les portes sont toujours ouvertes pour les jeunes de la ville

les portes sont toujours ouvertes pour les jeunes de la ville
les portes sont toujours ouvertes pour les jeunes de la ville

De Silvia Guggiari

Un espace ouvert et gratuit, auquel chacun peut accéder sans s’annoncer ni s’inscrire, sans nécessairement adhérer à une activité ou entreprendre un parcours précis : un lieu où les jeunes peuvent se sentir libres d’être eux-mêmes, accueillis sans jugement. C’est ce qui est à la base du projet « Bonheur » proposé par l’Église de Varèse et soutenu par la Fondation Communautaire Varesotto. Pour nous le présenter Filippo Maroni, éducateur de la coopérative Pepita Onlus, chef de projet.

«L’idée – dit Maroni – remonte à avant le Covid, lorsque, en tant qu’Église, nous nous sommes retrouvés à réfléchir à la manière d’intercepter les jeunes de la ville qui errent souvent dans le centre sans endroit où s’arrêter. Nous avons donc pensé à ouvrir les portes de l’oratoire de San Vittore, un bâtiment au centre avec un petit emplacement basket-ball, et leur consacrer l’un des étages de la structure. Les après-midi de semaine, les enfants, d’âge lycéen mais pas seulement, peuvent accéder librement aux lieux : « C’est une manière de faire de l’oratoire qui se rapproche de celle des origines, c’est-à-dire l’idée d’une ouverture sur intercepter les jeunes qui restent habituellement dehors. C’est un endroit – explique l’éducateur – où l’on passe du temps avec des amis, où l’on joue, où l’on fait ses devoirs, mais pas seulement». Au fil du temps, les enfants se sont appropriés les lieux, les ameublant et les décorant à leur guise et diverses activités ont également été lancées à leur initiative.

«Souvent – ​​continue Maroni – les enfants qui fréquentent l’espace « Bonheur » ont quitté l’école et ne travaillent pas, n’ont pas de soutien familial et ne savent pas comment s’orienter. Nous essayons de lui donner un coup de main, en faisant le CV de les accompagner jusqu’à l’agence pour l’emploi avec laquelle nous collaborons, plutôt qu’au syndicat pour connaître leurs droits, ou encore jusqu’à l’école qu’ils souhaiteraient fréquenter”. Pour assurer le succès du projet, actif depuis maintenant trois ans, deux éducateurs professionnels et une vingtaine de bénévoles ; diverses activités ont été lancées, de l’atelier de musique à l’atelier de bande dessinée, jusqu’aux rencontres animées par des psychologues externes sur le thème de la prévention des drogues et les différents aspects liés aux addictions.

Intercepter des jeunes

Un projet né principalement dans le but d’intercepter ces jeunes qui habituellement ne s’impliquent pas dans les propositions de l’oratoire. Mais comment avez-vous fait ? Nous demandons au gérant. «Avant d’identifier l’espace, nous avons mené une réflexion approfondie sur les besoins de la ville : nous avons ainsi identifié un lieu au centre où passent déjà les jeunes. A Varèse, il n’y a rien à faire sauf payant. Nous n’avons fait aucune publicité et nous n’avons cherché personne : les enfants sont arrivés par hasard et, trouvant un endroit accueillant, ont commencé à faire du bouche à oreille. Au cours de ces trois années, plus d’un millier d’adolescents sont passés de toute la Province et seulement une petite partie d’entre eux sont venus d’autres paroisses et oratoires. Et puis il y a ceux qui se sentent bien et reviennent, ceux qui ne se voient qu’une fois et d’autres encore qui reviennent après des mois. Ils savent que s’ils ont besoin d’un coup de main, ne serait-ce que pour faire le travail, CV ou s’ils souhaitent venir uniquement pour suivre un atelier, ils sont libres de le faire.”

Fragilité et inconfort

Souvent, les adolescents et les jeunes sont associés à une idée de fragilité, fait repris par de nombreuses études et défini comme social aujourd’hui. En rencontrant beaucoup d’entre eux chaque jour, nous demandons à Maroni si la situation est réellement si délicate : « Plus que les jeunes, à mon avis ce sont les adultes qui sont fragiles : le problème de notre société est que les jeunes n’ont pas des adultes crédibles devant eux. Ce sont souvent des adultes colériques qui ne pensent qu’à leurs propres affaires, qui sourient peu, n’écoutent pas, n’ont aucun enthousiasme et ne s’engagent peut-être pas dans le travail social. Si tel est le modèle que nous proposons, qui a envie de devenir adulte ? Ce que l’on constate, c’est que souvent les enfants qui sont “rejetés” par la société s’ils sont écoutés, accueillis et si du temps leur est consacré sont des enfants comme les autres avec des désirs et des rêves à réaliser.” Une idée, celle mise en œuvre à Varese, qui vise à aider les enfants à devenir protagonistes de leur propre vie et des espaces qu’ils habitent : « C’est une nouvelle façon de faire de l’oratoire – conclut Maroni – qui peut être mise en œuvre partout et qui peut-être dans le futur sera un exemple pour les autres intervenants.”

Info : bonheurvarese@gmail.com

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