Stefano Sabelli amène pour la première fois les « Fils d’Abraham » à Bologne

Stefano Sabelli amène pour la première fois les « Fils d’Abraham » à Bologne
Stefano Sabelli amène pour la première fois les « Fils d’Abraham » à Bologne

Bologne, le 16 mai 2024- Stefano Sabelli monte sur scène ce soir et demain au Teatri di vita avec ‘Enfants d’Abraham‘, une adaptation de ‘Abrahams Barn’ de Svein Tindberg, acteur et dramaturge norvégien du Det Norske Teatret d’Oslo. “En Norvège, c’est devenu un succès du théâtre narratif, je l’ai adapté à mon expérience personnelle à Jérusalem – explique Sabelli – je cherchais aussi quelque chose pour rendre hommage à mon frère qui a été archéologue en Palestine pendant plus de 25 ans.” Le spectacle, produit par le Teatro del Loto du Teatrimolisani, dirigé par Gianluca Iumiento et projeté par Kezia Terracciano, aura également de la musique live de Manuel Petti, Marco Molino, Irene Apollonio, Daniele Giradina, Lorenzo Mastrogiuseppe. Le texte, sorte de « drôle de mystère » sur la vie d’Abraham, retrace toute la vie de ce personnage historique et enquête ainsi clairement sur les origines des trois plus grandes confessions monothéistes : la juive, la musulmane et la chrétienne. Sabelli, parler d’un personnage comme Abraham, si important pour un domaine actuellement très délicat, est un sujet qui est aujourd’hui plus que jamais d’actualité… Oui, c’est vrai, mais j’ai écrit la série il y a deux ans maintenant, et je ne l’ai pas modifiée suite aux événements du 7 octobre. Ce que je mets en scène est plutôt un véritable carnet de voyage qui part d’Ur des Chaldéens, la plus ancienne ville du monde où est né Abraham, et arrive jusqu’à nos jours, avec tout ce qui se passe aujourd’hui également en termes de divisions. Le spectacle se termine dans la ville palestinienne d’Hébron, où se trouve le tombeau des patriarches (donc d’Abraham et de toute sa famille), en théorie partagé par les trois grandes religions monothéistes mais qui – étant en Cisjordanie – vit tout ce qui est qui se passe aujourd’hui Quel message veut-il faire passer ? Mon objectif principal est de mettre en évidence l’affinité de cultures toujours considérées comme très différentes. En réalité ce n’est pas le cas, ils sont très proches même s’il existe des différences évidentes. Le dôme du Rocher par exemple, lieu d’où part tout le voyage, contient la première pierre, qui est l’ascension de Mahomet, mais aussi le sommet du mont Moriah où Abraham devait faire le sacrifice d’Isaac. Entre autres choses, je plaisante toujours sur le fait que Jérusalem est une sorte d’endroit « plein de rochers pour les prophètes ascensionnistes » (reprenant le livre Les Rochers de Jérusalem) car sur la Via Dolorosa il y a aussi celui de l’ascension de Jésus de Nazareth. Ce que je voudrais préciser, c’est que tous les grands monothéismes racontent l’histoire d’Abraham à partir de leur propre foi, alors qu’elle est au contraire commune aux trois. En fait, vous utilisez très souvent l’ironie : est-ce juste un outil théâtral ou de contenu ? Cela a une signification théâtrale mais aussi compréhensive, car avec ironie, beaucoup plus de preuves historiques, géographiques et même religieuses peuvent être mises en évidence. Les similitudes entre les trois confessions sont mieux comprises et deviennent beaucoup plus claires. Bien sûr, ce sont des blagues, toutes racontées avec beaucoup de respect. Je pense que c’est le point fort du spectacle, qui devient un drôle de mystère, et ce n’est pas que le drôle de mystère de Dario Fo était un texte irrévérencieux, bien au contraire.

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