Course de bateaux Pavia Venezia, Simone exclue car handicapée “N’a pas rêvé”

MILAN. Pas de course de bateau car il est handicapé. Le rêve de participer à la célèbre course fluviale Pavie-Venise s’est donc brisé quelques heures avant le départ. C’est l’histoire de Simone Cristinelli, 29 ans, dont le permis n’a été retiré que par la Fédération Italienne de Bateaux à Moteur samedi après-midi, moins de 24 heures avant le départ. Celui de Simone, originaire de la région de Bergame, est une histoire de rédemption et de renaissance, mais aussi de déception, compte tenu des résultats d’hier : laissé paralysé des deux jambes après un accident de moto en août dernier, le jeune mécanicien nautique qui a grandi sur le lac d « Iseo s’est donné corps et âme pour préparer cette aventure, la plus longue compétition fluviale du monde (400 km de Pavie à Chioggia le long du Pô). Il n’a cependant pas participé à la course qui s’est déroulée hier en raison de l’arrêt imposé par la Fédération. «Ils nous ont dit que pour pouvoir aller à l’eau, il faudrait avoir une déclaration du Comité Paralympique de Rome, mais un samedi après-midi… allez comprendre. Et puis, le motonautisme n’est pas une discipline paralympique, donc de toute façon, ils n’auraient pas pu nous donner de certificat. S’il nous avait prévenus à temps, nous aurions mieux compris quoi faire”, explique son frère Luca, qui, malgré son abandon, a accompagné Simone en voiture jusqu’à Venise pour au moins assister à l’arrivée des bateaux à l’arrivée. “mais les organisateurs ont déplacé le lieu de la cérémonie de remise des prix sans avertissement”.

Bref, une double déception pour Simone qui «est épuisée, tant physiquement que psychologiquement», confie Luca Cristinelli. «Malheureusement, ce n’est qu’en fin d’après-midi du samedi, après avoir passé avec succès tous les contrôles techniques de la coque, que nous avons été informés qu’en raison d’un manque de directives concernant la participation des personnes ayant un handicap physique, Simone ne pourrait pas participer. Dans la course. Cela ne sert à rien de cacher notre surprise, d’autant plus que tout cela est survenu des mois après que les organisateurs ont accepté notre inscription.” Luca tient cependant à souligner que «le but de cette course était avant tout de démontrer que même ceux qui se trouvaient dans sa situation pouvaient réaliser un exploit extraordinaire. Ce que nous voulons, c’est créer un précédent pour trouver un moyen, également avec la Fédération, de rendre la navigation à moteur accessible aux personnes handicapées.
En effet, depuis la rééducation post-accidentelle, Simone a commencé à réfléchir à son retour au bateau et en effet, aujourd’hui, il est équipé d’un harnais spécial homologué avec son treuil pour entrer dans le bateau en toute sécurité. L’autre raison qui a poussé Simone dans cette entreprise – redonner vie à un vieux bateau en bois de 6 mètres équipé aujourd’hui d’un nouveau moteur Mercury F225 et s’entraîner non-stop tout au long de l’hiver – était aussi l’envie de rembourser par une collecte de fonds pour ces qui l’a aidé la nuit de son accident, l’association « Croce blu Basso Sebino ».


Depuis des mois, à travers une page Facebook dédiée, se déroulait le récit de la préparation de son aventure : les premiers tirs dans la coque remise à neuf, les premiers essais dans l’eau. « J’ai hâte de commencer », a-t-il écrit sur son profil il y a quelques mois à peine. Le bateau, qui a coûté plus de 50 mille euros et porte le numéro 777, attendait juste de défier les 147 autres concurrents le long du Tessin et du Pô pour arriver à Venise en fin d’après-midi. «Après avoir surmonté le découragement et la déception – continue son frère Luca – Simone est déterminé à commencer à collaborer avec la Fédération pour que personne dans sa condition ne doive plus renoncer à un rêve. Aujourd’hui, c’était comme ça mais nous recommencerons demain.”

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