Plus d’une centaine de citoyens ont porté plainte contre le pont sur le détroit de Messine

Plus d’une centaine de citoyens ont porté plainte contre le pont sur le détroit de Messine
Plus d’une centaine de citoyens ont porté plainte contre le pont sur le détroit de Messine

Les protestations contre le Pont du Détroit se poursuivent et s’étendent au domaine juridique. Jeudi 13 juin, un groupe de 104 personnes comprenant des militants, des habitants et des « amoureux du détroit » a déposé un recours au Tribunal de Rome contre la société Stretto di Messina SPA. Là recours collectiflit-on dans un communiqué du groupe, entend s’opposer au soi-disant “décret pont”, qui est jugé par des avocats «constitutionnellement illégitime et contraire à la législation européenne». L’intention des appelants est de promouvoir « les intérêts collectifs en matière d’environnement, de santé et de développement durable dans la zone du détroit de Messine ». Concrètement, explique le communiqué de presse, l’appel vise à « obtenir le résiliation immédiate par la société Stretto di Messina, de tout acte ou comportement préjudiciable aux droits et intérêts collectifs”, ainsi que “ordonner la cessation immédiate de toutes les activités de négociationde la stipulation d’actes complémentaires, unilatéraux et contractuels, onéreux ou non, liés de quelque manière que ce soit à la construction de l’ouvrage.

L’appel contre la Compagnie du Détroit de Messine, bien qu’il ait été déposé jeudi dernier, a été rendu public hier seulement. Les appelants – dont la liste de noms est disponible dans les premières pages du document – sont des personnes issues de réalités différentes et certains d’entre eux ont été sous réserve d’expropriations par les autorités. Comme nous l’a brièvement expliqué Me Aurora Notarianni, l’une des quatre avocates représentant les appelants, l’action vise à être seulement « inhibiteur », et n’a pas l’intention de demander le paiement de dommages et intérêts ou de remboursements. Concrètement, le document, long de 42 pages, met en lumière les enjeux critiques du décret-pont par rapport au droit communautaire « tant en matière de concurrence que de protection de l’environnement ». En plus de cela, les avocats soulèvent également des questions de légitimité constitutionnelle, à tel point que, nous dit l’avocate elle-même, si le recours n’est pas accepté, l’intention est de le porter devant la Cour constitutionnelle elle-même.

Plus précisément, le recours conteste la loi no. 197/2022 (qui serait la loi budgétaire pour 2023) et le décret législatif no. 35/2023 transformée avec des modifications en loi 58/2023, c’est-à-dire celle qui réglemente les « Dispositions urgentes pour la création de la connexion stable entre la Sicile et la Calabre ». Selon les avocats, le décret dit “passerelle” violerait les articles 191 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et 37 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, les deux piliers juridiques qui constituent ce qui est familièrement défini comme “constitution de l’Union européenne». Les deux articles concernés concernent la durabilité environnementale et seraient violés par le décret-pont car il porterait atteinte aux principes de sauvegarder, protéger et améliorer la qualité de l’environnement. Les avocats estiment également que « le décret législatif no. 35/2023 dans les articles 1, 2, 3 et 4 contraste avec i principes de concurrence loyale sur le marché, envisagé dans toute sa dimension au niveau européen” ainsi qu’avec le TFUE (articles 101 à 109). Plus précisément, l’article 1 “sur la structure sociale et la gouvernance de l’entreprise Stretto di Messina”, l’article 2 “sur la concession accordée qui redevient effective”, l’article 3 “sur la reprise des activités de planification et de conception des travaux” et l’article 4 à la même reprise “des actes complémentaires”. Parallèlement et comme conséquence des violations des chartes européennes fondamentales, il y en aurait aussi des analogues. violations des articles de la Constitution italienneet notamment les articles 2, 3, 9, 11, 32, 41, 42, 77, 81, 97 101, 104, 117, 118 et 120.

construction du pont du détroit est contestée depuis sa conception. Le projet final a été approuvé en février, tandis que le processus d’expropriation a débuté en avril. Mais déjà en mai, le projet d’ouverture des chantiers en 2024 a échoué, un élément qui, selon beaucoup, confirmerait les critiques avancées par les manifestants, en premier lieu celle qui le qualifie d’importante mouvement de propagande et de peu d’utilité pour les territoires concernés.

[di Dario Lucisano]

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