« Y aura-t-il un futur cours pour les Martyrs de la Liberté ?

« Y aura-t-il un futur cours pour les Martyrs de la Liberté ?
« Y aura-t-il un futur cours pour les Martyrs de la Liberté ?

22 mai 2024, 16h18

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CATANE – Il y a soixante-dix ans commençait l’opération que des observateurs autorisés ont définie « la plus grande spéculation immobilière d’après-guerre en Italie »: le réaménagement du quartier de San Berillo.

Histoire

En 1956, après une loi régionale spéciale qui a approuvé le projet de “réaménagement” de l’ISTICA (Institut Immobilier de Catane), un accord a été signé par lequel la municipalité a confié à la même entreprise la tâche d’exproprier, de démolir le quartier existant et de réaliser le projet, en lui confiant la propriété des terrains pour une durée indéterminée même en cas de non-exécution des travaux.

Tout un quartier historique habité par environ 30 000 habitants a été démoli, dont une bonne partie a été transférée dans le quartier suburbain spécialement créé de San Leone.

Au début de 1969, presque au terme des 15 années de réalisation de l’ISTICA, les travaux s’arrêtèrent après la construction d’une première partie (autour du Corso Sicilia, de la Piazza della Repubblica et de la Piazza Giovanni XXIII), laissant un grand vide urbain de environ 9 hectares autour du parcours Martyrs de la liberté. Divers chercheurs et économistes ont estimé que l’opération avait généré jusqu’alors un bénéfice privé compris entre trente et quarante milliards de lires.

Le litige

Peu auparavant, malgré de gros retards dans la construction, ISTIQUE avait entamé un litige pour violation présumée du contrat par la municipalité, parvenant ensuite à obtenir une indemnisation d’environ 40 milliards de lires. Suite à une loi régionale de 1969, un plan d’achèvement des zones non aménagées a été approuvé par la Région en 1973.

Dans les années suivantes, diverses tentatives de l’ISTICA se succèdent avoir approuvé des projets spéculatifs sur des zones libres. Ensuite, la Commune, après avoir approuvé un projet de développement de la zone (projet Cucinella), a signé en novembre 2012 un accord décennal dans lequel les obligations des deux parties signataires (Municipalité et propriétaires privés) pour la mise en œuvre de ce projet.

Parmi les obligations pour les particuliers figure la construction et la cession gratuite à la Commune d’un parking à plusieurs étages sur la Piazza della Repubblica, entouré d’espaces verts, à côté du bâtiment de la Banque d’Italie. À l’approche de l’expiration de dix ans de validité de l’accord, la municipalité a accepté en octobre 2022 de signer un accord avec des particuliers pour prolonger la validité de l’accord de dix ans supplémentaires, même si presque rien de ce qui était prévu dans l’accord n’a été réalisé. .

Mais les propriétaires privés des zones, qui n’ont pas trouvé ces dix dernières années d’investisseurs privés disposés à acheter leurs terrains pour réaliser les travaux prévus (un centre commercial, un hôtel, un musée, un théâtre et quelques résidences), ne veulent pas engager de dépenses inutiles. Puis, en janvier 2024, ils ont annoncé qu’ils n’étaient pas disponibles pour construire à leurs frais le parking à plusieurs étages de la Piazza della Repubblica.

Administration

La Commune ne prend aucune mesure concrète pour contraindre les particuliers à respecter leurs engagements. En effet, avec l’acte de renouvellement de l’accord, il ne se limite pas à prolonger sa durée de validité mais introduit des changements visant essentiellement à reporter indéfiniment les délais prévus pour la construction du parking Piazza della Repubblica, ce qui constitue l’engagement le plus onéreux pour particuliers.

Avec ces changements, il devient difficile d’identifier un délai précis pour l’exécution des obligations des particuliers. L’impasse risque une nouvelle fois de perdurer indéfiniment.

Que compte faire l’administration communale ? faire valoir les intérêts de la ville et faire en sorte que les particuliers respectent les obligations découlant de l’accord signé en 2012 ? Pouvons-nous espérer que l’attitude de condescendance et de subordination aux intérêts privés qui perdure depuis soixante-dix ans prendra fin ? Peut-on espérer le démarrage d’un processus concret de réaménagement du quartier ?

La réunion

Pour approfondir le sujet et chercher des réponses à ces questions, l’association Volereluna organise une réunion publique dans la salle CGIL, via Crociferi 40, le 28 mai, à partir de 17h30.

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Publié le

22 mai 2024, 16h18

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