le Conseil d’Administration reporte le vote et confie tout au recteur Geuna

C’était censé être l’occasion de donner suite à ce qui avait été décidé la veille par le Sénat académique, mais le Conseil d’administration de l’Université de Turin s’est retrouvé “divisé” sur plusieurs points. Ainsi, après trois heures de discussions, il fut décidé de rien de fait: pas de vote mais seulement “un accusé de réception”.
Trop de points à clarifier et donc, sans le temps d’en rajouter “approprié” amendements, il y a eu un ralentissement, non sans controverse. Le Sénat avait choisi de prendre parti contre le boycott et une sorte de liste noire envers Israël et certaines entreprises privées, en premier lieu Léonard et Thalèsmais s’était ouvert à la création d’une commission chargée de surveiller et de rendre plus transparents les accords scientifiques ayant d’éventuelles implications de guerre (usage double). Le débat tournait autour de ces deux positions, mais pas seulement. Le conseil d’administration s’est d’ailleurs immédiatement divisé, dès les présentations.

La plupart des membres auraient aimé inclure le mot dans le texte “génocide”, un terme déjà dégagé par Amnesty International. En effet, le document parle d’une « attaque inhumaine » contre le 7 octobre, mais la même terminologie n’est pas utilisée pour décrire la réaction du gouvernement israélien. Un autre membre aurait alors souhaité souligner les défauts du Hamas, en apportant au conseil d’administration les mêmes divisions que l’on retrouve dans l’opinion publique. Et c’était encore le début du débat. Il y a beaucoup de questions et de controverses dans l’assiette. Un membre du conseil d’administration s’en est pris au recteur Guéna précisant que «notre corps a une dignité égale à celle du Sénat, nous ne sommes pas là pour ratifier en silence».

Certains ont même affirmé que le texte serait décidé à table, sans réelle considération de la représentation étudiante. L’ensemble du conseil d’administration s’est toutefois mis d’accord sur la création d’une commission chargée d’évaluer les contrats de risque à double usage, un sujet qui, comme l’a déclaré le recteur, n’avait jamais été pris en considération les années précédentes.
Mais même dans ce cas, il y avait des différences : combien de commissions ? Composé par qui ? Articulation? À chaque réponse, d’autres questions s’ouvraient. «Nous ne pouvons pas laisser l’évaluation à des experts externes, peut-être déjà salariés d’autres entreprises», ont déploré certains membres, tandis que d’autres ont insisté sur un «problème de représentativité des partis dans les commissions».

Et puis le conseil d’administration a exprimé la nécessité de hiérarchiser le suivi des projets de recherche, en commençant par ceux liés aux pays les plus critiques. Finalement il s’est retrouvé un point d’accord avec la demande de motiver la décision prise par les commissions sur l’approbation ou non d’un partenariat “transparent et public”. Cependant, il n’y a pas de controverse sur la volonté de fournir des fonds pour soutenir la communauté universitaire palestinienne, auxquels, cependant, selon le conseil d’administration, il faudrait également ajouter un soutien à l’acquisition de visas.

Questions et requêtes impossibles à résoudre en quelques heures. Pour cette raison, il a été décidé de ne pas voter sur le texte, donnant au recteur le mandat de préparer un plan d’exécution pour la mise en œuvre des propositions, en sollicitant d’autres points d’attention qui ont émergé au cours de la séance. Mais non sans inconfort. «On reproche souvent aux jeunes d’être désintéressés de la politique, mais lorsqu’ils nous interrogent, nous ne sommes pas en mesure de fournir des réponses précises – a déclaré un membre du conseil d’administration – ils nous ont présenté une situation d’urgence déjà en hiver, nous sommes en juin. et c’est notre non-réponse. Une défaite pédagogique.”

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