Ce que fait Ibrahimovic à Milan : cela n’a aucun impact sur le marché des transferts et sur l’entraîneur

Le prochain événement officiel où la présence de Zlatan est garantie est prévu samedi après-midi à Stockholm : rendez-vous à 18h à la Friends Arena, coup d’envoi du match amical contre la Serbie, match hommage à la carrière suédoise d’Ibra. Depuis l’annonce du retrait en mai dernier, il n’y avait pas eu d’autre occasion de se réjouir jusqu’à aujourd’hui. Les dernières publications Instagram d’Ibra sont un gros plan avec une légende difficile à interpréter et une courte vidéo tenant un koala, seule trace sociale de son voyage avec l’équipe en Australie. Il y a très peu de choses sur Ibrahimovic en tant que manager des Rossoneri. Si l’on insiste sur les réseaux sociaux, la dernière trace date du 26 mai, Zlatan assis sur l’un des bancs de San Siro et un message codé “4-3-3”. Les supporters qui attendent toujours de connaître le nom du nouvel entraîneur ne l’ont pas très bien pris : au lieu de souhaiter la bienvenue au prochain entraîneur et d’annoncer les prochains programmes, Ibra joue aux devinettes. Pour la première fois en tant que joueur milanais, Zlatan a été critiqué par ses propres fans. Les mêmes qui espéraient le trouver en première ligne, opérant sur le marché et dictant les lignes du nouveau cap.

Marché de Milan

En réalité, Zlatan est resté dans l’ombre, peu impliqué dans les choix. A commencer par celui du sélectionneur : Lopetegui avait été contacté alors que Zlatan venait d’être nommé par Cardinale, sans pouvoir exprimer son avis. Même Fonseca n’a pas le cachet d’Ibra : il l’apprécie pour les compétences que tout le monde lui reconnaît (bon jeu, capacité à valoriser les jeunes, savoir travailler en équipe) mais ce n’est pas lui qui a proposé sa candidature. Parmi les options sur la table, seul Van Bommel, ancien coéquipier des Rossoneri, avait son sponsor. Il en va de même sur le marché des joueurs : Zlatan ne s’assoit pas à la table des négociations, la ligne directe avec les agents appartient au PDG. Furlani et le réalisateur Moncada. Les supporters lui demandent un signal, notamment sur l’éventuelle transaction de l’attaque : beaucoup des 9 suivis par le club sont devenus son mythe. Et personne ne peut mieux suggérer le nom de son éventuel héritier que Zlatan.

Ibra attend

Le seul domaine dans lequel Zlatan a eu un impact jusqu’à présent est celui des moins de 23 ans : il a confié la gestion du secteur à Jovan Kirovski, un manager connu lors de son expérience américaine et arrivé directement de Los Angeles. Il fait ses débuts dans le football italien : Ibra lui a donné Bonera comme entraîneur, Kirovski devra s’occuper de la composition de l’équipe. Pour peu que le projet aboutisse : pour jouer en Serie C, il faut qu’un des clubs participants ne puisse pas s’inscrire au championnat. Les délais pour soumettre les documents sont sur le point d’expirer : Milan attend. Il y a peu ou rien sur tout le reste concernant Zlatan. Il a participé avec l’équipe première au voyage en Australie, un événement plutôt commercial que technique et on sait que l’attrait de Zlatan est mondial.

Autorité de Zlatan

Le 11 juin, Ibra entamera six mois chez les Rossoneri : il a presque toujours été présent au stade, assis dans la rangée réservée aux dirigeants du club, mais sans jamais s’exprimer en public. Cardinale, propriétaire du club, l’avait légitimé dès le Business of Football Summit de Londres : “Il a le pouvoir d’être ma voix auprès de tout le monde à Milan. Je suis sûr que Zlatan sera révolutionnaire : il me permet de vivre aux Etats-Unis mais étant à Milan, je comptais sur lui pour recueillir des opinions, des perspectives et des conseils.” A l’annonce de la troisième vie de Zlatan au club (deux expériences différentes en tant que joueur, ses débuts en tant qu’entraîneur), il a été défini comme “Conseiller principal de la propriété et de la haute direction de l’AC Milan”. Ses tâches n’avaient pas été précisées, précisément parce qu’il aurait dû intervenir dans tous les domaines. Les pieds et la tête ont fait la différence sur le terrain, car en tant que manager, la main n’a pas été vue. Sera-t-il satisfait ? Le connaissant, non.

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