‘Ndrangheta et la politique, les “manœuvres électorales” du gendre du patron en faveur de Falcomatà

‘Ndrangheta et la politique, les “manœuvres électorales” du gendre du patron en faveur de Falcomatà
‘Ndrangheta et la politique, les “manœuvres électorales” du gendre du patron en faveur de Falcomatà

REGGIO CALABRE «Je vote pour Falcomatà parce que si Falcomatà monte, un de mes amis monte». Daniel Barillà, né en 1985 et considéré comme la “main longue” du gang Araniti et qui a été assigné à résidence hier suite au blitz “Ducale” du district antimafia de Reggio de Calabre, l’affirme dans une conversation téléphonique. Comme cela est apparu au cours de l’enquête, en effet, Barillà et la bande d’Araniti ‘Ndrangheta auraient activé leurs canaux “habituels” pour favoriser la réélection de Falcomatà comme maire de Reggio de Calabre, qui s’est entre-temps retrouvé au second tour. . Ces derniers, selon la thèse de l’accusation, “ont accueilli avec plaisir les stratégies électorales du protégé des Aranites, surmontant les réticences initiales qui avaient caractérisé leur relation jusqu’alors”, peut-on lire dans l’ordonnance.

Dans l’ordonnance, le juge d’instruction, Vincenzo Quaranta, explique qu’il n’a pas voulu accepter la demande de la DDA visant à l’arrestation du maire Falcomatà « parce qu’il y a des doutes sur le fait que le candidat de l’époque et actuel maire du Parti démocrate était au courant de la « mafia ». raisons” qui auraient ému la collecte des votes de Daniel Barillà”. Si le juge d’instruction confirme en effet “l’accord” (le délit contesté par la DDA contre le maire de Reggio de Calabre), il est encore “insuffisant pour déduire, avec la gravité circonstancielle requise pour l’application d’une mesure conservatoire, la connaissance de la part de Falcomatà pour des raisons mafieuses, basées sur la capacité de Barillà à rassembler un consensus sur le territoire”.

Nous sommes le 21 septembre lorsque Barillà a contacté Falcomatà par téléphone, ils ont échangé quelques plaisanteries sur le résultat et l’avenir du vote, et ils parlent des “routes” possibles à suivre pour “gagner facilement contre Minicuci”. Ainsi, lorsque le scrutin a été officialisé le 23 septembre 2020, Daniel Barillà a commencé la campagne électorale pour Falcomatà, en contactant les « loyalistes », parmi lesquels Ignazio Borrutto (parmi ceux faisant l’objet d’une enquête), pour le rassurer sur la victoire électorale. Mais c’est le 25 septembre 2020 que les enquêteurs ont capturé la conversation entre le maire sortant et Barillà lui-même, au cours de laquelle le premier a contacté le second, lui demandant spécifiquement son aide. « Danielino, qu’est-ce qu’on veut faire ? Devons-nous jouer ou travailler ? Travaillons Daniel.” C’est toujours: «J’ai besoin d’un coup de main, d’un très gros coup de main. Si nous avons gagné au premier tour à Catona, nous devons aussi gagner au deuxième», explique le maire à Barillà qui insiste : « (…) Et de toute façon, voyons-nous, quand tu veux, nous nous reverrons… il faut se voir, tu sais combien de temps, cependant , un quart d’heure, vingt minutes… faisons deux rendez-vous et c’est parti et après on n’aura plus à se revoir…”.

Ainsi, comme l’indique l’ordonnance, la stratégie dictée par Barillà, en résumé, jugeant inutiles “les dîners et apéritifs”, il a prévu de “faire des rendez-vous individuels” dans l’ordre de “dix rendez-vous” et une dernière réunion avec “l’ensemble de mon groupe”, indique-t-on qui “sera effectivement suivi à la lettre par Falcomatà”, lit-on encore dans l’ordre. Les enquêteurs documentent un échange frénétique de messages et d’appels téléphoniques, et aussi l’intention d’amener Falcomatà «pour avoir quelques rencontres entre Catona et Gallico». Nous sommes le 27 septembre lorsqu’ils se rendent à «la Maison de la Solidarité», dans le quartier de Catona et, pendant le service de surveillance, le PC voit arriver le maire sortant de Reggio. Parmi les présents, comme nous le lisons encore, il y avait aussi Francesco Scopelliti dit “Checco”, une personne qui, selon les enquêteurs, Falcomatà lui-même, dans la planification de la campagne électorale réalisée avec Barillà, «avait indiqué comme un élément clé pour gagner sur Salice », lit-on dans l’ordonnance. Après Catona, le groupe se dirige vers le rendez-vous prévu à la coopérative sociale « Collina del sole » et enfin au hameau de Diminniti.

Tel que reconstitué par les enquêteurs, les manœuvres électorales de Barillà et du groupe Sambatello en faveur de Falcomatà, « s’est intensifié dans les phases finales précédant la date du scrutin, obtenant également le consensus des représentants historiques du clan Araniti, comme Giuseppe D’Agostino, dans le but déclaré de revendiquer autant que possible l’importance de leur contribution, notamment dans la région Gallico”. Tournée électorale qui, toujours selon les enquêteurs, se termine par la rencontre triomphale du groupe dirigé par Barillà avec le candidat Giuseppe, considéré par le premier comme un juste et dû hommage pour le travail réalisé en son nom. Nous sommes le 3 octobre 2020 lorsque, dans l’après-midi, Daniel Barillà s’arrête dans sa voiture au centre de Sambatello, “s’arrêtant pour discuter avec Giuseppe D’Agostino, lui demandant pour qui il voterait au second tour”, lit-on. Après avoir indiqué Falcomatà lui-même comme sa préférence, Barillà a répondu: «(…) non oui, eh bien… en fait, je pense que peut-être même il vient… il vient ici pour vous rendre visite… il vient et trouve toi aussi”. ([email protected])

Le Corriere della Calabria est également sur WhatsApp. Assez Cliquez ici pour vous abonner à la chaîne et être toujours mis à jour

PREV Soriano et les hameaux deviennent beaux
NEXT 2ème édition du Festival Utopia 2024 au Parc Miralfiore