De Florence un appel à l’unité communiste

La question communiste pose avant tout la construction d’une organisation de classe communiste. En l’absence de cela, toutes les initiatives visant à construire une unité d’action, et encore moins à construire un front populaire, deviennent irréalistes.

Jusqu’à présent, toutes les tentatives et tous les appels visant à reconstruire un parti à travers l’unité de la présence communiste en Italie n’ont pas eu de grands résultats. Ceci pour deux raisons fondamentales et étroitement liées l’une à l’autre.

Le premier est représenté par la même idée de parti qui est impliquée dans le terme même de reconstruction et qui est la reproposition du modèle organisationnel du XXe siècle, donc lié à une forme historiquement déterminée et désormais inadéquate aux nouvelles dimensions. et aux nouvelles caractéristiques du capitalisme du XXIe siècle ainsi qu’à une nouvelle composition de classe qui se détermine à travers l’émergence de nouveaux sujets sociaux et de nouvelles formes d’exploitation, préfigurant un nouveau scénario de conflit entre le capital et le travail.

La seconde, encore plus importante, est représentée par le fait que la formation d’une organisation communiste ne se fera jamais par la simple et mécanique réunion des communistes : celle-ci ne peut pas être reconstruite, mais se construit à travers la composition et l’identification d’un bloc social antagoniste et la détermination d’un système théorique et opérationnel proportionné au niveau de développement du capital et des forces productives.

La réunification des communistes en dehors de cette priorité, une réappropriation par les communistes eux-mêmes de leurs propres racines, de leurs propres catégories d’analyse et de pensée, autrement dit une solution positive à la question communiste, ne sera jamais possible.

Les communistes sont et doivent être conscients que le grand cycle historique du XXe siècle est terminé, épuisé, mais en même temps ils doivent réaffirmer leur conviction qu’avec la clôture de ce cycle, le communisme et le socialisme ne disparaissent pas des pages de la politique. et l’histoire, mais ils devront se régénérer et se réifier dans un autre cycle, dans un autre futur.

Les communistes, contrairement à d’autres, ne peuvent manquer de considérer cette perspective et de se poser le problème de savoir quoi faire. Il nous reste encore du terrain ou si vous voulez un élément sur lequel s’appuyer et dans lequel investir une perspective, un élément qui s’appelle : les nouvelles générations. Les communistes ont le devoir de veiller à ce que les jeunes, les nouvelles générations de communistes, ne soient pas obligés de repartir de zéro.

Nous devons parier et réinvestir en nous-mêmes pour eux et avec eux. Alors que pouvons-nous faire tout de suite ? Nous devons, comme nos ancêtres l’ont fait, au début de toute l’histoire, lorsque le feu était un facteur de salut et de sécurité de la communauté, créer des mesures de conservation et de défense pour que ce feu ne s’éteigne jamais. Nous avons un grand patrimoine de pensée, d’expériences et d’outils, d’idées : nous ne pouvons pas permettre qu’il se perde, mais au contraire nous devons faire en sorte qu’il puisse devenir le patrimoine des nouvelles générations. Par conséquent, conscients de cette crise et prenant acte de la situation actuelle, nous devons prendre du recul si nous voulons créer les conditions nécessaires pour faire un premier pas en avant.

Les conditions données aujourd’hui nous permettent seulement d’avoir des groupes communistes auto-définis, des maisons de fous, des garnisons et des collectifs qui, opérant objectivement dans la pratique de leurs territoires et dans leur réflexion théorique, maintiennent ouverte la question communiste.

Mais garder ouverte la question communiste ne signifie pas seulement défendre et préserver une mémoire et construire des initiatives cohérentes, cela signifie surtout remettre en mouvement une méthode politique, réactiver tout le potentiel d’une étude théorique et de nouvelles formes de pratique, rendre les catégories de analyse opérationnelle. pour tenter de comprendre et d’exploiter les contradictions qui mûrissent aujourd’hui entre les nouveaux rapports entre capital et travail et le développement incessant des forces productives.

Réaborder le thème de la question communiste entendue en ces termes, comme un engagement central de la phase actuelle, devrait constituer le matériel et l’instrument pour la mise en place d’une initiative commune, d’une intention commune, dans le but de consolider et d’accroître notre présence et en même temps essayer de les relier dans un domaine d’initiative qui a pour objectif la création d’un “lien” national entre tous les sujets, c’est-à-dire la construction progressive d’une Ligue des Communistes.

