Brindisi : réunion d’étude sur la procession du « Corpus Domini »

Itinéraires de pèlerinage médiévaux : à l’initiative de l’Académie des Erranti de Brindisi, une importante réunion d’étude sur la procession du Corpus Domini. Rendez-vous le jeudi 23 mai (17h30) à l’ancien Couvent des Écoles Pies, via Giovanni Tarantini 35 à Brindisi.
Reconnaître que culture et développement sont indissociables, sans se limiter à une simple approche commerciale et économique de la culture, est essentiel pour construire l’avenir, ici en Méditerranée comme ailleurs. Brindisi se situe dans ce contexte, dont l’histoire coïncide avec celle d’autres grands points de transit ; Concrètement, lorsqu’une puissance politique a besoin de passer par un point géographique précis pour ses échanges commerciaux, elle essaie de se mettre en mesure de passer sans avoir à demander d’autorisation. Brindisi était ainsi sous l’influence directe des puissances qui, au fil des siècles, ont dominé la Méditerranée. De temps en temps, son rôle a été redéfini et la mission à accomplir repensée. D’où sa position de « ville temporaire » dans laquelle gisent apparemment des témoignages disparates de cultures et de langues, entassés comme sur la côte après une tempête.
Ici, l’Orient et l’Occident se sont affrontés et se sont rencontrés, définissant une synthèse aux caractéristiques originales : un monde au-dessus de l’autre. Questo non solo sull’asse est-ovest mediterraneo ma anche su quello, più limitato ma per questo più definito, regionale: è qui infatti che i dialetti neolatini della Puglia centrosettentrionale incontrano quelli neo greci della Puglia meridionale: ancora un volta un mondo sopra l ‘Autre.
Le patrimoine culturel, expression de la relation de l’homme avec le territoire, exprime ces intersections et trouve sa complétude dans un axe qui, une fois de plus, concentre la fonction de la ville. Je fais référence au voyage : les voies consulaires romaines, l’Appia et la Traiana avec leur continuation vers Otrante, la Calabra Traiana ont été parcourues pendant des siècles par des pèlerins, des marchands, des guerriers se dirigeant vers ou venant de l’Est. Sur l’autre rive, sur une route transbalkanique comme l’Egnatia, les produits de l’Adriatique pénétraient à l’intérieur de la péninsule balkanique et vers l’Est, et ceux de l’Est descendaient à leur tour vers l’Adriatique et l’Ouest. Il s’agit donc de redécouvrir, dans une dimension euro-méditerranéenne, des itinéraires comme celui de la Via Francigena, c’est-à-dire le chemin des pèlerins qui, évidemment, n’a pas été parcouru par les seuls pèlerins mais par ceux qui, pour une raison quelconque, ont voulu rejoindre Brindisi pour se diriger vers l’Est.

L’histoire des routes de pèlerinage et, en particulier, de la Francigena est inextricablement liée à celle des ordres monastiques-chevaliers qui traverse et caractérise les siècles du XIe au XIVe avec des prolongements, dans certains cas, jusqu’à nos jours. ; à cette époque, les commandes ont laissé des traces indélébiles dans notre culture et notre architecture. Brindisi a joué un rôle important dans l’histoire des Ordres comme principal port d’embarquement vers la Terre Sainte et pour avoir accueilli, dans l’église de Santa Maria del Casale, les juges de l’un des deux procès célébrés contre les Templiers dans le sud Italie , avec des séances à Castello di Terra. Véritable « Porte de l’Orient », elle fut la ville de Brindisi à l’époque des Croisés grâce à son port, dernière étape avant la Terre Sainte. Les pèlerins ont laissé dans la ville les signes et les traces d’un grand patrimoine culturel ; un exemple visible en est la manière particulière dont se déroule la procession du Corpus Domini ; il rassemble l’esprit d’une ville qui se voulait un point de rencontre et non un point de conflit, imaginant dans un dialogue constructif un saint roi comme Louis IX, un champion de la laïcité comme Frédéric II, un souverain musulman. L’aspiration à la paix, qui dans une Méditerranée aujourd’hui divisée et divisée par les conflits, peut à juste titre inscrire la procession du Corpus Domini parmi le patrimoine immatériel de l’humanité.
LE PROGRAMME – Salutations : Rosy Barretta, Président de l’APS Brindisi et les Routes Antiques – Présente et coordonne : Antonio Mario Caputo, Société d’histoire de la patrie des Pouilles – Discours : Giuseppe Maddalena Capiferro, Société d’histoire de la patrie des Pouilles – Conclusions : Giacomo Carito, Société d’histoire de la patrie des Pouilles; Giuseppe Marella, Société d’histoire de la patrie des Pouilles – Organisation : Association Brindisi et rues anciennes, Société d’Histoire de la Patrie des Pouilles / Section Brindisi – Patronage : Commune de Brindisi – Adhésion : Bibliothèque numérique d’histoire Toasts.

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