Airbnb à Turin : l’ouvrir peut être un enfer. Mais c’est facile si on sait comment faire : les règles

Airbnb à Turin : l’ouvrir peut être un enfer. Mais c’est facile si on sait comment faire : les règles
Airbnb à Turin : l’ouvrir peut être un enfer. Mais c’est facile si on sait comment faire : les règles

Places imposantes, portiques élégants, palais savoyards, cafés évocateurs, églises et bâtiments anciens. Arriver à Turin, c’est s’immerger dans une ville au grand charme, riche de facettes, dont son âme Risorgimento, son rôle prestigieux de première capitale d’Italie, son visage industriel et artistique.

Connue pour son inimitable Mole Antonelliana, symbole de la ville, la capitale du Piémont possède un centre historique majestueux et d’importants musées. De plus, elle est animée par de grands parcs et, enfin et surtout, par une tradition culinaire variée inspirée des saveurs du territoire. Entre immense patrimoine culturel et bonne gastronomie, la ville piémontaise offre aux visiteurs des expériences uniques. Destination de plus en plus prisée également par les touristes étrangers, ouvrir un Airbnb à Turin représente donc une excellente opportunité, étant donné qu’elle est également l’une des meilleures villes universitaires italiennes, un point d’atterrissage pour de nombreux étudiants hors campus.

Si démarrer un Airbnb dans la capitale piémontaise est certainement une source de revenus, il faut cependant également prendre en compte les obligations et les dépenses que cela implique, en devant faire face aux règles, exigences, permis et documents, indispensables pour démarrer l’activité hôtelière. et le gérer.

Airbnb à Turin, la référence italienne et la législation régionale

Pour démarrer un Airbnb, il faut se référer à la législation nationale, notamment la loi n° 2017-2017. 217/1983 (Loi-cadre pour le tourisme et interventions pour le renforcement et la qualification de l’offre touristique).

Il convient de souligner qu’il existe différentes réglementations au niveau régional concernant les exigences, autorisations et obligations pour les installations non hôtelières. En approfondissant le cas spécifique de Turin, pour ouvrir un Airbnb, il faut prendre en considération le règlement régional n°. 4/18 et Loi Régionale 13/2017 “Discipline des installations d’hébergement non hôtelière”, relatives aux unités immobilières telles que les chambres d’hôtes, les maisons et appartements de vacances et les locations touristiques. Ces logements peuvent être gérés via Airbnb, une plateforme qui s’est beaucoup développée ces dernières années et est utilisée par de nombreux propriétaires pour louer leur logement. Facile et intuitif, il suffit d’insérer une annonce avec photo et description sur le portail et de s’occuper ensuite des réservations.

Ouvrir un Airbnb à Turin : les conditions

L’ouverture d’un Airbnb nécessite que le logement soit conforme aux exigences d’habitabilité et aux normes sanitaires et de construction. Concernant les activités d’hébergement non hôtelier à Turin, la réglementation régionale prévoit également d’autres paramètres.

En ce qui concerne les B&B, il est précisé qu’il s’agit d’un service d’accueil, qui comprend la chambre d’hôtes, fourni à son propre domicile (qu’il s’agisse de sa résidence ou d’une résidence secondaire). Le propriétaire doit donc disposer d’une chambre à l’intérieur de la structure. L’activité peut être exercée soit sous une forme non entrepreneuriale, avec une période d’ouverture globale maximale de 257 jours et avec au moins une période d’ouverture continue minimale de 45 jours, au cours de l’année civile. L’activité peut être exercée sous une forme entrepreneuriale lorsqu’elle apparaît de caractère continu et professionnel, pour un maximum de 6 chambres et 12 lits, méthode qui implique l’ouverture du numéro de TVA et l’inscription au registre du commerce ( pour louer sur Airbnb, vous n’avez cependant pas besoin d’un numéro de TVA si vous exercez l’activité de manière non entrepreneuriale).

Les prestations telles que le nettoyage des chambres ou des appartements ainsi que la fourniture et le changement du linge sont autorisées. Les exigences techniques que doit présenter la structure sont établies dans le règlement régional no. 18/04.

