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Les mots de Vito Coviello coulent comme une rivière en crue. Et qui laissent des traces de leur passage chez ceux qui les lisent. Ils font ressortir des souvenirs, ils revivent des émotions que chacun, d’une manière ou d’une autre, a vécues. Après tout, qui n’a jamais eu un amour à oublier de sa vie. Mais outre le sentiment qui existe entre les gens, les traces que laissent ici ces mots ont aussi et surtout à voir avec les relations avec les lieux, avec les paysages, avec la ville dans laquelle on est né et avec la ville où l’on a vécu.
Vito Coviello, à la manière du grand narrateur de géographies imaginaires, crée dans ce roman avant tout des ponts entre le Sud et le Nord, entre Matera et Milan. Mais ce qui est le plus frappant, c’est que l’auteur, qui est aveugle, parvient à nous faire voir des choses et des mondes, des sentiments et des lieux que nous n’avons jamais vus avec la même force, avec la même imagination. Ce sont des mots traînés par la force de la passion qui rendent les images vivantes, réelles, concrètes. En feuilletant ces pages si riches de suggestions et de poésie, on sent une forte envie de pénétrer au plus profond des relations humaines, d’explorer des mondes inconnus. Cela aussi est un voyage. Et Vito Coviello, avec son imagination, accompagne le lecteur dans un voyage insolite, mais frais et curieux, nous faisant comprendre, avec son langage franc et simple, que derrière chacune de nos découvertes il y a toujours une émotion à retenir.
Antonio Nicoletti
Directeur Général Apt Basilicate
