Les “choses jamais vues” de Gianni Berengo Gardin dans une exposition à Alexandrie

Les “choses jamais vues” de Gianni Berengo Gardin dans une exposition à Alexandrie
Les “choses jamais vues” de Gianni Berengo Gardin dans une exposition à Alexandrie

Gianni Berengo Gardín (1930), peut-être le photographe italien le plus connu, a créé 263 livres au cours de sa longue et heureuse carrière. La dernière remonte à 2023 lorsque, assisté de sa fille Susanna, il a révisé l’intégralité de ses archives, sélectionnant 114 images, dont seulement cinq avaient été publiées auparavant. Il est né comme ça Des choses jamais vues auparavant. Photographies inéditesédité par les éditions Contrasto et présenté pour la première fois au Ma.Co.F de Brescia l’année dernière.

Pour les salles d’art d’Alexandrie Giovanna Calvenzi et Susanna Berengo Gardin proposent une sélection différente et compacte : une soixantaine de « choses jamais vues » mais avec une attention prédominante dédiée aux hommes et aux femmes que Berengo Gardin a rencontrés au cours de son travail. Des images non imprimées, non publiées et qui témoignent pourtant, comme à son habitude, de son extraordinaire maîtrise. Le voyage à travers ses archives commence en 1954 et se termine en 2023. Il traverse de nombreuses villes italiennes, atteint Paris, la France, la Croatie, la Hongrie, l’Espagne, la Norvège, s’arrête à Moscou, en Chine, au Japon, à Londres et à New York. L’exposition restera ouverte du 6 juin au 15 septembre à Alexandrie, Sale d’Arte, Via Machiavelli 13.

Gianni Berengo Gardin – Grande-Bretagne (1977)

Berengo aime déclarer que “ce n’est pas la manière dont vous photographiez qui importe, mais ce que vous photographiez”., une déclaration d’intention qui souligne l’humilité avec laquelle il parle de son œuvre et qui affirme implicitement qu’il veut n’être qu’un témoin et non un auteur. Mais peu importe ce que désire Berengo, ses photographies sont bien plus que le témoignage de ce qu’il a vu : elles témoignent aussi de sa capacité à décrire les personnes et les événements avec respect et empathie, le désir involontaire de participer à ce qui se passe devant son objectif. et une sagesse dans le choix des moments et de la composition qui ont fait de lui (même contre son gré) un véritable maître.

En 1970, pour son livre L’œil comme métierl’ami photographe César Colomb il lui a conseillé d’avoir « deux yeux comme métier, l’un pour faire un clin d’œil au client, tandis que l’autre sera le plus alerte et ouvert ». L’histoire lui a donné tort : Berengo et cette exposition d’œuvres inédites démontrent que les yeux de Berengo sont à la fois « alertes et ouverts ». L’exposition se termine par une section inédite de photographies de Berengo Gardin prises en 1994 à l’occasion de la reconstitution historique de la bataille de Marengo. Les clichés photographiques du maître constituent le catalogue. Gianni Berengo Gardín – Marengo, 1994 qui contient également des textes de l’expert en histoire napoléonienne Giulio Massobrio. Le catalogue sera présenté lors de l’inauguration.

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