Le même règlement contient également la réglementation des maisons de vacances (Cav), c’est-à-dire les unités d’habitation meublées, destinées à un usage touristique sans fourniture de nourriture et de boissons et équipées de toilettes et d’une cuisine indépendante. Pour ces structures, il est prévu que l’activité soit exercée annuellement pour une période d’au moins 271 jours au total ou par saison pour des périodes d’au moins 90 jours (même non consécutifs) et d’au plus 270 jours par an. Ce type de structure nécessite des services obligatoires tels que le ménage, le changement de linge, l’accueil des clients et les services d’assistance. Concernant les exigences techniques, il est toujours fait référence au Règlement Régional no. 4/18 où sont par exemple indiquées des spécifications telles que la superficie minimale des chambres, 8 m2 pour les chambres simples et 12 m2 pour les chambres doubles.

En ce qui concerne les locations touristiques, d’une durée maximale de 30 jours, en plus de la législation nationale, il faut tenir compte de la loi régionale du 30 août 2017 n. 13 (Discipline des installations d’hébergement non hôtelières). Dans ces structures, il est prévu qu’aucun service hôtelier ne puisse être proposé, autre que le nettoyage entre un client et un autre.

Ouvrir un Airbnb à Turin : permis régionaux, documents et autorisations nécessaires

Créer un Airbnb à Turin nécessite une procédure qui commence, aussi bien pour les B&B que pour les maisons de vacances, par la soumission électronique du Rapport Certifié de Démarrage (SCIA) au Guichet Unique des Activités Productives (SUAP) de la Commune. En collaboration avec le SCIA, des documents supplémentaires sont requis et peuvent être consultés dans la section formulaires de la Région Piémont via le portail Impresainungiorno. Tout changement, tel que la cessation d’activité, doit être communiqué à SUAP auprès d’une SCIA pour modifications.

Pour les propriétaires de l’entreprise, il y a aussi des obligations administratives à respecter comme, par exemple, communiquer à l’Autorité de Sécurité Publique à l’arrivée des invités séjournant leurs données personnelles, s’accréditer sur le portail de la Police d’État (www.alloggiatiweb. it) et mensuellement sur les flux touristiques pour l’ISTAT à travers la plateforme ROSS 1000 gérée par l’Observatoire Régional du Tourisme. Ces démarches sont également prévues pour les locations touristiques : dans ce cas, contrairement aux B&B et aux CAV, pour démarrer l’activité, il est nécessaire de se connecter au site Internet des Services de la Région Piémont, où vous trouverez un formulaire ad hoc pour démarrer la location touristique.

Après la procédure, pour tout hébergement, le code d’identification de reconnaissance (Cir) est attribué, à rendre visible lors de la promotion de la structure, également sur les portails en ligne. En plus du CIR, les titulaires reçoivent des identifiants pour accéder à la plateforme Piemonte Dati Turismo (ROSS 1000) où ils peuvent communiquer les données statistiques des mouvements touristiques. Une autre obligation est la taxe de séjour qui doit être demandée à chaque hôte : dans la commune de Turin elle est égale à 2,30 euros par nuit et par personne, pour un maximum de 7 jours consécutifs.

Combien coûte l’ouverture et la gestion d’un Airbnb à Turin

En ce qui concerne les coûts, ouvrir un Airbnb implique des dépenses à gérer. L’ouverture de la SCIA implique le paiement des frais d’enquête, égaux à 20 euros et, si l’activité est exercée sous une forme entrepreneuriale, les frais d’ouverture du numéro de TVA, nécessaires dans ce cas, devront être payés. Viennent ensuite les coûts d’équipement du logement et de mise en conformité avec les exigences réglementaires à prendre en compte. Enfin et surtout, les frais d’entretien et de copropriété, les services publics, Imu, Tari et les éventuelles réparations doivent également être pris en compte.

Quant aux commissions Airbnb, la plateforme prévoit 3% sur la réservation à payer par l’hôte et environ 14% aux invités. L’hôte peut décider de prendre en charge les frais, dans un chiffre compris entre 14% et 16% de la réservation.

Il faut ensuite considérer les obligations fiscales. Pour Airbnbs, le taux d’imposition forfaitaire de 21% pour la première propriété et de 26% pour les propriétés suivantes peut être appliqué aux revenus des locations à court terme (tel qu’établi à l’article 4, paragraphe 5-bis du décret législatif 50/2017, modifiée par la loi de finances 2024). Les hôtes peuvent choisir la plateforme comme retenue à la source, qui retient le montant de l’impôt forfaitaire et le verse ensuite à l’Agence des revenus.

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