le premier tour revient aux héritiers

Enchères suspendues et Ballon d’Or Diego Maradona saisi depuis 3 mois : la Cour d’appel de Versailles, présidée par le juge Thomas Vasseur, donne partiellement raison aux 5 héritiers de Diego concernant le trophée qui devait être mis aux enchères aujourd’hui par la Maison Aguttes à Paris. Jusqu’en septembre le ballon litigieux, attribué par France Football, la Fifa et Adidas à Maradona en 1986 comme meilleur joueur de la Coupe du Monde, reste sous la garde judiciaire confiée à l’entreprise «Alliance Juris» de Versailles pour 3000 euros de commission que le Tribunal a donné à payer à Dalma, Giannina, Diego Jr, Jana Maradona Sabaine et Diego Fernando Ojeda, onze ans, représenté par sa mère Veronica Carolina, héritiers légitimes du champion argentin qui décédé en 2020, dont ils revendiquent la propriété. Trois mois, la vente étant actuellement bloquée en raison d’un jugement, accordés aux 5 fils reconnus du pibe de oro pour démontrer que le Ballon d’Or est leur propriété en tant qu’héritiers légitimes de Maradona. Mais le bras de fer avec la maison de ventes Aguttes et l’antiquaire franco-algérien Abdelhamid Benchaieb, entré en possession du trophée en 2016, n’est pas terminé. La question se déplace vers le procès qui doit être intenté à Paris d’ici septembre pour la reconnaissance de la propriété du Ballon.

Le mérite

En 11 pages, la sentence signée par le juge Vasseur. Contient l’histoire que l’antiquaire Benchaieb a répété sur la façon dont le trophée s’est retrouvé entre ses mains : une vente aux enchères semi-secrète et pas du tout médiatisée le 28 janvier 2016 à l’hôtel Drouet à Montmartre, de la société Tessier Sarrou. L’antiquaire et ancien bijoutier a acheté 8 lots de trophées et d’objets pour 500 euros. Il aurait tenté de vendre le ballon sur eBay, en annonçant sa possession dans le magazine peu diffusé “Indépendant de l’Yonne”. Il tente alors de contacter, sans succès, les héritiers de Maradona pour le vendre en partenariat avec eux. L’antiquaire franco-algérien a déclaré : « Au début, je ne savais pas que j’avais acheté le Ballon d’Or, j’avais du mal à m’assurer de son authenticité, ma possession était publique. J’en suis le propriétaire légitime de bonne foi car personne, dans les trois ans requis par la loi française, n’a revendiqué le droit de propriété.”

Le véritable mystère reste la tournée du Ballon d’Or depuis le 26 octobre 1989, date à laquelle il a été volé par 8 braqueurs au Clan Misso à la Banca della Provincia di Napoli, via Duomo, jusqu’à sa réapparition à Paris 35 ans plus tard. La Maison Aguttes a tenté un coup bas, affirmant que le trophée n’avait jamais été inscrit dans la base de données d’Interpol des œuvres d’art volées, insinuant que le Ballon d’Or n’avait jamais quitté Paris depuis le soir de la remise des prix en 1986 au Lido. La reconstitution est allusive : « Dans le lot acquis par M. Benchaieb se trouvait également le Soulier d’Or attribué à Van Basten. Il est étrange que les deux trophées apparaissent lors d’une vente aux enchères à seulement 4 kilomètres du Lido où ils ont été livrés en 1986. La nouvelle du vol contraste avec les rumeurs selon lesquelles Maradona aurait échangé le trophée contre de la drogue ou perdu dans un tournoi de poker. Des insinuations, pour faire l’hypothèse que le trophée serait toujours resté à Paris, s’ajoutent à l’accent mis sur les coûts engagés pour organiser la vente aux enchères en activant 3 sociétés de communication.

Les tests

Les articles de journaux de l’époque qui relataient le vol à la Banca della Provincia di Napoli, parmi lesquels ceux du « Mattino » signés par Enzo Pérez, une déclaration signée par l’avocate Marinella de Nigris qui accompagnait Claudia Villafane, alors épouse de Maradona et mère de Dalma et Giannina, pour présenter le constat du vol de 2 coffres-forts : tels sont les éléments exhibés par les avocats des 5 enfants, réitérant que les héritiers n’ont jamais appris de l’antiquaire Benchaieb sa possession du Ballon d’Or. En effet, la possession reste controversée et la question soulevée par l’instance d’appel française est de savoir qui a droit à la propriété du Ballon d’or depuis la mort de Maradona en 2020. Ce sera l’objet du procès français qui sera ouvert d’ici septembre. Pour l’instant, le Ballon d’Or est en sécurité sous saisie judiciaire. Il appartient aux enfants de Diego de démontrer, avec le rapport sur le vol de 1989 demandé en copie au parquet de Naples, que le trophée non seulement n’a jamais été offert par Maradona, mais qu’il a été volé comme indiqué à l’époque. Le principal obstacle reste les règles françaises qui reconnaissent la propriété d’un objet possédé et non réclamé depuis 3 ans par son propriétaire. Une bataille juridique s’ouvre, mais pour l’instant les enchères millionnaires sont terminées.

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