Ruotolo (PD) : «Nous avons besoin d’une Europe qui passe d’une puissance économique à un acteur politique»

Ruotolo (PD) : «Nous avons besoin d’une Europe qui passe d’une puissance économique à un acteur politique»
Ruotolo (PD) : «Nous avons besoin d’une Europe qui passe d’une puissance économique à un acteur politique»

Arrêt à Crotone pour le candidat aux élections européennes du Parti démocrate pour la circonscription sud, Sandro Ruotolo. Journaliste depuis cinquante ans, ancien sénateur de la République lors de la dernière législature, nous l’avons interviewé dans les studios Video Calabria – abordant divers sujets : des infrastructures à la santé, des migrants à l’agriculture.

Infrastructure

«Le Parti démocrate fait désormais partie du mouvement « No Bridge », il n’en est plus un invité. C’est un vieux travail, c’est une vieille idée – pour ainsi dire – d’être au Sud. C’est une œuvre qui fuite de toutes parts, le projet n’existe pas. C’est ce truc classique de campagne électorale, de campagne pré-électorale, qui n’a pas été consolidé. » «Nous avons besoin de beaucoup plus d’infrastructures. Nous avons 14 Calabrais sur 100 qui abandonnent le traitement, nous avons 70 000 Calabrais qui recommencent chaque année à faire des voyages d’espoir vers le Nord. Nous avons des municipalités où il n’y a pas d’eau potable, nous avons des lignes ferroviaires, des routes. Sur le port de Gioia Tauro ? Il est certain que le secteur portuaire doit entrer en Europe. »

L’idée de l’Europe

«C’est une Europe qui de puissance économique devient un acteur politique à part entière sur la scène internationale. Au cours de ces deux années, entre la guerre en Ukraine et ce qui se passe à Gaza dans le conflit israélo-palestinien, nous constatons que l’Europe n’a pas touché la balle. Et puis, certes, une politique de défense commune, mais pas l’armée qui doit accompagner les soldats de plomb, mais c’est une politique étrangère commune. Et il y a certainement un besoin de paix. »

Migrants

« Le droit de la mer ne nous dit qu’une chose : nous devons aider. L’Italie ne veut pas d’ONG en mer ? Remplacer les ressources par les ONG, comme en 2013 il y a eu cette grande opération de sauvetage en mer après le massacre de Lampedusa qui a fait 368 victimes. Après cela, l’Europe a besoin d’immigrés : il faut les régulariser, il faut mettre en œuvre une politique de flux et, certainement, l’Italie ne peut pas assumer tout le fardeau car, il est clair que du continent africain on arrive à Lampedusa, on arrive à Cutro, on arrive arriver à Roccella. Ce n’est pas comme si cela arrivait en Allemagne ou dans les pays scandinaves. Ainsi, de ce point de vue, l’Italie a raison de vouloir une redistribution des immigrés. Ce n’est pas que puisqu’ils touchent le sol en Italie, il suffit de les identifier. Non, il faut faire une politique concertée.”

«Il faut construire l’Europe, il faut avoir une idée de l’Europe qui n’est pas celle de l’équilibre budgétaire, celle des banquiers, celle des bureaucrates. Chacun de nous se souvient des scènes dramatiques de la Grèce en faillite. Nous aimons l’Europe qui vient en aide aux populations en difficulté, comme l’Italie avec la pandémie.”

“L’Italie sortira de la crise si le Sud est également là : sans le Sud, les régions qui sont aujourd’hui les plus riches d’Italie deviendront pauvres.”

PREV « Course Rea Palus – La course à obstacles » à L’Aquila le 8 juin 2024 – Radio L’Aquila 1
NEXT Vandalisme à Agrigente: dégâts à l’institut “Anna Frank” et au jardin d’enfants près du Quadrivio Spinasanta