Travail, la CGIL : “Reggio Emilia n’est plus une île heureuse”

Travail, la CGIL : “Reggio Emilia n’est plus une île heureuse”
Travail, la CGIL : “Reggio Emilia n’est plus une île heureuse”

REGGIO ÉMILIE – Reggio Emilia n’est plus une “île heureuse” en matière d’emploi, devenu de plus en plus précaire, pauvre et discriminatoire à l’égard des femmes. C’est le sombre portrait dressé par la CGIL provinciale, qui se dégage des rapports de l’Ires sur “l’économie et le travail” (avec des données relatives à 2023) et de l’observatoire de la Chambre territoriale du travail, actualisé – en croisant diverses bases de données – à 2022. .

Les chiffres, présentés aujourd’hui par le secrétaire Cristian Sesena et les membres du secrétariat provincial Luca Chierici, Elena Strozzi, Marika Rodaro et Davide Mariotti, soulignent tout d’abord qu’en 2022 82% des embauches réalisées par les entreprises de Reggio Emilia n’étaient pas permanentes. se révélant donc précaire. Et ce n’est pas tout : entre 2019 et 2022, seul un tiers des embauchés (33 %) ont vu leur contrat se transformer en CDI, un pourcentage qui tombe à 27 % lorsqu’il s’agit de CDD.

Les analyses enregistrent alors deux tendances qui ne sont qu’apparemment antithétiques. En fait, l’emploi (+3,1 %) et le chômage (+22 %) augmentent simultanément dans la province. Mais comme l’explique Luca Chierici, “le fait que les deux indicateurs augmentent et que le nombre d’inactifs diminue signifie qu’il y a une augmentation du nombre de personnes à la recherche d’un emploi ou de chômeurs”. En ce qui concerne l’augmentation de l’emploi, poursuit le syndicaliste, “il faut savoir qu’il n’est pas nécessairement de bonne qualité car même ceux qui travaillent seulement quelques heures par an sont considérés comme employés, mais surtout l’emploi augmente, en particulier pour les public masculin (de 31%) et par contre le chômage augmente surtout chez les femmes (de 38%)”.

En bref, résume Chierici, “les femmes tentent davantage d’entrer dans le monde du travail mais les entreprises sont plus réceptives aux hommes”. A propos de la discrimination sexuelle dans l’emploi, Sesena ajoute : “Nous avons des femmes qui cherchent du travail et n’en trouvent pas et des femmes qui le quittent pour s’occuper de tâches qui ne concernent plus seulement les enfants mais aussi les personnes âgées”. Par ailleurs, « on entrevoit une poche de pauvreté et de marginalité qui concerne les femmes migrantes (seulement 7 % des activations en 2022), qui en partie pour des raisons culturelles et en partie à cause du rejet du monde du travail, viennent grossir un vivier potentiel de marginalisation ».

Sesena observe ensuite que « lorsque le marché du travail est dans une phase positive, les opportunités sont saisies par les hommes. A l’inverse, en temps de crise, le travail de mauvaise qualité, les miettes, sont laissés aux femmes. » Enfin, le secrétaire de la CGIL de Reggio Emilia précise que “l’augmentation des contrats ne correspond pas toujours aux ‘chefs’, car une même personne peut avoir plusieurs contrats dans un an”.

Revenant aux chiffres, une autre donnée d’où émerge la précarité du travail est celle des nouveaux contrats activés en 2022, dont 16% concernaient des personnes de plus de 50 ans. C’est pourquoi “même à un âge avancé, ils sont contraints de changer d’emploi, alors que dans le passé ils restaient généralement dans le même emploi jusqu’à la retraite”.

Enfin, en ce qui concerne les salaires journaliers, à Reggio ils sont supérieurs à la moyenne régionale (101 euros contre 98,6). Mais entre les tâches, l’écart est grand : de 186 pour un ouvrier, à 105 pour un salarié, à 64 euros pour un apprenti et 504 euros par jour pour un cadre. A partir de chiffres – qui croisent également la campagne référendaire qu’elle mène – la CGIL a également élaboré un document en 14 points à destination des candidats à la mairie de 31 communes.

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