Santé publique / Des problèmes à prendre par les cornes

Entre listes d’attente et pénurie de personnel, le NHS est de plus en plus en difficulté, d’où des interventions et des accords sur des services supplémentaires pour les professions de santé. Tramparulo (FP Cgil Lombardia) : « Les travailleurs ne veulent pas travailler plus dur mais veulent plus de reconnaissance économique pour leur professionnalisme »

13 juin. 2024 – La santé publique en Italie souffre de problèmes critiques majeurs, tant en termes de personnel qu’en termes de réponse aux besoins de la population.

Le sujet des listes d’attente, du temps nécessaire pour effectuer une visite ou un examen, est très brûlant et diverses mesures sont prises pour le prendre par les cornes.

Mais est-ce vraiment comme ça ? On en parle avec Lello Tramparulo, secrétaire du FP Cgil Lombardie.

« Le Gouvernement, comme la Région Lombardie, dit en substance au personnel soignant : Vous voulez gagner plus, travaillez plus dur ! -, commence Tramparulo – Et nous savons bien que leur réponse est : Non merci, nous voulons être payés plus !

Que prévoit le décret législatif 73 du 7 juin 2024 ?

«Cette intervention législative concerne les ‘Mesures urgentes pour réduire les délais d’attente pour les services de santé’ et confirme la volonté du gouvernement de demander aux agents de santé publique d’augmenter leur charge de travail déjà insoutenable pour garantir les premières visites et les tests de diagnostic – explique le syndicaliste -. De plus, cette mesure réitère une stratégie déjà consolidée au fil du temps”.

C’est-à-dire?

« Déjà avec le décret législatif 34 de 2023, dit ‘Projet de loi’, l’exécutif avait alloué d’énormes ressources pour éliminer les listes d’attente, en prévoyant des tarifs spécifiques tant pour le personnel de santé du secteur que pour les médecins », répond Tramparulo.

Quelle est la différence avec le décret législatif 73 ?

« Avec ce décret, nous allons même jusqu’à émettre l’hypothèse d’une fiscalité différenciée (une sorte de flat tax), avec un taux de 15 % à appliquer aux services supplémentaires, différenciant de fait le régime fiscal appliqué aux travailleurs masculins et féminins. Ici, le message véhiculé est faux : vous payez moins d’impôts si vous travaillez en dehors de vos heures de travail – souligne le secrétaire de la FP CGIL Lombardia -. La question des services supplémentaires trouve par ailleurs également de l’espace dans l’orientation pour le renouvellement contractuel 2022/2024, où est rappelée la nécessité de définir un taux horaire homogène pour tous les organismes du Service National de Santé, outre le respect des règles en matière de heures d’ouverture”.

Même en Lombardie, vous avez signé un accord sur des services supplémentaires.

“À travers procès-verbal du 22 mai entre la Région et les syndicats, nous avons défini les orientations (sous réserve de comparaison prévue par le contrat national au niveau régional) d’un montant total de 40 millions d’euros pour 2024. L’accord prévoit d’uniformiser les tarifs horaires (50 euros) des prestations complémentaires, tant pour faire face aux listes d’attente et en raison du manque de personnel, comme l’exige la dernière loi budgétaire 213/2023 – résume Tramparulo -. L’accord rappelle également le caractère exceptionnel de ces prestations et, là aussi, les limites fixées par la réglementation et le contrat national en matière de durée du travail. Nous suivrons ces points avec la plus grande attention tant au niveau régional que dans chaque entreprise – ajoute-t-il – : pour nous, la santé et la sécurité au travail et la qualité des services rendus aux citoyens et aux citoyennes restent des objectifs essentiels”.

Mais cet accord et les décrets sur les prestations supplémentaires sont-ils des avancées ?

« Ils ne peuvent et ne doivent pas être la solution : les travailleurs sont épuisés par des charges de travail de plus en plus lourdes, par des périodes de repos manquées et des congés mis de côté en raison du manque de personnel. Ces interventions, malgré le financement, n’ont pas réduit les listes d’attente ni comblé le manque de personnel dans les établissements de santé publics. En Lombardie, en 2023, nous enregistrerons une légère augmentation des effectifs par rapport à l’année précédente – ajoute Tramparulo -, tandis que les concours continuent d’enregistrer un nombre de candidats inférieur aux postes annoncés”.

Donc?

« Le point crucial est de savoir comment rendre attractif le travail pour la santé publique. Le gouvernement doit travailler là-dessus. Nous revendiquons depuis un certain temps comment cela se fait : partir de meilleures conditions de travail grâce au bien-être organisationnel, à une organisation soignée et sensible des services et aussi la concilier avec les temps de vie personnels ; renouveler le contrat national en termes dignes et valorisants, sur le plan réglementaire et salarial, en augmentant également les indemnités et en supprimant les plafonds de dépenses sur le salaire supplémentaire ; rendre les négociations d’entreprise exécutoires. Cela peut et doit être fait. »

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