Une grande exposition de Margaret Bourke-White s’ouvre à Da Camera à Turin

Beaucoup se souviennent d’elle accroupie au sommet d’une gargouille du bâtiment Chrysler à New York, encore en construction, d’autres pour qui elle a travaillé. Revue de vie pour toute une vie. Il y en a déjà moins qui, pensant à Margaret Bourke-White (New York, 1904 – Stamford, 1971) rappellent qu’elle fut la première photographe étrangère autorisée à prendre des photos de l’industrie soviétique, ou la première photojournaliste de guerre américaine, ou encore que le premier numéro de Life, en novembre 36, contenait l’un des ses couvertures, celle du barrage de Fort Peck. Le photographe américain, aujourd’hui exposé à la Camera Torino, semble avoir vécu cent vies.

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Vue aérienne d’un avion de ligne DC-4 survolant le centre de Manhattan, New York, New York, 1939 © Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

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Margaret Bourke-White Mohandas Karamchand Gandhi lisant près d’un rouet dans sa maison à Pune Pune, Maharashtra, Inde, 1946 Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

Margaret Bourke-White, Travailleurs esclaves à moitié affamés allongés sur des couchettes en bois, y compris. Le futur chasseur de nazis Elie Wiesel (2e rangée-7L) regardant avec étonnement ses libérateurs, les troupes américaines de la 80e division d'armée entrent dans leur caserne, au camp de concentration de Buchenwald. Iéna, Allemagne, 1945. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock 3 / 5

Margaret Bourke-White, Travailleurs esclaves à moitié affamés allongés sur des couchettes en bois, y compris. Le futur chasseur de nazis Elie Wiesel (2e rangée-7L) regardant avec étonnement ses libérateurs, les troupes américaines de la 80e division d’armée entrent dans leur caserne, au camp de concentration de Buchenwald. Iéna, Allemagne, 1945. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

Margaret Bourke-White, Hommes debout au barrage de Fort Peck, en couverture du magazine Life dans le Montana, États-Unis, le 23 novembre 1936. Montana, États-Unis, 1936. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock 4/5

Margaret Bourke-White, Hommes debout au barrage de Fort Peck, en couverture du magazine Life dans le Montana, États-Unis, le 23 novembre 1936. Montana, États-Unis, 1936. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

Margaret Bourke-White, une afro-américaine victime des inondations, faisait la queue pour obtenir de la nourriture et des vêtements auprès d'un poste de secours de la Croix-Rouge, devant un panneau publicitaire vantant ironiquement « le niveau de vie le plus élevé au monde/il n'y a aucun moyen comme la manière américaine ». Louisville, Kentucky, États-Unis, 1937. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock 5 / 5

Margaret Bourke-White, une afro-américaine victime des inondations, faisait la queue pour obtenir de la nourriture et des vêtements auprès d’un poste de secours de la Croix-Rouge, devant un panneau publicitaire vantant ironiquement « le niveau de vie le plus élevé au monde/il n’y a aucun moyen comme la manière américaine ». Louisville, Kentucky, États-Unis, 1937. Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

L’exposition Margaret Bourke-White Chamber

Après le succès des expositions consacrées aux pionnières Eve Arnold et Dorothea Lange, Camera enchaîne les rétrospectives des grandes femmes de la photographie. Ouvert du 14 juin au 6 octobre 2024, le parcours de l’exposition Margaret Bourke-White. L’œuvre 1930-1960édité par Monica Poggi et doté d’œuvres visuo-tactiles et d’audiodescriptions, se déroule à travers environ 150 clichés illustrant la grande carrière de Bourke-White, depuis ses premières expériences sur Fortunes jusqu’au livre fondamental Vous avez vu leurs visages sur la pauvreté et la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis.

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Margaret Bourke-White Mohandas Karamchand Gandhi lisant près d'un rouet dans sa maison à Pune Pune, Maharashtra, Inde, 1946 Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock
Margaret Bourke-White Mohandas Karamchand Gandhi lisant près d’un rouet dans sa maison à Pune Pune, Maharashtra, Inde, 1946 Margaret Bourke-White/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

Les clichés les plus emblématiques de Margaret Bourke-White exposés à Turin

Ses portraits sont emblématiques Staline c’est à Gandhi, juxtaposés ici à des manuels scolaires sur les industries américaines et soviétiques, tantôt centrés sur l’architecture et les espaces, souvent laconiques et sévères, tantôt sur la société et ses luttes (mais toujours avec une certaine distance). De l’entrée des troupes américaines à Berlin jusqu’aux camps de concentration, le parcours de l’auteure est un voyage à travers les bouleversements du XXe siècle et sa renaissance, également visible à travers certaines de ses œuvres moins connues.

Paolo Novelli également exposé à Camera

Parallèlement à cette exposition, la Camera’s Project Room accueille l’exposition Paolo Novelli. Le jour après la nuit, qui combine deux cycles d’œuvres analogiques du photographe de Brescia, réalisées entre 2011 et 2018, toutes deux en noir et blanc. Les deux séries présentent essentiellement un seul sujet, les fenêtres, représentées dans une séquence de scènes nocturnes et diurnes dans lesquelles elles interagissent respectivement avec la lumière des lampadaires et avec les jeux de la lumière du soleil.

Giulia Giaume

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