la Ligue se replie vers le Nord, où le FdI se développe. Le Sud sacre le Parti démocrate et « punit » le M5S

La carte des votes

Le parti de Meloni se développe presque partout : il est premier dans quatre circonscriptions, seul le Parti démocrate est en tête dans le Sud. L’enracinement des Meloniens se poursuit, outre le Centre, dans le Nord-Ouest (de 28% en 2022 à 31% des Européens) et au Nord-Est (du 29 au 32). Où, au contraire, Les pourcentages de ligue ont diminué (qui perd le fief de Pontida). Cependant, la Ligue du Nord, dans son ensemble, ne recule pas, au contraire elle gagne quelques points : grâce à l’avancée du Sud et des Îles (de 5,4 à 7%). Le parti devient plus national.
Une analyse de l’Institut Cattaneo souligne à quel point le Sud a été avant tout le carrefour des mouvements lors de ce tour électoral. Croix pour les 5 Étoiles : «La chute drastique du M5S est principalement due au fait d’avoir presque divisé par deux le consensus dans les régions du sud et sur les Îles». Du plaisir pour Forza Italia: «Le succès de FI – poursuit l’analyse signée par Bianchi, Vassallo et Vignati – est largement concentré en Sicile, où il atteint 24%, grâce à l’apport de divers candidats forts, issus de différentes trajectoires politiques».

Effet candidat

Oui, les candidats. Lors de ces élections, grâce également au faible taux de participation, ils ont pesé beaucoup. Il n’y a pas que le record de Giorgia Meloni, qui rapporte à son parti près de 2,4 millions de voix : plus que Matteo Salvini en 2019, celui de 34% (et avec la plus forte participation). Il y a eu, oui, un effet Salis dans la croissance de l’Alliance verte de gauche, avec ses 180 000 préférences. Pour en venir ensuite au cas frappant de Antonio Decaro : le maire sortant de Bari a collecté près de 500 mille. «Les Pouilles, après l’Émilie-Romagne, étaient la deuxième région la plus favorable au Parti démocrate, plus que la Toscane, cela n’était jamais arrivé – commente Lorenzo Pregliasco, directeur de YouTrend -. Dans la région, le Decaro a obtenu à lui seul 350 000 voix, autant que l’ensemble des Fratelli d’Italia». Et à l’inverse, du fait de la débâcle du 5 étoiles, avoir moins de noms capables de faire consensus aura eu un impact : ceux du Mouvement sont les moins récompensés par les préférences (et une réflexion sur la limite à deux mandats pourrait être rouverte).

Pd et Avs sont en croissance

Les préférences pèsent d’autant plus lourd que l’abstentionnisme est aussi élevé. Lorsque le parti qui arrive en tête et gagne trois points, le FdI, perd en termes absolus plus de 500 mille voix par rapport aux politiques de 2022. Il n’y a que deux partis avec un bilan positif : Avs, avec environ 544 mille voix de plus ; le Parti démocrate, plus 256 mille.

Diaspora du Troisième Pôle

Ce qui était donc décisif était la capacité des partis à conserver la loyauté de leur base. Selon les données de VousTrendLes Frères d’Italie ont réussi à retenir deux électeurs sur trois par rapport à il y a vingt mois, le Parti Démocrate 74%. Si l’on regarde l’analyse des flux, qui montre l’évolution des électeurs entre les élections de 2022 et le vote de dimanche, celui qui a le plus payé l’abstention est le M5S : un électeur sur trois (31%) qui l’avait choisi il y a deux ans est resté chez lui dimanche ; un sur dix (9 %) a choisi le Parti démocrate. Les électeurs de l'(ancien) Troisième Pôle se tournent désormais davantage vers Calenda (28%) que vers Renzi (21). Mais le Troisième Pôle a également cédé face à Meloni (20%), au Pd (11%) et à l’abstention. Le Parti démocrate a cédé face à l’Avs, à qui il a cependant aussi retiré quelque chose. «Il y a eu un peu de mouvement physiologique entre les partis, les électeurs restent dans la zone mais changent de liste», commente Pregliasco. Ainsi au centre-droit : dimanche, certains électeurs de la Ligue (17%) et de FI (18%) se sont dirigés vers Meloni ; mais les FdI ont à leur tour perdu face à Carroccio (6%) et aux Azzurri (5%).

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