Diffamation dans la presse, deux condamnations importantes devant les tribunaux de Nola et Isernia

Diffamation dans la presse, deux condamnations importantes devant les tribunaux de Nola et Isernia
Diffamation dans la presse, deux condamnations importantes devant les tribunaux de Nola et Isernia

Nous recevons et publions la note de l’avocat Francesco La Cava

Ces derniers jours, l’actualité judiciaire fait état de deux condamnations prononcées par des tribunaux différents (Nola et Isernia), avec des peines différentes malgré le délit de diffamation dans la presse. Divers journaux couvrent l’histoire et la mettent en lumière, provoquant parfois confusion et désorientation chez ceux qui lisent ou écoutent.
Le délit de diffamation dans la presse est prévu et puni par l’art. 595 du code pénal et établit que quiconque, en communiquant avec plusieurs personnes, porte atteinte à la réputation d’autrui, est puni d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an ou d’une amende pouvant aller jusqu’à dix mille lires. Le troisième alinéa du même article précise que si le délit est commis par voie de presse, la peine est un emprisonnement de six mois à trois ans ou une amende d’au moins cinq cent seize euros.
Par le Tribunal pénal unique de Nola, le journaliste d’Il Giornale Pasquale Napolitano a été condamné à huit mois de détention (avec sursis) et au paiement d’une amende de 6 500 euros pour diffamation dans la presse. Selon le jugement, en 2020, le journaliste a diffamé dans un article le président du barreau de Nola, Domenico Visone, et certains conseillers municipaux.
Par le tribunal pénal monocratique d’Isernia Carnevale Ciro, qui n’est pas journaliste, a été condamné à deux ans de prison en plus du paiement des frais de justice et de l’indemnisation des dommages en faveur des parties civiles, avec sursis, pour avoir été retrouvé coupable du même délit de diffamation dans la presse mais commis avec violation d’un système informatique. Cette circonstance aggravante a entraîné une nette augmentation de la peine. Les deux condamnations sont susceptibles d’appel.
Le délit de diffamation fixe une frontière entre le droit à la liberté de la presse visé à l’art. 21 de la Constitution, comme une libre manifestation de la pensée qui se manifeste à travers le récit des faits et s’adresse à la communauté avec la fonction d’information et l’offense à la réputation d’autrui qui matérialise au contraire le délit de diffamation.
La Cour de cassation a déclaré que le droit consacré à l’art. 21 de la Constitution, qui s’exprime entre autres dans le droit de diffuser des faits, des nouvelles et des commentaires à travers la presse, et le droit à l’honneur et à la réputation protégés par des articles. 2 et 3 de la même Constitution trouvent un équilibre approprié pour exclure la responsabilité pour diffamation, à condition que trois conditions soient remplies simultanément : la véracité objective des faits rapportés, l’existence d’un intérêt public à l’information et la forme civile de l’exposé des faits et de leur évaluation. A garder à l’esprit pour ceux qui communiquent avec d’autres, journalistes ou non, par quelque moyen que ce soit

PREV Gallipoli accueille la soirée finale de Miss Monde Italie 2024
NEXT ton heure est maintenant”