Le décret Flow et les accusations de Meloni contre la Campanie : une analyse critique

Le décret Flow et les accusations de Meloni contre la Campanie : une analyse critique
Le décret Flow et les accusations de Meloni contre la Campanie : une analyse critique

Rome, le 12 juin 2024 – Dans un récent discours, la Première ministre Giorgia Meloni a exprimé ses inquiétudes face au nombre disproportionné de demandes de permis de travail en provenance de Campanie, soulignant comment ces flux migratoires peuvent être utilisés par la criminalité comme canal d’immigration irrégulière. En réponse, Michele Cutolo, président provincial du Mouvement des Travailleurs Chrétiens de Naples et vice-président national de l’organisation, a précisé que la gestion des demandes d’autorisation relève de la responsabilité des préfectures et du ministère de l’Intérieur, exonérant les Régions de responsabilité. concernant les contrôles.

Selon les données fournies, 109 716 demandes d’autorisation de travail ont été déposées en Campanie, un nombre cinq fois supérieur à celui de régions comme le Latium ou la Vénétie. Meloni a qualifié ces chiffres d'”alarmants”, les indiquant comme un signe d’abus potentiel du système de décrets de flux par le crime organisé.

Cutolo a répondu aux accusations en soulignant que la présence significative de communautés bangladaises et indiennes dans certaines zones de la province napolitaine, comme Palma Campania, Poggiomarino et Terzigno, n’est pas un phénomène nouveau. Cette tendance connaît en fait une croissance exponentielle depuis plus d’une décennie, suivant un schéma déjà observé au début des années 2000 auprès des communautés chinoises. Selon Cutolo, il est surprenant que le problème ne se pose que maintenant, étant donné que le nombre élevé de demandes en provenance de Campanie est un chiffre consolidé au fil des années et non une anomalie récente due aux décrets de flux.

Un élément crucial du problème concerne le processus de vérification des candidatures. Les préfectures disposent d’un délai de 20 jours pour s’assurer de l’existence et de la nécessité de l’entreprise requérante, mais l’énorme quantité de candidatures reçues lors de la journée clic rend ce contrôle pratiquement impossible. Cutolo a souligné que le système actuel n’est pas adéquat pour gérer un volume aussi élevé de demandes en si peu de temps.

Le Premier ministre Meloni a porté cette question à l’attention du procureur national anti-mafia Giovanni Melillo, en soulignant l’utilisation abusive des décrets de flux à des fins criminelles. Cependant, Cutolo soutient qu’un flux d’immigration contrôlé, avec des parcours d’intégration sociale bien structurés, devrait être facilité et non entravé. Sa position souligne la nécessité de réformer le système de gestion des candidatures pour le rendre plus efficace et moins vulnérable à d’éventuels abus, plutôt que de condamner a priori toute une région sur la base de chiffres qui reflètent une réalité consolidée et non une anomalie.

En conclusion, même si les inquiétudes de Meloni concernant d’éventuels abus du système sont légitimes, il est essentiel d’adopter une approche équilibrée qui tienne compte de la dynamique démographique et sociale des différentes régions. La question soulevée nous invite à réfléchir sur la nécessité d’un système de gestion des flux migratoires plus robuste et plus efficace, capable de garantir la sécurité sans pénaliser injustement ceux qui cherchent à s’intégrer et à contribuer à la société italienne.

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