Les voitures électriques chinoises pourraient coûter jusqu’à 40 % de plus

Les voitures électriques chinoises pourraient coûter jusqu’à 40 % de plus
Les voitures électriques chinoises pourraient coûter jusqu’à 40 % de plus

Il n’y a aucun doute. La Commission européenne estime que les véhicules électriques chinois bénéficient de subventions publiques injustes, qui causent des dommages économiques aux constructeurs et aux consommateurs du Vieux Continent. En conséquence, les droits de douane sur les importations de véhicules de dernière génération produits en Chine (déjà taxés à 10 %) pourraient être augmentés si les discussions avec les autorités chinoises n’aboutissent pas à une solution. Traduit : les voitures électriques produites en République populaire pourraient coûter plus cher à partir du 4 juillet prochain.

Que se passe-t-il maintenant ?

C’est le résultat provisoire de l’enquête de la Commission de vérification sur l’existence de subventions que le gouvernement chinois accorderait aux constructeurs nationaux de voitures électriques, qui a débuté le 4 octobre dernier et a été annoncée aujourd’hui, 12 juin. C’est pour cette raison que l’exécutif européen a établi qu’en l’absence d’accord entre Bruxelles et Pékin, des droits individuels seraient instaurés qui affecteraient différents producteurs chinois : une taxe de 17,4 pour cent serait appliquée à Byd, une taxe de 20 pour cent à Geely, tandis que le plus salé frappe SAIC, avec un droit de 38,1 pour cent. Les autres producteurs chinois de véhicules électriques à batterie (BEV), qui ont coopéré à l’enquête mais n’ont pas été inclus dans l’échantillon, seront soumis à un droit moyen pondéré de 21 %. Tous les autres fabricants chinois de véhicules électriques à batterie qui n’ont pas coopéré à l’enquête seront soumis au droit résiduel de 38,1 %.

Ensuite, il y a des exceptions. Sur demande motivée, la société américaine Tesla, qui produit ses véhicules en Chine, pourrait bénéficier au stade final d’un taux de droit calculé individuellement. Toute autre entreprise produisant en République populaire non sélectionnée dans l’échantillon final et qui souhaite faire enquête sur sa situation particulière, ajoute Bruxelles, peut demander un réexamen accéléré.

Ces tarifs, soutenus par la France et l’Espagne mais combattus par l’Allemagne, rapporteraient environ deux milliards d’euros par an au budget européen. Mais comme nous l’avons mentionné, il s’agit de mesures temporaires. Le dialogue entre Bruxelles et Pékin reste toujours ouvert. En effet, la Commission a contacté les autorités chinoises pour discuter des résultats de l’enquête et évaluer les moyens possibles de résoudre les problèmes identifiés d’une manière également compatible avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et d’éviter une guerre commerciale entre la Chine et les pays européens. Syndicat .

“Nous avons franchi une étape clé dans notre enquête sur les véhicules électriques chinois à batterie en rendant publics les droits provisoires que nous avons l’intention d’imposer. Notre objectif n’est pas de fermer le marché européen aux véhicules électriques chinois, mais de garantir une concurrence loyale”, a-t-il déclaré. a déclaré le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. La balle est désormais dans le camp de Pékin.

Pourquoi s’agit-il de tarifs provisoires ?

L’augmentation des droits est la conséquence des enquêtes lancées le 4 octobre dernier par les services de la Commission, pour vérifier l’existence de subventions que le gouvernement chinois accorderait aux producteurs nationaux de voitures électriques. À partir des droits de douane actuels de 10 pour cent sur les importations de voitures électriques chinoises, la Commission a décidé d’imposer des taxes plus élevées, ciblant trois sociétés spécifiques et d’autres entreprises de la République populaire qui ont été ciblées par l’enquête européenne.

Il convient de noter que les droits ne sont pas encore en vigueur. Les entreprises échantillonnées ont désormais la possibilité de commenter uniquement l’exactitude des calculs. Par la suite, d’ici le 4 juillet 2024, la Commission publiera au Journal officiel un règlement expliquant en détail les conclusions provisoires ayant conduit à ce niveau de droits, qui entrera en vigueur le lendemain. Les droits provisoires seront couverts par une garantie (sous la forme décidée par les douanes de chaque État membre). Enfin, ils ne seraient perçus que si et lorsque des droits définitifs seraient imposés.

Mais pourquoi en est-on arrivé là ? Le règlement européen antisubventions prévoit que toute enquête doit être conclue dans un délai maximum de 13 mois à compter de son ouverture, mais déjà neuf mois après son début – dans ce cas précis avant le 4 juillet – des droits provisoires peuvent entrer en vigueur, ce qui doit ensuite être confirmée par un vote des 27 États membres de l’UE, 13 mois après le début de l’enquête. Et pour cette enquête précise, le vote est prévu le 2 novembre. Ce vote aura un effet contraignant. Pour s’opposer à la mesure, une majorité qualifiée est requise, comme pour l’approbation.

L’espoir est que dans ce laps de temps, Bruxelles et Pékin parviennent à trouver un accord pour éviter de déclencher une guerre commerciale qui pénaliserait particulièrement les grands constructeurs tels que le groupe Mercedes-Benz, BMW, Dacia et Renault. Des droits de douane sur les importations chinoises de voitures électriques seraient alors appliqués à moins que les gouvernements européens ne s’y opposent massivement.

La Chine, pour sa part, a tenté à plusieurs reprises ces derniers jours de dissuader l’Union européenne d’adopter cette mesure, également en menaçant de représailles. L’enquête européenne anti-subventions en cours sur les véhicules électriques chinois constitue un « protectionnisme » et une « excuse » pour imposer des surtaxes, a déclaré Lin Jian, porte-parole diplomatique chinois. “En fin de compte, cela nuirait aux intérêts de l’Union européenne”, a souligné le responsable chinois. Bruxelles et Pékin ont encore quelques mois pour éviter une guerre commerciale entre les deux blocs.

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