mille milliards de dépenses publiques dans le cadre du Pacte de stabilité de l’UE

mille milliards de dépenses publiques dans le cadre du Pacte de stabilité de l’UE
mille milliards de dépenses publiques dans le cadre du Pacte de stabilité de l’UE

De l’école aux soins de santé, jusqu’à pensions et la défense. Plus de mille milliards d’euros, 1 072 pour être précis. C’est la montagne de ce qu’on appelle les « dépenses primaires » italiennes, c’est-à-dire les dépenses publiques sans intérêts sur la dette.

Ce sera l’observation particulière de la prochaine Commission européenne pour le respect du nouveau Pacte de stabilité. Après le début de la procédure d’infraction contre l’Italie et dix autres pays de l’UE pour avoir dépassé la limite de 3% sur le déficit, à partir de vendredi prochain commencera à se dessiner le chemin d’ajustement budgétaire personnalisé, dans lequel un plafond maximum sera fixé en raison de la augmentation des dépenses primaires dans les années à venir.

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Les lignes directrices pour la trajectoire technique des dépenses, cohérentes avec ce que le nouveau Pacte considère comme une dette « durable », seront partagées par la Commission avec les pays membres vendredi, mais ne seront pas rendues publiques. On sait cependant qu’un « ajustement majeur » sera demandé non seulement pour les pays ayant une dette ou un déficit élevé, mais aussi pour ceux ayant des « responsabilités potentielles liées au vieillissement ».

D’ici le 20 septembre, l’Italie devra présenter à ses partenaires de l’UE son plan budgétaire structurel, dans lequel sera tracée la voie vers le retour aux règles européennes. Cela devrait durer sept ans. Le document devra décrire la voie que l’Italie entend suivre en matière de finances publiques, avec des chiffres pour contenir les dépenses courantes.

Les dépenses des retraites, du personnel public et des collectivités locales devront être maîtrisées et il sera difficile de s’en écarter. La Comptabilité générale de l’État l’a expliqué dans un récent document déposé au Parlement. Sur ces 1 072 milliards, 23 % sont dépensés par l’État (29 % si l’on considère les primes de construction, dont le Superbonus), 25 % par les collectivités locales, 10 % par les autres collectivités locales et 43 % par les institutions de sécurité sociale. En revanche, 42,3% des dépenses primaires sont absorbées par les coûts de protection sociale et selon l’analyse des techniciens comptables, le risque est que l’augmentation des dépenses dans ce domaine doive être considérablement contenue. A commencer par des retraites anticipées, face à une population de plus en plus vieillissante et avec une natalité au point mort.

Les dépenses primaires ne constituent cependant pas le seul paramètre de référence pour la surveillance des comptes envisagée pour l’Italie par le nouveau Pacte de stabilité. En plus du plan personnalisé, des limites numériques seront respectées pour garantir que le ratio dette/PIB suive une trajectoire descendante vers 60 % et que le déficit soit ramené en dessous de 3 %. Bref, les paramètres bien connus de Maastricht, qu’un grand nombre de pays (principalement l’Italie, l’Espagne et la Belgique) considèrent comme arbitraires et liés aux conditions macroéconomiques des années 1990, complètement surmontées, surtout après la pandémie. Mais cela, l’axe France-Allemagne, avec le soutien de tous les tireurs du Nord, a réussi à ne pas changer.

LES COUPES
Les demandes seront plus réalistes que celles envisagées par l’ancien Pacte de stabilité, comme la réduction jamais appliquée de la dette d’un vingtième par an. Mais c’est précisément pour cette raison qu’ils seront imposés de manière plus rigide, sans marges possibles qui, comme toujours, feront l’objet de négociations politiques.

Les plans de remboursement pourraient durer quatre ou sept ans. L’Italie, comme nous l’avons mentionné, devrait opter pour la deuxième option, afin de mieux répartir les efforts. Ainsi, les marges de manœuvre étroites du prochain budget seront précisées d’avance, avec un modèle de dialogue étroit avec Bruxelles déjà testé avec le Pnrr.

Une fois le processus engagé, l’État concerné sera tenu de procéder à des ajustements budgétaires structurels égaux à un minimum de 0,5% du PIB par an (cela peut même aller jusqu’à 0,6%). Pour l’Italie, il s’agit d’au moins 10 milliards (peut-être 13) tous les douze mois, mais sur la période triennale 2025-2027, l’augmentation des dépenses d’intérêt pourra être déduite du calcul. Bref, il y aura une petite remise. Des dérogations aux nouveaux plans budgétaires structurels ne seront possibles que si elles sont autorisées par le Conseil européen, celui où siègent les États membres. Jusqu’à présent, en cas de circonstances exceptionnelles, il suffisait au gouvernement de faire autoriser le déficit supplémentaire par le Parlement à la majorité absolue des présents, “après consultation” de la Commission européenne. Désormais, le Parlement ne pourra autoriser que les négociations avec le Conseil, et non les déficits ou les nouvelles dépenses.

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