Carlo Conti a un défi, Sanremo est une patate chaude et il est le seul à pouvoir le relever

C’est officiel, Carlo Conti héritera d’Amadeus du Festival de Sanremo. Il sera responsable de la direction artistique et de la gestion des éditions 2025 et 2026, ainsi qu’un retour, ce sera une entreprise. Après avoir ouvert la voie à l’évolution récente de Sanremo avec ses trois festivals, Conti se retrouve à diriger une machine qui a atteint le sommet de ses possibilités.

L’hôte a sans doute de larges épaules pour supporter le poids de la comparaison avec le succès écrasant des cinq derniers Sanremos, mais pour ne pas finir écrasé par le poids de l’éternelle comparaison et une inertie qui suggère une courbe physiologique descendante, des éclairs seront être nécessaire, a trouvé un nouveau raisonnement original, combiné au système réussi développé par son prédécesseur.

Le système de vote, et si Sanremo devenait comme l’Eurovision ?

La première question que Conti traitera est celle liée à la réglementation, il l’a lui-même précisé sur Tg1 en annonçant la nouvelle de son retour chez Ariston. Un aspect technique souvent sous-estimé, qui n’a jamais fini par être au centre du débat à Sanremo plus que ces dernières années car réguler, en un mot, c’est voter, donc télévoter. Les controverses sur les cas de Ultimo et Géolier de ces dernières années, a peut-être ouvert la voie à un changement substantiel dans la dynamique électorale. En 2024, Amadeus avait inclus le jury de la radio, mais Conti pourrait être tenté par l’idée de donner plus de poids au public chez lui. Conti pourrait donc décider de suivre cet instinct ou, pourquoi pas, de suivre les rêves de beaucoup et de révolutionner totalement le système électoral et de penser à un mécanisme similaire à celui de l’Eurovision, avec des votes clairs pour chaque région.

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De Martino, Cattelan : qui dirigera avec lui ?

Les délires mis à part, il va sans dire que le management comptera. Le mandat de trois ans de Conti a été marqué par une approche hyper-populaire du thème de la cogestion. Arisa, Emma Marrone et Rocio Munoz Morales en 2015, Gabriel Garko, Virginia Raffaele, Emma Marrone et, évidemment, le choix de Maria De Filippi pour compléter le triennat. Le directeur artistique des deux prochains festivals, ayant totalement nié l’indiscrétion de Panariello et Pieraccioni à ses côtés, pourrait décider de laisser définitivement la place aux visages “plus jeunes” de la Rai. En plus des noms d’Alessandro Cattelan et Stefano De Martino, désormais un refrain ces derniers mois, cela pourrait être l’occasion de laisser de la place à Geppi Cucciari, qui a déjà fait un Sanremo, ou à Andrea Delogu, qui rejoindra Conti chez Tim Summer. Les coups . À une époque où le remplacement s’impose, Marco Maccarini l’a également déclaré publiquement ces dernières heures, cela pourrait être un signe.

Ensuite, il y a le thème de la musique. La grande capacité d’Amadeus dans ce dernier a été d’ouvrir une brèche dans le scepticisme des grands noms de la musique quant à leur participation à Sanremo. Pour certifier la crédibilité du festival il va falloir poursuivre dans cette direction. Au-delà du miracle Vasco Rossiinvoqué par beaucoup et assez improbable, le directeur artistique devra constituer un casting capable de respecter ces normes et, en même temps, de regarder les nouveautés avec une pincée de curiosité.

La situation actuelle dans laquelle se trouve la Rai, en pleine crise de crédibilité et au centre d’un débat politique hyper polarisé, contribuera à augmenter le coefficient de difficulté pour Conti. Si l’animateur est capable de résister aux tiraillements de la politique, en gardant une autonomie dans ses choix, même ceux qui ont une valeur politique, alors il pourra traverser cette première édition complexe et envisager la suivante avec plus de sérénité. L’impression est qu’il est le seul à pouvoir le faire.

“L’avenir appartient aux professionnels curieux”, telle était la phrase d’un vieux film dont j’essaie de me souvenir chaque jour. J’écris sur le divertissement et la télévision depuis 2012, cultivant l’espoir de pouvoir décrire la réalité que nous voyons à travers un écran, quelle que soit sa taille. Renzo Arbore est mon prophète.

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