Fierté de Bergame et veto contre Israël, la municipalité révoque son patronage. La réponse : « Nous ne sommes pas antisémites »

Dans l’air une bonne partie de jeudi, la faille s’est produite hier matin (vendredi 7 juin) : après une réunion extraordinaire du conseil, la municipalité a décidé de retirer le patronage qu’elle avait accordé à l’association Bergamo Pride. La cause? Un post publié sur Facebook par les organisateurs de l’événement. Non pas pour le choix de soutenir ouvertement les Palestiniens, mais pour le ton intransigeant.

«Sur la place du 15 juin Les drapeaux israéliens ou les drapeaux faisant l’éloge des symboles liés à l’État d’Israël ne seront pas les bienvenus. »dit le message.
Termes a attiré l’attention de l’association Italie Israël de Bergamequi a informé la mairie: «C’est une phrase hautement antisémite – souligne l’édile Simone Paganoni, qui est également co-fondateur de l’association -. Il faut rendre hommage au conseil qui, quelques heures avant les élections, a fait un choix difficile. »

Le Palazzo Frizzoni a tenté de se recomposer, mais la mission a échoué: «L’association a transformé l’initiative d’un événement en faveur des droits civiques contre toute discrimination de la liberté sexuelle une manifestation en faveur du peuple palestinien, caractérisée par des traits d’intolérance ce qui ne peut être accepté – explique le conseil -. La décision a été prise à contrecœur, après des tentatives répétées pour ramener l’événement à son contenu original. » En tout cas, « le conseil réitère son soutien convaincu à la cause de la libre expression des droits des personnes LGBTQIA+ ». L’association Italie Israël met en avant deux paradoxes : «Le seul pays du Moyen-Orient où est organisée la Pride est Israël». La seconde est celle d’une association, Bergamo Pride, qui fait de la lutte contre l’intolérance son drapeau mais qui prend en fait une direction opposée : « Cela aurait été bien de défiler avec les drapeaux », réfléchit Livia Noris, ancienne secrétaire d’Italia Israël. .

Le président d’honneur Carlo Saffioti lance un appel à la comparaison : “On ne peut pas assimiler un peuple à un gouvernement, on n’identifie pas les Palestiniens au Hamas”. Mais aussi (il est candidat à Forza Italia) une pique au conseil : “Je pense que nous l’avons sauvé d’un imbécile immérité à la fin du mandat”. «C’est une manifestation pour la revendication des droits, dans laquelle l’inclusion est toujours prioritaire. Tout le reste peut être discuté dans d’autres contextes – souligne Nicola Butta, président d’Arcigay Bergame, dont le conseil d’administration se penchera sur la question —. Nous n’avons jamais vu de Pride imposant des interdictions.” Encore plus dur Marco Arlatidu secrétariat national d’Arcigay, qui ne participera pas à la manifestation : « Le voici vient de Bergame Pride quand elle est laissée entre les mains d’individus des centres sociaux qui utilisent cette manifestation pour leurs actions d’intolérance et de division.” Marina Noris, présidente d’Agedo, est amer : « Nous n’en avons pas encore discuté. En tant que parents, notre rôle est de résoudre ces situations, nous essaierons de faire en sorte que cette communauté reste unie. »

L’Union des associations italo-israéliennes évalue cependant s’il existe des motifs de déposer une plainte pour « incitation à la haine raciale – explique Matteo Oriani, secrétaire de la section Bergame -. Les avocats analysent ce qui a été publié. Et nous évaluerons également ce qui sera dit lors du cortège samedi.” Bergamo Pride, dans un post de 20h, parle d'”accusations lourdes et infondées” après son départ “en soutien au cessez-le-feu immédiat”. L’association, lit-on, “repudie totalement l’antisémitisme sous toutes ses formes”. Le non aux drapeaux ? «Compte tenu de la présence annoncée et confirmée dans les rues de nombreuses associations et partis de soutien au peuple palestinien – lit-on dans le post -, La Bergamo Pride voulait empêcher les émeutes de toute nature provoquées par l’exposition de drapeaux attribuables à l’État d’IsraëlEtat occupant au centre de controverses nombreuses et légitimes, et non au fait d’être un peuple de religion juive.”

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