Gasperini fige l’Atalante : “Je ne sais pas si je vais rester, une belle femme me veut.” Puis la fouille : “Nous sommes sans dette”

Le charme est rompu. Gian Piero Gasperini lève vers le ciel son premier trophée, un juste hommage à une œuvre extraordinaire qui remonte dans le temps. Il a forgé l’Atalante européenne (et pas seulement) et maintenant il profite du moment du triomphe :

« Jamais auparavant nous n’avions ressenti le soutien de tous les fans et nous avons mis cette énergie sur le terrain. Les garçons ont été extraordinaires dès le début, abordant bien le match également parce que la finale à Rome a été difficile à digérer. Nous sortions de bons matches et nous avions le sentiment de ne pas avoir joué au mieux de nos capacités. Nous l’avons encore fait cette semaine. Je dois remercier tous ceux qui m’ont fait faire ce travail. Puis ici à Bergame, ils m’ont fait travailler avec une grande confiance. Parfois je suis un peu lourd, je m’en rends compte, mais j’ai toujours l’ambition de faire quelque chose de plus.

Rester? Je dois parler au président, maintenant célébrons. S’il fallait trouver un moment pour sortir, c’est bien celui-ci, en vainqueur. Gagner comme l’Atalante a gagné, sans dette, je pense que c’est une excellente façon de triompher. Je dédie cette victoire à la ville de Bergame.”

Gasperini revient ensuite parler à Sky alors qu’il n’y a presque plus personne sur le terrain.

“L’un des secrets était la performance des deux milieux centraux, même dans la phase de récupération pour relancer l’attaque”, dit-il. On parle ensuite de sa philosophie du football et de la défense à trois : « Dans les années 90, quand j’allais voir le football néerlandais, c’était le seul à trois. Le reste est un mélange de mentalité italienne. Je me souviens de la Coupe du Monde 1982. Quand un joueur important joue de l’arrière, il a du mal, c’était pareil pour Maradona et Zico. Mon adaptation consistait plutôt à courir non pas sur le côté mais vers l’avant.

Mais je l’ai fait avec Crotone, avec Gênes, avec la Juve Primavera. C’est clair qu’Atalanta avait de la visibilité en allant en Europe et j’ai reçu des certificats de mes collègues. J’ai commencé à voir le Chelsea de Tuchel jouer à trois après nous avoir défiés contre le PSG, ils disaient qu’en jouant à trois il y a 10-12 ans, on ne pouvait pas gagner. Puis j’ai vu le Real à 3 contre nous, de nombreuses équipes en Europe. Mais il y a aussi autre chose. J’ai toujours recherché la capacité offensive, marquer des buts, nous avons subi des critiques pour certains trous, certains buts encaissés parce qu’ils étaient découverts, mais ils ont été très peu nombreux et le jeu en vaut la chandelle. Cela m’affecte aussi de voir des équipes nous citer comme exemple à copier.”

« J’ai toujours pensé une chose même si on m’appelle sergent de fer : on obtient les meilleurs résultats quand on est convaincant, quand on fait comprendre à un joueur que sa performance en profite aussi, sinon il vous rendrait service mais il ne serait pas convaincu. Cette équipe est. J’ai des joueurs ici qui seront entraîneurs. Je crois qu’au fond, il faut proposer quelque chose qui plaise aux gens. Est-ce que je reste à l’Atalante ? Maintenant, célébrons. Je dis que c’est comme avoir une femme et des enfants, tu es heureux mais une belle femme passe devant toi…”.

LES MOTS DE NIKOLA MILENKOVIC

Milenkovic : « Nous sommes plus expérimentés en finale. Notre façon de jouer nous a valu 3 finales en 2 ans.”

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