Sur ces bases et à partir de nos convictions, s’est formée la Ligue Communiste de Florence, une « présence organisée » pour la construction d’une organisation communiste.

Une structure ouverte à tous les communistes qui souhaitent partager l’engagement d’aborder et de réaliser le thème de la question communiste tant en termes de recherche et de développement théorique qu’en termes de construction d’initiatives communes destinées principalement aux nouvelles générations.

Une structure ouverte donc, mais en même temps aussi une invitation à appliquer cette méthode, une impulsion et une incitation à créer des liens entre collectifs et garnisons communistes où ils se retrouvent, dans leurs territoires et dans leurs relations, à se lier les uns aux autres, si possible. ils reconnaissent la pertinence et la nécessité de ce processus.

La Ligue des communistes en tant que forme d’organisation n’est pas un expédient : elle anticipe l’idée d’unité communiste et peut représenter une forme capable d’intervenir sur la fragmentation sociale et politique produite au cours des dernières décennies.

Nous pensons que l’organisation sous forme de « liens » est l’instrument approprié pour le champ de bataille d’aujourd’hui, déterminé dans la postmodernité par les forces de l’antagonisme de classe. Une garnison donc principalement d’étude et de formation qui vise d’emblée à se présenter comme un champ d’étude et de comparaison de ce qui est considéré comme les thèmes centraux d’une analyse de la phase : la question du pouvoir, le rapport entre le développement des forces productives et les nouveaux rapports de production qui représentent et représenteront de plus en plus la contradiction fondamentale entre capital et travail, et enfin les nouveaux sujets sociaux potentiellement antagonistes.

Ce travail d’étude et de réflexion devra se développer dans le temps nécessaire à travers la production de documents et de discussions collectives en notre sein, mais ensuite aussi avec des comparaisons ouvertes avec d’autres expériences toujours dans la perspective d’un développement national de la question communiste. Ayant l’intention de créer une Ligue des Communistes et en même temps de maintenir la plus large autonomie d’initiative pour toutes les organisations qui ont choisi et choisiront d’y participer, place et doit placer ces dernières à un niveau supérieur de développement politique.

La Ligue Communiste de Florence ne doit pas être une coordination d’initiatives, mais le lieu où se pose péremptoirement la question du « que faire » aujourd’hui, dans l’état actuel des choses, pour jeter les bases élémentaires de la construction d’un nouveau système social antagoniste. bloc et d’une nouvelle organisation politique communiste capable de rouvrir une perspective révolutionnaire du troisième millénaire. Mais en plus de partir de ce terrain d’analyse et d’élaboration théorique, la garnison propose également sa propre pratique politique à partir des nouvelles générations impliquées dans l’école, opprimées par le travail précaire et immergées et dispersées dans la galaxie indéchiffrable des formes d’emploi anciennes et nouvelles. qui entraînent avec elles de nouvelles formes d’exploitation.

Il s’agit d’un domaine extrêmement complexe qui doit être abordé à partir de notre travail analytique. Toutefois, un premier pas immédiat peut être franchi, notamment dans le monde de la formation.

Les thèmes de notre élaboration théorique apparaissent parfaitement cohérents et pertinents pour les composantes étudiantes des lycées et surtout des universités en raison de leur rôle actuel dans le développement des forces productives et des nouvelles formes de production sociale de richesse et donc de leur connotation de potentiels antagonistes sociaux. sujets.

Cela indique la nécessité d’un nouvel et extraordinaire effort d’analyse et de comparaison dans le but de construire un pont dialectique entre les questions contingentes (état de guerre, questions environnementales et de genre) et une analyse globale qui détermine la nouvelle pratique.

La situation n’est pas facile, l’attention et les initiatives dans les universités sont aujourd’hui principalement liées à des thèmes externes ou seulement tangentiels au thème universitaire, alors que très rares et sporadiques sont celles liées à l’analyse par les étudiants de leur propre condition en tant que sujets sociaux, un domaine important dans la conquête des nouvelles générations pour lutter pour le socialisme. La naissance d’une ligue communiste ne peut que donner une nouvelle force et un nouvel élan à cette étincelle qui ne peut plus être retardée.

26 mai 2024 – © Reproduction possible AVEC CONSENTEMENT EXPLICITE de l’ÉQUIPE ÉDITORIALE DE CONTROPIANO

Dernière modification : 25 mai 2024, 10h42

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