Marsili, le géant de la Méditerranée entre le Cilento et la Sicile : « Nous avons besoin de plus d’informations »





16 mai 2024 | par Luigi Martino

Marsili, le géant de la Méditerranée entre le Cilento et la Sicile : « Nous avons besoin de plus d'informations »

Des recherches récentes ont détecté une activité hydrothermale et sismique au Marsili, le plus grand volcan de la Méditerranée, même s’il n’est pas encore possible de déterminer avec précision les effets qu’une éruption pourrait avoir sur les côtes tyrrhéniennes et de Salerne. Des eaux chaudes et des gaz tels que le dioxyde de carbone émergent de son intérieur, et de petits tremblements de terre sont constamment enregistrés, provoqués par des fissures dans sa couche superficielle.

Des études récentes ont également identifié la présence de deux caldeiras dans la partie nord de Marsili, qui ont enregistré un effondrement latéral. Ce phénomène, connu depuis quelques temps, ne produit pas forcément des tsunamis. Selon l’Institut national de géophysique et de volcanologie, les petits glissements de terrain ne sont pas capables de générer des vagues anormales importantes, tandis que les glissements de terrain de taille moyenne peuvent provoquer des tsunamis s’ils se produisent dans des eaux peu profondes. Toutefois, de grands effondrements peuvent potentiellement créer d’importants tsunamis. Des simulations récentes suggèrent qu’en cas de tels effondrements, les vagues du tsunami pourraient atteindre les îles Éoliennes et les côtes tyrrhéniennes en quelques dizaines de minutes.

Situé entre le Cilento et la côte de Palerme, le volcan nécessite d’urgence des investigations plus approfondies car il est “scientifiquement important et socialement nécessaire”, comme le souligne l’INGV. Récemment, des experts ont publié les dernières recherches sur le « géant des mers » pour clarifier les nombreux rapports alarmistes concernant un éventuel tsunami en cas d’éruption. Même si l’INGV n’exclut pas ce scénario, il est important de noter que le complexe volcanique, long d’environ 70 km et large de 30 km, montre actuellement des signes d’activité.

Pour préparer ce scénario, l’INGV répertorie les actions de recherche fondamentales pour évaluer le danger de tels effondrements : estimer la stabilité des pentes du volcan, évaluer la quantité de roche qui pourrait être impliquée dans l’effondrement et comprendre comment elle se déplacerait le long de la pente. Après avoir collecté ces informations, il faut vérifier si le volume de la roche et son mouvement peuvent provoquer un tsunami. Du point de vue de l’histoire éruptive de Marsili, les deux éruptions les plus récentes remontent à 5000 et 3000 ans, toutes deux avec un faible indice explosif. Une telle éruption pourrait être comparable à l’explosion du 15 octobre 2011 au large de l’île d’El Hierro dans les îles Canaries, lorsque le seul signe évident était la matière volcanique flottante.

Il est clair qu’il reste encore de nombreux aspects de Marsili qui doivent être explorés davantage. INGV confirme que les connaissances actuelles sont insuffisantes par rapport à ce qui est nécessaire. Cependant, dans les archives historiques et géologiques des tsunamis qui ont touché les côtes tyrrhéniennes, il n’y a aucune preuve de vagues anormales attribuables à des effondrements latéraux du Marsili.

L’INGV conclut que, même s’il n’existe aucune certitude, il est possible que de tels événements se produisent à l’avenir. Il est donc nécessaire de collecter davantage de données sur la stabilité de Marsili, ainsi que sur son activité sismique et de déformation. Cette évaluation est essentielle pour estimer le risque potentiel de tsunami, car elle est scientifiquement importante et socialement nécessaire.

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