La Toscane n’a plus d’enfants : les naissances en baisse de 40% en 15 ans

La Toscane n’a plus d’enfants : les naissances en baisse de 40% en 15 ans
La Toscane n’a plus d’enfants : les naissances en baisse de 40% en 15 ans

DeGiulio Gori

L’étude de l’Agence de Santé : 2023 a été la onzième année de déclin. Et les décès sont plus du double

En Toscane, les naissances représentent moins de la moitié des décès. C’est la donnée qui raconte l’hiver démographique de notre région, qui ressort du rapport de l’Agence Régionale de Santé et qui marque, en 2023, la onzième année consécutive de baisse des nouvelles naissances : seulement 20 839, contre 43 957 décès. La différence entre les deux chiffres devient d’autant plus frappante qu’après les années anormales de la pandémie, qui avaient fait monter la barre des décès, le dernier récemment conclu a été le premier à ne pas enregistrer d’effet substantiel lié au Covid.

Une région sans turnover générationnel

Bref, un chiffre pur, et avec une fourchette encore plus large que celui italien : si en Toscane il y a un nouveau-né pour 2,1 décès, en Italie la moyenne s’arrête à 1,7. Même dans l’absolu, le problème des lits vides dans notre région est particulièrement évident : Il y a 5,7 nouveau-nés pour 1.000 habitants en Toscane, soit moins que les 6,4 pour mille en Italie, un chiffre qui place notre région à l’avant-dernière place au niveau national. Et si Pise a plus d’enfants, avec une incidence de 6,3 pour mille, suivie de Florence avec 5,9, ferme la marche la province de Massa Carrara avec 4,8. Massa est également la zone avec le plus grand nombre de décès, 14,2 pour mille, tandis que la province de Prato enregistre un chiffre très faible de 9,2, qui, grâce aux migrations des dernières décennies, possède également l’indice de vieillesse le plus bas. En effet, si Grosseto compte 28,9 pour cent de personnes de plus de 65 ans, Prato s’arrête à 22,9, nettement devant toutes les autres provinces.

Par ailleurs, explique Ars, “en termes de santé, la bande côtière se confirme, au sein de la région, comme la zone avec les valeurs d’espérance de vie à la naissance les plus faibles”, près de deux ans de moins en moyenne.

Les raisons de l’hiver démographique

Le rapport, rédigé par Fabio Voller et Francesco Profili retravaillant les données Istat, parle d’un hiver démographique qui a plusieurs facteurs: le vieillissement de la population, avec un nombre réduit de femmes en âge de procréer (la baisse des nouvelles naissances dans le passé influence celle actuelle), la précarité de l’emploi et les bas salaires, le “manque structurel” d’écoles maternelles gratuites, mais aussi des facteurs des difficultés sociales et culturelles liées aux difficultés économiques qui « rendent les jeunes incertains quant à la planification de l’avenir ».

Par ailleurs, « nous assistons également à un changement de valeurs, le modèle familial traditionnel évolue, avec de plus en plus de couples choisissant de ne pas se marier ni d’avoir d’enfants. En outre, l’accent est de plus en plus mis sur l’épanouissement personnel et professionnel, ce qui peut conduire à reporter la maternité, voire à y renoncer. » Le résultat est qu’en 2023, par rapport à 2008, il y aura près de 40 pour cent de nouveau-nés en moins, “un chiffre impressionnant”.

Cependant, la population ne diminue pas, grâce aux migrants

Cependant, la population résidant en Toscane ne diminue pas, elle a en effet enregistré une très légère augmentation, avec 3.664.798 personnes au 31 décembre, soit 2.817 de plus qu’un an plus tôt. Comment est-ce possible?

Le facteur qui compense la crise des naissances est représenté par migrations, dans une moindre mesure en Italie, principalement de l’étranger : le solde positif des Italiens résidents est d’environ quatre mille, signe que la Toscane attire de toute la péninsule plus qu’elle n’en perd vers les grandes villes, comme Milan ou Rome. Mais c’est grâce aux 22 mille étrangers supplémentaires – 31 mille nouveaux résidents, 9 mille ceux qui se sont radiés des registres régionaux – que le phénomène des berceaux vides est compensé. Net des décès parmi les immigrés, l’augmentation de la population étrangère en Toscane a été de 14.663 personnes en un an. Ainsi, au 31 décembre, la citoyenneté étrangère en Toscane atteignait 429.853 unités, soit 11,7 pour cent de la population totale, contre une moyenne italienne de 9 pour cent.


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16 mai 2024

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