deux condamnations et trois acquittements pour les agriculteurs

Il avait été renommé hampolis l’arnaque des jambons destinés à devenir des AOP du Consortium Parme et San Daniele et qui auraient été contrefaits. Contrairement aux spécifications des deux consortiums, selon lequel la viande doit être strictement d’origine italienne, les cuisses auraient en fait été issues de porcs nés du croisement entre des truies italiennes et une qualité de verrat danois, le Duroc. A table, personne n’aurait remarqué la différenceEn effet, ce jambon cru aurait été particulièrement maigre et succulent. Mais l’absence même de graisse aurait été une des preuves que cette tranche n’était pas réellement ce qu’on pensait être.

La branche de Trévise de l’enquête de Turin

L’immense enquête, lancé par le parquet de Turin, avait investi dans des fermes dans le Frioul, en Émilie-Romagne et était également arrivé dans les Marches. Six écuries étaient impliquées, à Trévise, Zero Branco, Trevignano, Castello di Godego, Breda di Piave et Quinto. Cette « émanation » trévisane des enquêtes menée par des magistrats piémontais avait donc abouti au procès de six entrepreneurs agricoles, tous accusés de fraude commerciale, vente de produits avec de fausses indications et falsification de documents. Hier, la sentence est arrivée : Renzo Bordignon, 68 ans de Castello di Godego et Luca Crema, 56 ans de Trevignano, ont été condamnés à 6 mois (avec sursis de peine). Cependant, trois autres ont été acquittés tandis qu’un des accusés a demandé et obtenu une probation. L’indemnisation des dommages causés aux consortiums aura lieu dans le cadre d’une procédure différente devant le juge civil. Le juge Gianluigi Zulian a accordé un montant provisoire de 2 mille euros au Consortium de Parme.

De gros chiffres

Selon les enquêteurs 12 mille porcs des fermes de Trévise n’auraient pas eu de parents italiens car ils seraient issus de truies italiennes et de verrats danois de la race “Duroc”. Ce faisant, ils auraient violé le cahier des charges qui régit tout le processus que doit suivre le jambon pour devenir AOP. Le “Prosciuttopoli” aurait coûté plusieurs millions d’euros aux Consortiums de Parme et de San Daniele mais est passé inaperçu auprès du consommateur. Oui, car les porcs de Duroc, en plus d’être plus faciles à élever, sont généralement moins gras que ceux habituellement utilisés pour fabriquer le jambon de Parme et de San Daniele. Réussir l’examen d’une personne pas vraiment experte. C’est-à-dire que la plupart d’entre nous sont des consommateurs.

L’astuce des graines

Le truc de la « graine » étrangère serait a émergé grâce à certains contrôles effectués entre 2016 et 2017 dans une ferme de la province de Turin. Un collaborateur de cette entreprise agricole aurait été en possession de flacons de sperme danois qu’il fournissait régulièrement, selon certaines interceptions. C’est ce qu’il a mis les carabiniers Nas sur les traces des entreprises, même celles de Trévise, qui auraient joué avec la production tout en garantissant une croissance plus rapide et moins problématique des animaux, qui auraient été beaucoup plus résistants, réduisant ainsi le taux de mortalité qui est normalement assez élevé . Pour la défense des six éleveurs l’origine des porcelets, en tous points pareil aux autres, aurait été le maillon faible du parquet. En fait, il ne serait plus possible d’effectuer des tests sur les petits sangliers pour déterminer leur origine grâce à des tests ADN : l’affaire remonte en fait à il y a au moins 8 ans et les animaux avaient donc déjà été abattus entre-temps.

Le sort des faux jambons AOP

Pour mémoire, les jambons produits avec cette méthode n’ont pas été détruits : des dizaines de milliers des morceaux ont été “supprimés” de la reconnaissance des Consortiums et vendue comme viande dont l’appellation d’origine protégée a été supprimée. Au comptoir ils auraient coûté un peu moins cher mais pour les producteurs, même ceux qui ont été acquittés, on parle de pertes de plusieurs centaines de milliers d’euros.

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