule est la bienvenue.”

La soirée d’ouverture d’hier, qui a vu la présence sur scène, dans une atmosphère de participation et de partage avec les protagonistes, ont été les étudiants du « P. Ruggieri” à Marsala, une expérience sonore émotionnelle dédiée à Toomaj Salehi, le rappeur iranien condamné à mort : les invités ont été accueillis par ses notes et les Variations Goldberg de Bahrami, aux côtés d’Antony Mannone, dit “Coolbross”, et Piero Scevola.

Ramin Bahrami s’est également vu confier ce matin l’ouverture officielle du festival “38° Parallelo”, toujours au théâtre municipal “Sollima”, avec une masterclass dédiée aux étudiants du Conservatoire “Antonio Scontrino” de Trapani.

Cet après-midi, cependant, à 18 heures, la présentation du livre « Il Visconte Cibernetico. Italo Calvino et le rêve de l’intelligence artificielle” (Luiss University Press), avec la participation des auteurs, du recteur du LUISS Andrea Prencipe et de l’éditorialiste du Corriere della Sera Massimo Sideri, qui s’entretiendra avec Francesca Lagioia, chercheuse au Département des Sciences Juridiques de l’Université de Bologne, en collaboration avec le lycée scientifique « P. Ruggieri”.

La huitième édition du “38e Parallèle – entre livres et caves” bénéficie du patronage du Ministère de la Culture, du patronage et de la contribution de l’ARS, du Département du Tourisme, du Sport et du Spectacle et du Département du Patrimoine Culturel et de l’Identité Sicilienne de la Région de Sicile, de la Commune de Marsala et du Parc Archéologique de Lilibeo Marsala. L’exposition participe également cette année à “Il Maggio dei Libri 2024” et bénéficie du soutien du Centre du livre et de la lecture, BiblioTP – Réseau des Bibliothèques de la Province de Trapani, du Réseau Littéraire du Festival de Trapani et de l’OAPPC Trapani. Rai Radio 3, RMC101 – TP24 et La TR3 – canal 83 sont partenaires médiatiques. L’événement fait également appel à des sponsors privés, BPER Banca, Cantine Florio, Farmacia Giammarinaro et Goals Technologies.

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