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LANGHIRANO – Trouver des informations sur le Web est désormais si immédiat qu’il est à la portée de tous. Cependant, aucun écran ne pourra enlever le charme de la découverte sur place, de toucher les produits de première main et d’écouter directement les histoires de ceux qui les vivent et les créent. C’est pour cette raison que furent créés les Musées de l’Alimentation de la province de Parme, aujourd’hui également connue sous le nom de Parma Food Valley. En seulement quelques kilomètres se trouve une concentration d’incubateurs gastronomiques quasiment introuvable ailleurs dans le monde. Restaurants historiques, chaînes de production, académies gastronomiques, expositions de renommée internationale et, enfin et surtout, les Musées de l’Alimentation, créés pour perpétuer en synergie la culture de l’alimentation.
En 2015, Parme a été élue Ville créative de l’UNESCO pour la gastronomie ; depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, le chemin s’est enrichi de nouvelles étapes pour mieux comprendre la valeur de la nourriture pour cette terre. Neuf musées qui recréent le parfait itinéraire oenogastronomique dans cette région qui, depuis l’époque romaine, s’est révélée propice à l’excellente gastronomie, avec la production de jambons.
L’un des musées gastronomiques de Parme, basé à Langhirano, est dédié à ce produit. On comprend l’importance de cette activité dès que l’on franchit le seuil de la ville, lorsque panneaux, affiches et références mentionnent tous le jambon de Langhirano.
La structure de l’ancien Foro Boario accueille un itinéraire qui permet de voyager depuis les origines jusqu’aux technologies les plus modernes utilisées dans la création de ce produit. Outils, reconstitutions et histoires de matières premières qui se terminent par une dégustation de l’excellence locale. C’est le fil conducteur qui anime cette structure muséale : proposer une interprétation qui va de la théorie à la pratique jusqu’à la dégustation des produits étudiés. En plus de la charcuterie avec jambon de Parme, culatello et salami Felino, les Musées de l’Alimentation visent à diffuser une connaissance complète du célèbre Parmigiano Reggiano, très apprécié mais parfois peu connu, ainsi que du vin et du champignon Borgotaro.
La combinaison de tomates et de pâtes trouve cependant sa place dans la Corte di Giarola, sur les rives du fleuve Taro. Dans une zone initialement dédiée à la culture du riz, il est stimulant d’observer le changement d’une économie à l’endroit même où les événements ont conduit à la conversion du riz au blé. Visiter ces musées, c’est comme vivre un aperçu de l’histoire locale, en pénétrant dans les cours agricoles situées le long de la Via Francigena, mais aussi dans les châteaux et les forteresses qui servaient autrefois d’avant-postes défensifs.
Une culture qui, ce faisant, n’inclut pas seulement l’aspect gastronomique, mais aide à découvrir une communauté dédiée à l’agriculture, à l’élevage et à la transformation, ouvrant les portes des lieux et des souvenirs. Le voyage ne pourrait être considéré comme complet sans la création du nouveau musée de la truffe Fragno.
Cette fois, il est hébergé dans les sous-sols de la municipalité de Calestano, un rappel de la recherche du tubercule sous la couche superficielle de la terre, en plongeant dans les méandres d’un produit depuis toujours sublimé par la cuisine du monde.
À cet égard, les menus vintage, les installations interactives et les curiosités sur les usages alternatifs de la truffe ne manquent pas, comme pour sceller le lien entre le monde culinaire et les autres métiers. Les rues des Musées de Parme représentent la meilleure façon de pénétrer au cœur d’un territoire dédié à la gastronomie et au vin et qui a su faire de cet art une activité économique florissante. Une occasion de découvrir les cathédrales, les églises paroissiales et les thermes, sans renoncer à la bonne chère. Patrizia Ferlini
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