Naples-Bari en 2 heures à grande vitesse, comment ils construisent le chemin de fer et où nous en sommes

Naples-Bari en 2 heures à grande vitesse, comment ils construisent le chemin de fer et où nous en sommes
Naples-Bari en 2 heures à grande vitesse, comment ils construisent le chemin de fer et où nous en sommes

Le projet degrande vitesse/haute capacité Naples-Bariqui réduira de moitié le temps de trajet en train pour aller de la capitale de la Campanie à la capitale des Pouilles, est en construction.

La nouvelle ligne permettra aux trains de parcourir 145 km en deux heures, avec une vitesse maximale de 250km/h. Le projet, qui accélère l’itinéraire entre les deux villes, a débuté entre 2015 et 2016, et traversera différents territoires internes pour relier les communautés et les économies menacées de dépeuplement en réduisant les temps de trajet. Mais il y a aussi un avantage pour le capital : si depuis Naples, il faudra 2 heures pour rejoindre Baridepuis Rome, cela prendra environ 3 heures.

Geopop a eu la chance de se rendre sur le chantier et de constater l’avancement des travaux pour le montrer à tout le monde. à quel point est-il complexe de creuser 650 mètres de tunnel.

Comme le rapporte le site Internet des chemins de fer nationaux, les travaux de AV/AC Naples-Bari ils devraient s’achever d’ici 2028, même si certains itinéraires seront actifs encore plus tôt, ce qui permettra de réduire – même partiellement – la durée du voyage.

Comment ils construisent le tronçon à grande vitesse Naples-Cancello

Construire des voies ferrées le long d’une plaine n’est pas difficile, mais s’il faut traverser des montagnes, la donne change : construire une route traversant l’Italie d’est en ouest est très compliqué quand – comme dans ce cas – il faut affronter les Apennins.

Au-delà de cela, tout le monde ne sait pas ce qui se passe lors des travaux d’un projet de ce genre, et c’est précisément pour cette raison que nous nous sommes rendus sur l’un des chantiers de construction de l’itinéraire, Naples-Cancello, où l’on creuse un tunnel qui passe sous une piste préexistante.

Tout d’abord, les parois du tunnel, appelées diaphragmes, diaphragmes transversaux et le plafond, ont été construits. En pratique, nous parlons d’une « boîte » en béton, qui est le revêtement du tunnel qu’il faut creuser et vider.

Cette boîte a cependant tout sauf un socle, donc si en creusant vous rencontriez une nappe phréatique, de l’eau émergerait sous vos pieds.

Eh bien, sous terre, il y a aquifères. Cela signifie que si vous creusez profondément, vous trouverez de l’eau à un moment donné. Mais alors comment faire pour que le tunnel ne soit pas inondé instantanément ?

Pour éviter les inondations, la base des tunnels est généralement imperméabilisée et cimentée. Dans le cas du tronçon Naples-Bari, le tracé a été choisi pour creuser le tunnel technique hyperbarequi n’avait jamais été utilisé auparavant en Italie pour ce type de travaux.

Cette technique consiste àinjecter de l’air comprimé dans le tunnel (qui est scellé : on creuse, mais le conduit derrière doit être fermé, sinon l’air sort) pour augmenter la pression de l’air et pousser l’eau vers le bas. L’ensemble de l’excavation se déroule dans ces conditions hyperbares, avec une pression comprise entre 0,3 et environ 1,2 atmosphères : cela signifie que les personnes qui travaillent ici sont comme s’ils travaillaient avec la pression qui existe entre 3 et 12 mètres sous l’eau, et il faut des ouvriers pour jusqu’à une demi-heure pour s’habituer à travailler avec ce type de pression. Pas de danger pour autant : les ouvriers ont suivi des formations à la fois théoriques et physiques, et savent intervenir en cas de problèmes divers. Le travail se poursuit non-stop, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en alternance.

Et tout le matériel excavé… que devient-il ? D’où vient-il si le tunnel est scellé ?

A l’entrée se trouvent deux grandes salles reliées à l’intérieur de la galerie, donc également pressurisées. Un système de tapis roulant automatisé amène les matériaux excavés à l’intérieur. Lorsqu’une pièce est pleine, la porte intérieure (celle reliée au tunnel) se ferme et la porte extérieure s’ouvre, permettant ainsi d’évacuer les matériaux excavés. Pendant ce temps, l’autre pièce est utilisée pour ne pas interrompre le flux.

Mais… comment les ouvriers font-ils pour respirer avec tout ce gaz d’échappement des creuseurs ? Ne vous inquiétez pas : des pelles électriques sont utilisées dans les tunnels.

La ligne HS/AC Naples-Bari, qui permettra d’améliorer les temps de trajet de centaines de personnes, est un ouvrage techniquement complexe mais durable, car protège l’aquifère en évitant de le laisser entrer en contact avec du ciment et d’autres additifs.

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