Les défis de la prochaine législature européenne nécessitent une Italie forte

Les défis de la prochaine législature européenne nécessitent une Italie forte
Les défis de la prochaine législature européenne nécessitent une Italie forte

La prochaine législature européenne devra connaître une véritable révolution. La politique agricole commune devra être réformée, des mesures visant à soutenir les revenus et l’innovation des agriculteurs seront nécessaires, la protection contre les comportements commerciaux déloyaux et les importations en provenance de pays ayant des normes de qualité inférieures aux nôtres devra être renforcée. C’est un défi qui concerne tout le monde : les agriculteurs bien sûr, mais aussi les citoyens, puisque « nous sommes ce que nous mangeons ». Étant donné que les zones intérieures sont souvent des zones rurales, parmi les engagements que je souhaite prendre, il y a certainement celui d’œuvrer pour une politique économique européenne pour les zones intérieures, qui concentre l’attention et les ressources également pour garantir les infrastructures, les réseaux numériques, le développement économique et le redéveloppement de l’espace. villages. L’objectif est celui des « 30 minutes » : 30 minutes pour rejoindre les principaux services publics. Une bataille qui doit voir l’Italie au premier plan, car les zones intérieures, les villages qui les caractérisent, les traditions qu’elles préservent sont l’une des plus grandes richesses du pays.

La deuxième proposition que je fais concerne les soins de santé. La pandémie nous a appris à quel point l’Europe est décisive pour protéger notre santé. Et puis nous nous battrons pour un système de santé européen dans lequel le personnel soignant est formé de manière commune et pour un centre européen de recherche médico-scientifique de pointe, un Cern pour la santé, comme le propose le Forum Inégalités et Diversité. Nous aurions pour résultat de garantir aux chercheurs, infirmiers et médecins la même formation, une manière concrète d’avancer vers des soins de santé qui touchent tous les territoires. Ensemble, l’Europe disposerait d’une plateforme de recherche commune dédiée aux grands défis sanitaires de notre époque : parce que l’Europe a tout pour y faire face, et doit le faire ensemble.

Troisième proposition : un fonds souverain européen pour l’industrie, qui aide les entreprises dans la double transition, écologique et numérique, et qui accompagne les industries européennes dans la production stratégique de demain (des semi-conducteurs aux nouvelles technologies). Alors que nous sommes plongés dans un défi industriel de plus en plus difficile, nous avons besoin d’un fonds commun doté de ressources communes pour les entreprises européennes, qui les aide à être compétitives et durables et qui implique tous les territoires.

Il faut ensuite promouvoir et diffuser le Ticket Climat, une initiative qui existe déjà dans certains pays européens. C’est un ticket qui s’achète en début d’année et qui permet d’utiliser tous les transports en commun : du train aux bus en passant par le métro, en ville et hors ville. L’UE doit pousser chaque gouvernement à adopter des tickets climatiques et laisser les différents systèmes s’exprimer pour garantir leur utilisation européenne : une manière concrète de rapprocher les citoyens du service de transport public et de faire progresser la durabilité des transports.

Au niveau des droits, parmi les propositions avancées par les partis socialistes européens, il y a celle de la « clause de politiques plus favorables aux femmes ». Cela signifie que tous les États membres de l’Union devront adapter leur législation à celle qui présente les normes les plus avancées en matière de promotion de l’égalité de traitement social et salarial. Adapter l’Europe entière, par exemple, au congé parental de l’Espagne ou aux règles salariales des pays nordiques. Tout au long de son histoire, l’Europe a contribué fondamentalement à faire progresser les droits et l’autonomisation des femmes, et doit continuer à le faire.

Dans un monde où l’urgence de protéger les citoyens contre les fausses nouvelles se fait de plus en plus pressante, l’UE doit soutenir de manière décisive le journalisme d’investigation. Les outils destinés à soutenir les enquêtes journalistiques indépendantes doivent être renforcés grâce à la mise à disposition d’un fonds dédié. Une manière concrète de contribuer à soutenir une information libre et indépendante et de garantir le droit des citoyens à être informés en vérifiant les faits.

La septième proposition concerne les politiques culturelles. À l’heure où de dangereux nationalismes réapparaissent, la culture devient un élément fondateur d’une véritable citoyenneté européenne. Et puis, conformément à la démarche des différents partis socialistes européens, il faudra œuvrer au renforcement des outils déjà existants – du programme Erasmus à Europe créative – et, en tenant compte également de la spécificité de notre pays, définir un statut spécial pour les villes d’art, pour aider les administrations à concilier protection du patrimoine culturel et tourisme durable. Un défi qui concerne de près l’Italie, qui possède l’un des patrimoines culturels les plus importants au monde.

Ce sont des défis qui nécessitent une Italie forte, capable de rester en Europe en apportant ses propres raisons et capable de les faire vivre en adaptant les indications européennes aux territoires. Nous parlons de propositions qui peuvent être réalisées grâce à notre engagement. En fait, comme le disait Altiero Spinelli, « l’Europe ne tombe pas du ciel ».

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