«L’avortement légal et gratuit dans les Marches, une région non conforme». Mardi débat au Conseil et protestation sur la place

«L’avortement légal et gratuit dans les Marches, une région non conforme». Mardi débat au Conseil et protestation sur la place
«L’avortement légal et gratuit dans les Marches, une région non conforme». Mardi débat au Conseil et protestation sur la place

«La région des Marches ne jouit pas du droit à l’avortement légal, sûr et gratuit». Mardi 18 juin 2024 débat au Conseil Régional et garnison sur la Place Camillo Benso di Cavour, 23, de 10h à 13h.

Méthode pharmacologique

L’accent est mis sur la méthode pharmacologique, disponible seulement dans quelques établissements et seulement jusqu’à 7 semaines de gestation au lieu de 9 comme dans le reste de l’Italie, l’objection de conscience, un réseau de conseil souffrant du manque de personnel et d’outils, de présence des associations anti-avortement dans les cliniques. «Dans la région des Marches, en retard sur le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit, des initiatives sont annoncées pour le mardi 18 juin, date à laquelle le Conseil régional a inscrit à l’ordre du jour la discussion sur ces sujets, qui font l’objet d’une question et d’une interpellation du Parti démocrate. Seront présents dans l’audience l’Association des gynécologues territoriaux (Agite), Aied Ascoli Piceno, l’Association des gynécologues non objectifs (Laiga) et le réseau italien Pro-choix pour la contraception et l’avortement, avec le réseau féministe Marche Altro+di194 qui organise également une manifestation sur la place devant le siège du Conseil, sur la Piazza Camillo Benso di Cavour, 23 à Ancône.

La question

À l’ordre du jour de la séance figure la question no. 1185, déjà présentée le 18 avril 2024 qui met en cause le Conseil Régional et le Conseiller compétent sur « l’interruption volontaire de grossesse avec mifépristone et prostaglandines, en ambulatoire ou en hôpital de jour et la non-application des orientations du Conseil Supérieur de la Santé du 12 /08/2020 ». Dans le texte de la question, signée pour la première fois par la conseillère PD Manuela Bora, il est souligné que « la part de l’IVG pharmacologique dans les Marches (20,7 %) est inférieure à la moitié de la moyenne nationale (47,3 %), avec une forte variabilité entre les points IVG. ». Une question est également prévue sur les modalités d’application de la loi 194/1978 avec une référence particulière à la présence d’associations dites « pro-vie » dans les cliniques.

La position

« L’accès à l’IVG dans la région des Marches est compliqué non seulement par l’indisponibilité de la méthode pharmacologique au-delà de la 7ème semaine, mais aussi par les niveaux d’objection de conscience dans les cliniques et les hôpitaux, comme le montrent les données que nous avons obtenues de l’autorité régionale de santé avec une demande spécifique d’accès aux documents”, déclare Marte Manca, militante trans-féministe de Pro-choice RICA (réseau italien de contraception-avortement). Quant aux consultants, objet de la question, « en référence à l’année 2023, sur 66 consultants familiaux, moins de la moitié délivrent des certifications IVG, soit 27. Selon la loi 194, l’objection de conscience n’est autorisée que sur la procédure avortée et non pour ce qui le précède ou le suit et ne devrait donc pas être autorisé dans la clinique. Pourtant, dans 7 bureaux de conseil le personnel est de 100%, dans 18 bureaux il est de 40% à 67%, dans 13 bureaux le pourcentage varie de 20% à 33%. Seulement dans 9 sites il n’y a pas de personnel opposant. Quant aux hôpitaux, chez Fermo et Jesi, l’objection de conscience est toujours
100%, à Senigallia, Civitanova et Fano entre 80% et 90%, seulement à Ancône et Urbino il est inférieur à 30%.

«Le 8 mars 2022, un avertissement a été envoyé par plus de 20 associations et entités pour demander l’application des lignes directrices 2020, sans que cela ne donne lieu à des réactions», souligne le Réseau féministe des Marches Altro+di194. « La Région, malgré l’abondante littérature scientifique internationale et les orientations ministérielles, est toujours en phase expérimentale dans le domaine de l’IVG pharmacologique depuis 2016.

En 2024, après 8 ans, nous attendons toujours : pourquoi l’IVG pharmacologique en hôpital de jour à accès unique et/ou en clinique n’a-t-elle pas lieu dans toute la région des Marches ?”

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