Cuneo, la ville se dispute et se divise sur les 10 cèdres à abattre sur la Piazza Europa : “Il faut les sauver”

Place de l’Europe a Cuneo fait peau neuve et pour cela, les dix cèdres d’Atlante présent devra être démoli. Non sans polémique de la part de ceux qui voudraient les sauver, menaçant également de « s’enchaîner aux malles pour éviter qu’elles ne soient démolies ».

La décision intervient après la présentation du nouveau projet de réaménagement de la place et la poursuite de l’intervention dans les plaines de Stura pour la construction de un nouveau parking au bout du Capitole. Le restylage de près de 7 millions d’euros a été présenté lors du Conseil municipal d’hier soir (16 mai) par les techniciens du studio Ai Engineering de Turin e prévoit l’abattage des arbres actuellement présents sur la place et le plantation d’autres plantesplus nombreux mais plus petits dans le cadre d’une refonte globale du cimetière de la place, notamment du côté Stura.

Ici, ils trouveront une place aire de jeux équipée pour les enfantset extérieur, du mobilier urbain mobile, une fontaine à niveau, un sol en béton drainant, des sièges avec bancs également équipés de systèmes de recharge d’appareils, des tables et une pergola d’ombrage. Et puis encore une piste cyclable. Pour cette raison, les plantes devront être enlevées. «Les cèdres ont été plantés en 1970 et ils mesuraient déjà 7 à 8 mètres de haut – explique l’agronome Ettore Zauli -. Il s’agissait de plantes âgées de 10 à 15 ans. Ils ont actuellement 70 ans. Au départ, il y en avait 20, puis on s’est rendu compte que la plantation était trop dense et en 1998, 8 plants ont été abattus. En 2002, il y a eu un effondrement soudain d’un des cèdres du côté nord-ouest, dans la zone de la fontaine, en 2015 un autre a été abattu et 10 arbres sont restés. Quelles sont les perspectives pour les cèdres de vivre en toute sécurité ? Les arbres qui vivent en ville ont une vie biologique beaucoup plus courte que ceux qui vivent dans la nature. Il est concevable que cet arbre puisse durer en toute sécurité pendant 10 à 15 ans, puis il deviendrait un risque. »

Une décision qui n’a plu ni aux citoyens ni aux écologistes qui promettent de se battre. «Bien sûr, nous nous opposerons à la décision de la majorité: il existe déjà une liste de personnes prêtes à s’enchaîner aux plantes – disent les conseillers minoritaires Giancarlo Boselli et Paolo Armellini (Groupe indépendant) -. Ils les renverseront en se justifiant de « manière noble » avec les conseils d’experts. Et fini le gaspillage de l’argent public. Un million suffirait pour sauver les cèdres. Ils dépensent cinq fois plus. »

De la même idée aussi l’association Piazza in Piazza dirigée par Armanda Bellazzini. «Nous regrettons de ne pas avoir été impliqués mais au lieu d’être de simples spectateurs, nous aurions aimé participer à une discussion sur les motivations et les objectifs de la conception de la “nouvelle place de l’Europe du 21ème siècle” – explique le président avec Pro natura et Legambiente -. Au contraire, nous constatons que, dans la vision de notre administration municipale, l’apport d’idées, de valeurs et de compétences, qui peuvent provenir de la « participation » des associations et des citoyens au processus décisionnel d’un travail comme celui-ci, continue de ne pas être prise en considération et que leur rôle est évalué uniquement comme celui de récepteurs de « communication » des décisions désormais prises dans les couloirs du pouvoir”.

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