Migrantopoli en Campanie, ces voyages de la clique au Bangladesh : « Ils recrutent de faux travailleurs »

Migrantopoli en Campanie, ces voyages de la clique au Bangladesh : « Ils recrutent de faux travailleurs »
Migrantopoli en Campanie, ces voyages de la clique au Bangladesh : « Ils recrutent de faux travailleurs »

Un voyage d’affaires à Bangladesh. De Naples à Dacca (la capitale du pays asiatique) avec un objectif avant tout : rencontrer des fixeurs capables de proposer des profils individuels adaptés. Dans quel sens? Les noms et prénoms, les données personnelles et la disponibilité financière sont requis.

Un passage décisif vers l’autre partie du monde pour un groupe de professionnels et fixateurs napolitains, intéressés à augmenter le chiffre d’affaires de leur entreprise, solidement ancrée sur les pentes du Vésuve : une entreprise qui consiste à fabriquer des immigrés titulaires d’une autorisation pour obtenir le permis de séjour. en Italie, donc en L’Europe . Ou plutôt : celui de fabriquer à la fois de faux contrats et de véritables clandestins qui, une fois arrivés en Italie – en vingt jours – disparaissaient facilement.

Les voyages en Asie sont l’un des points sur lesquels l’entreprise travaille Parquet de Naples qui, depuis plusieurs mois, approfondit le phénomène de l’essor de l’embauche d’immigrés enregistré en Campanie et, en particulier, dans la région napolitaine. Un cas soulevé récemment – ​​à l’échelle nationale – par le premier ministre Giorgia Meloni, à l’issue d’un conseil des ministres au cours duquel ont été présentées les données collectées par les préfectures ces derniers mois. De quoi pousser le chef du gouvernement à porter plainte auprès du procureur national antimafia Gianni Melillo, par rapport à une lacune qui ressort, concernant les flux qui affectent la Campanie : seule une petite partie des immigrés qui arrivent en Campanie avec un permis (décisif pour aspirer à un permis de séjour) parviennent à signer un contrat de travail. Le reste entre dans les limbes de la clandestinité.

Et de l’illégalité. Des mois avant la plainte du chef du gouvernement, le parquet de Naples dirigé par le procureur Nicolas Gratteri avait mis en lumière ce qui se passe dans certaines municipalités vésuviennes. Enquête sur association de malfaiteurs visant à exploiter l’immigration, un crime de district qui pousse les procureurs de Gratteri à penser à de multiples bandes spécialisées dans le maintien de ce phénomène. Mais revenons à la route Naples-Dacca. Ce sont au moins une vingtaine de sujets qui sont à l’honneur. Ce sont eux les organisateurs de l’affaire.

Comme le savent les lecteurs d’Il Mattino, la proposition de contrat à elle seule a été vendue à l’aspirant travailleur pour 15 000 euros. Le fait est que ces derniers mois, certains fixateurs se sont rendus à Dacca pour ouvrir un canal avec les migrants, concluant probablement des accords avec d’autres individus sans scrupules d’origine bangladaise. Mais comment a-t-il été possible de briser le système de contrôle en Italie ? Qu’est-ce qui a garanti le passage de tant d’immigrés vers Naples ? C’est le côté des enquêtes qui implique des sujets hautement spécialisés. Des criminels diplômés (et en uniforme), représentants présumés d’une clique qui a fait des affaires sur la peau du désir des immigrés d’entrer en Italie. Avocats, conseillers fiscaux, agents publics. Ils sont une vingtaine sous le feu des projecteurs. Des contrôles sont en cours sur le rôle d’au moins quatre-vingts cas d’immigrés autorisés à entrer en Italie, selon le schéma habituel : dans leur poche un carte à puce: une autorisation pour l’embauche définitive qui, en réalité, n’est jamais arrivée. Un dispositif consolidé qui a permis de générer un chiffre d’affaires de 120 000 euros par semaine, si l’on calcule que chaque immigré était prêt à payer jusqu’à 15 000 euros rien que pour entrer en Italie en tant qu’aspirant travailleur.

Vérification également dans certains Cafs du territoire vésuvienne, par rapport à ce qui s’est passé lors du dernier jour de clic lié au décret sur les flux : le 30 avril dernier, boom des candidatures téléchargées sur l’application du Ministre de l’Interieur. Les petits entrepreneurs (autoproclamés) ont demandé à embaucher des dizaines d’immigrés, même s’ils ne pouvaient pas compter sur des entreprises structurées. Il y avait ceux qui garantissaient les contrats en faisant levier sur des sociétés au capital de quelques milliers d’euros. Un patrimoine d’entreprise entièrement construit sur papier, grâce à l’expertise fiscale de quelqu’un, doué pour simuler des contrats qui – finalement – n’ont jamais été ratifiés.

Une arnaque qui exploite la demande de main d’œuvre dans les secteurs de l’agriculture, de la construction et autres secteurs saisonniers. Dans ce scénario, la clique vésuvienne a bougé. Une organisation capable d’établir des contacts solides avec le Bangladesh, avec de vrais voyages d’affaires pour trouver de l’argent et la volonté d’émigrer en Italie. Un gang qui a créé un pont sur lequel les Parquet de Naples il souhaite désormais boucler la boucle : de Naples à Dacca, combien de transactions et combien de voyages sont désormais menacés au centre d’un dossier judiciaire.

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