La bataille contre les « nouveaux » OGM en Italie vue depuis la Via Campesina Europa

La bataille contre les « nouveaux » OGM en Italie vue depuis la Via Campesina Europa
La bataille contre les « nouveaux » OGM en Italie vue depuis la Via Campesina Europa

Le 14 mai 2024, l’Italie a autorisé un essai en plein champ du riz génétiquement modifié « Ris8imo » à Mezzana Bigli (Pavie). Comme l’a rapporté l’Association rurale italienne (ARI), l’Italie n’est plus un pays garanti sans OGM, comme elle l’était grâce à une interdiction des essais sur le terrain et de la culture qui a duré plus de 20 ans. Officiellement on parle de nouvelles techniques génomiques (New genomic techniques, Ngt), de techniques d’évolution assistée (Tea).

La Coalition Italie sans OGM et l’Association rurale italienne (ARI) s’opposent à ce tournant en dénonçant l’action des lobbies de l’agriculture industrielle qui sont à l’origine des nouvelles techniques et qui manipulent les gouvernements, en demandant des garanties dans l’application des réglementations en vigueur au niveau européen. et au niveau national.

La coordination européenne ECVC du mouvement agricole international « La Vía campesina » a également exprimé son soutien à cette lutte. Le communiqué rappelle également qu’en 2022, le Parlement italien a utilisé une résolution sur l’Ukraine pour appeler à l’utilisation de nouvelles technologies génétiques dédiées à l’augmentation de la productivité des plantes.

Par la suite, le gouvernement Meloni a autorisé l’expérimentation, en l’incluant dans un décret sur la sécheresse : « L’Italie se réfère à la catégorie Ngt proposée par la Commission européenne mais pas encore adoptée et fortement critiquée par certaines agences nationales ».

Les négociations sont effectivement bloquées au niveau du Conseil de l’UE, en raison des risques et des inquiétudes. ECVC poursuit : « Aucune évaluation des risques n’a été réalisée pour cet essai sur le terrain et pour la culture potentielle, ni en termes d’impact sanitaire et environnemental, ni en ce qui concerne les dommages économiques qui pourraient en résulter dans des secteurs comme l’agriculture biologique, les appellations de d’origine et aussi l’activité économiquement florissante de multiplication de semences certifiées”.

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