Le Festival Régional de Musique Sacrée est le protagoniste entre Tione et Trente avec les performances du Chœur de Dulci Jubilo et de l’orchestre des Philarmonics

TRENT. Après les notes de musique liturgique du Trentin du XIXe siècle proposées par Chœur de Sainte-Lucie de Magrasla 53e édition de Festival Régional de Musique Sacrée revient sur le caractère spectaculaire des pages vocales symphoniques avec la collaboration de ChoraleDans un doux jubilo», émanation duInstitut diocésain de musique sacrée et dirigé par Tarcisio Battisti avec l’orchestreLa Philharmonie de Trente», deux réalités consolidées dans le vaste panorama des associations musicales.

Doublez le rendez-vous, en Église paroissiale de Tioneà 20h30 samedi 15 juinet en Église de San Francesco Saverioà 18 heures dimanche 16 juince dernier également inclus dans le programme de Célébrations du réveillon de Noël.

Les idées intéressantes sont nombreuses dans le programme qui présente, comme pièce maîtresse, dans trois numéros sur cinq, le thème “romantique” Mendelssohnun compositeur inexplicablement peu considéré, hormis le célèbre Oratoire Elias, dans la grande quantité de musique chorale, pour la plupart sacrée, destinée à la liturgie luthérienne mais aussi à d’autres confessions, comme les églises huguenote, catholique et anglicane. L’ouverture de l’affiche s’ouvre sur les sons délicats du chœur de femmes à l’orgue proposant le motet Bonus de pasteur de surrexit, provenant de l’op 39, inspiré par le compositeur en 1830 en écoutant le chant “merveilleusement beau” des religieuses cloîtrées de l’église de Trinità dei Monti à Rome.

Dans l’optique de valoriser également les compositeurs autochtones, le motet sera écouté Beatus qui intelligit composé, toujours pour chœur de femmes et orgue, par Iginio Dapreda, musicien originaire des vallées de la Giudicarie, artiste et pédagogue généreux, figure musicale marquante dans le domaine de la composition tout au long du XXe siècle. La page est inédite et est exécutée pour la première foisgracieuseté de sa nièce, Giacinta Dapreda. Du chœur nous passerons ensuite à la nef où l’orchestre prendra place, reprenant le fil mendelsshonnien avec leOuvertureLes Hébrides» et puis avec le Psaume 42 Wie der Hirsch schreit nach frischem Wasser (Comme la biche aspire à l’eau fraîche) composé pour soliste, chœur et orchestre en 1837 et attribuable parmi les pages les plus hautes du compositeur, avec le merveilleux air de la soprano Meine Seele durstet nach Gott (Mon âme a soif de Dieu), accompagné du hautbois et confié à la voix de La soprano ukrainienne Daria Matiienko et les puissants chœurs de louange au Seigneur.

Pour embellir encore le programme, un hommage est ajouté, à l’occasion des quatre-vingt-un ans, à Mgr Valentino Miserachs Grau (directeur de chœur et compositeur, ancien Maître et Préfet de la Chapelle Musicale Libérienne de la Basilique Papale de Santa Maria Maggiore et Doyen de l’Institut Pontifical de Musique Sacrée de Rome), dont une séquence pour chœur et orchestre sera proposée du deuxième acte de l’oratorio Bienheureuse Vierge Marieune musique d’un lyrisme religieux intense qui, sublimant les images poétiques en sensations sonores, pénètre directement dans les fibres les plus intimes de l’âme pour l’ouvrir à une vision merveilleuse de la Mère du Seigneur.

Le maestro sur le podium Alessandro Arnoldo, Trentin, né en 1989, diplômé de l’école “Giuseppe Verdi” de Milan et avec un cursus en constante évolution grâce à la concertation de nombreux groupes orchestraux et choraux dans toute l’Europe. Il est le fondateur et directeur artistique de l’association culturelle À Maiora et chef d’orchestre de l’orchestre La Philharmonie de Trenteauteur et co-animateur d’émissions radiophoniques d’approfondissement culturel, créateur et auteur de la chronique hebdomadaire Rondò et collabore depuis plusieurs années avec TedXTrento et avec le centre Recherche Eurac de Bolzano. Depuis 2020, il est assistant musical à la direction artistique de la Société Philharmonique de Trente.

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