Lecce, le centre-droit “pêche” Poli Bortone

Soutenu par le parti cinq étoiles, pour ce tour électoral, le centre-gauche de Lecce compte sur le maire sortant Carlo Salvemini pour battre le front de la droite compacté dans la figure d’une politicienne de longue date comme Adriana Poli. Bortone. Avec des propositions autonomes, deux acteurs de soutien : l’ancien 5 étoiles Alberto Siculella et le médecin anti-vax Agostino Ciucci. Les thèmes de la campagne électorale ne diffèrent pas des problématiques de chaque ville : transports et mobilité, manque de parking, centre historique, plan général d’urbanisme. Par ailleurs, les récents cas de transformisme et d’échange de voix qui ont bouleversé la politique de la capitale régionale font l’objet de débats.

A Lecce, ainsi que sur les programmes, les électeurs se sont concentrés sur les spécificités des deux principaux candidats. Carlo Salvemini est le fils d’un artiste : son père Stefano, ancien maire dans les années 90, a été évincé par Poli Bortone. Le fils de Salvemini est en selle depuis 2017. Lequel, pour achever les travaux commencés, à la tête d’une coalition modérée et progressiste, demande un nouveau mandat. Sur son chemin se trouve la charismatique Adriana qui, malgré les 81 sauts sur son dos, s’est lancée dans une compétition acharnée. Depuis la scène d’un rassemblement, il a juré solennellement qu’il voulait “changer Lecce”.
Une manière de préfigurer la révolution de droite dans la ville. Ce serment est devenu un refrain publicitaire sur une télévision locale qui soutient l’ancien sénateur.

Le maire, indifférent aux bavardages sur la place, a été accusé de voler haut et d’agir comme un seul homme aux commandes. En tant qu’intellectuel honnête, il est considéré par certains de ses propres électeurs comme un homme politique plus oppositionnel que puissant. Parallèlement, nouvelle note de mérite, il arbore le Pavillon Bleu décerné à San Cataldo, le port de plaisance de la ville. Poli Bortone, pour sa part, revendique pour Lecce la “place prestigieuse” déjà occupée dans sa précédente administration. On se souvient de celle-ci en clair-obscur, avec son nom impliqué dans les événements enquêtés par les autorités judiciaires. Pour Salvemini et Poli, l’avenir de la ville sera un port dans la mer Adriatique à dix kilomètres du centre urbain. Un port comme porte d’entrée alternative et comme attraction touristique dans la ville emblématique du baroque.

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