Le succès de Forza Italia aux élections européennes

Politique

De Giuseppe Ariola 14 juin 2024

Daniela Ternullo, sénatrice de Forza Italia

Le résultat de Forza Italia aux élections européennes est considéré comme un succès et il ne pourrait en être autrement. Avec la disparition d’un leader charismatique comme Silvio Berlusconi, le risque de débâcle était objectivement imminent, mais les Azzurri ont démontré qu’ils savaient comment réagir, en partant des territoires et en travaillant corps à corps pour construire le consensus qui a conduit à eux de s’imposer comme la deuxième force de la coalition. Sans aucun doute, les pourcentages en Sicile ont élevé la barre, où Forza Italia a atteint 24%, ce qui en fait le premier parti. Nous en avons parlé avec la sénatrice de Syracuse Daniela Ternullo avec qui nous avons également essayé d’imaginer les prochains scénarios qui s’ouvriront en Europe.

Le résultat de Forza Italia en Sicile a été décisif pour atteindre le pourcentage de 9,6 au niveau national. A quoi est dû ce succès ?

« Le succès de Forza Italia en Sicile est le résultat d’un travail d’équipe intense et constant. Nous avons écouté les besoins des citoyens et proposé des solutions concrètes et ciblées. Notre présence sur place, alliée à l’engagement infatigable de nos candidats et militants, a construit une relation de confiance et de proximité avec les électeurs, reflétée dans ce résultat extraordinaire. En Sicile, nous sommes les premiers à pouvoir répondre rapidement aux demandes locales. Cela a fait la différence.”

Son parti dirige la Région avec Renato Schifani. Dans quelle mesure les politiques locales ont-elles contribué au résultat des élections européennes ?

« Je le répète, notre force, c’est notre ancrage sur le territoire. Nous existons depuis trente ans et nous représentons une certitude. Un point de référence pour les citoyens, souvent désorientés par les revirements gouvernementaux continus, surtout comme cela a été le cas au niveau national ces dernières années. Les politiques mises en œuvre par le gouvernement régional ont eu un impact significatif sur le résultat des élections européennes. Ce n’est pas un hasard si l’honorable Marco Falcone, qui a atteint les cent mille préférences, a enfin garanti l’ordre dans les comptes siciliens au cours de ces deux années à la tête du Département Économique Régional. Ceci, combiné à l’engagement de Forza Italia, a renforcé la confiance des électeurs, contribuant de manière décisive à notre succès. »

Le dépassement de la Ligue va-t-il modifier l’équilibre au sein de la majorité ?

« Notre secrétaire national s’était fixé l’objectif d’atteindre les 10 %. Lors de ce tour électoral, nous l’avons même dépassé. Cela représente la valeur du travail effectué par la base pour y parvenir. Bien entendu, dépasser la Ligue est un signe positif qui met en évidence la force et la croissance de Forza Italia. Cependant, nous faisons partie d’une coalition unie et cohésive. Notre objectif commun est le bien-être du pays et nous continuerons à travailler ensemble, en apportant nos idées et nos propositions pour améliorer l’Italie”.

Au vu des résultats de l’ensemble de l’Europe, est-il possible de dépasser la « majorité Ursula » et de tenter la voie d’une Commission soutenue par une alliance de centre-droit ?

« Les résultats des élections européennes montrent un changement important dans le paysage politique européen, je pense par exemple à ce qui s’est passé en France. Il est certes possible de dialoguer avec toutes les forces politiques, sans préjudice du fait que Forza Italia est solidement ancrée dans le Parti populaire européen. Par histoire, nous sommes une force modérée et libérale qui, comme en Italie, veut continuer à proposer des thèmes spécifiques en Europe également. Je pense au droit au logement, au travail, à la réduction de la pression fiscale et à la défense de nos entreprises. Pour continuer à soutenir nos combats, je crois qu’il n’y a pas de meilleur moyen que de le faire au sein du PPE, qui est notre foyer politique.”

Est-il concevable d’imaginer un Italien à la tête de la Commission européenne ? Tajani, compte tenu de son expérience prestigieuse au sein des institutions européennes, pourrait-il être la surprise de Giorgia Meloni ?

« Un Italien à la tête de la Commission européenne serait un grand honneur pour notre pays et un témoignage de notre compétence et de notre capacité. Antonio Tajani, fort de ses décennies d’expérience au sein des institutions européennes, représente en tout cas une personnalité forte, crédible et respectée au niveau international. Ce n’est pas un hasard s’il remplit admirablement son rôle de ministre des Affaires étrangères, représentant l’Italie sous son meilleur jour, comme cela ne s’était pas produit depuis des années. Ses connaissances et son engagement sont une valeur ajoutée pour notre pays et pour l’ensemble de l’Europe. C’est pourquoi Forza Italia croit en lui et l’a confirmé à la tête de notre parti. »


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