La célébration du 60e anniversaire de l’autonomie du Molise avec les « funérailles » de la séparée maudite par la « prêtresse » Fanelli

La célébration du 60e anniversaire de l’autonomie du Molise avec les « funérailles » de la séparée maudite par la « prêtresse » Fanelli
La célébration du 60e anniversaire de l’autonomie du Molise avec les « funérailles » de la séparée maudite par la « prêtresse » Fanelli

“L’autonomie régionale du Molise, il y a soixante ans, a été une réalisation importante”, affirme l’édile, “obtenue dans le but de garantir aux petites communautés locales une voix dans le processus de décision et de promouvoir le développement régional”. Mais aujourd’hui, l’autonomie différenciée risque d’accentuer les inégalités existantes entre les régions italiennes.

La réforme de l’autonomie différenciée, proposée par le gouvernement de centre-droit, suscite un débat politique houleux en Italie, et le Molise ne fait pas exception. La conseillère régionale du Parti démocrate, Micaela Fanelli, a récemment exprimé de vives inquiétudes quant aux conséquences de cette réforme pour sa région. Dans un contexte politique déjà complexe, ses propos éclairent davantage les implications possibles d’une mesure qui, selon elle, pourrait marquer la “condamnation à mort” du Molise.

UNE AUTONOMIE À DOUBLE FRANC
Micaela Fanelli ne mâche pas ses mots pour décrire la situation actuelle. D’un côté, le centre-droit du Molise célèbre l’anniversaire de l’autonomie régionale, saluant les réalisations et les bénéfices que cela a apporté à la région. En revanche, il ne s’oppose pas et salue la réforme de l’autonomie différenciée qui, selon Fanelli, pourrait avoir des effets dévastateurs pour le Molise. “L’autonomie régionale du Molise, il y a soixante ans, a été une réalisation importante”, affirme l’édile, “obtenue dans le but de garantir aux petites communautés locales une voix dans le processus de décision et de promouvoir le développement régional”. Mais aujourd’hui, l’autonomie différenciée risque d’accentuer les inégalités existantes entre les régions italiennes.

INÉGALITÉS RÉGIONALES
La réforme de l’autonomie différenciée, selon Fanelli, ne favorisera pas un développement équitable entre les régions, mais accentuera les inégalités existantes. Les régions les plus riches disposeront de davantage de ressources pour investir dans les services publics et les infrastructures, tandis que les régions les moins riches, comme le Molise, souffriront davantage de la diminution des ressources centrales. “Les régions dotées de plus grandes ressources financières et infrastructurelles pourront investir davantage dans les services publics, l’éducation et la santé, tandis que les moins riches seront laissées pour compte”, souligne Fanelli, soulignant l’impact dévastateur sur les droits des citoyens.

LE PROBLÈME DES NIVEAUX ESSENTIELS DE PERFORMANCE (LEP)
Un autre point critique soulevé par Fanelli concerne les niveaux de performance essentiels (LEP). “Ne vous inquiétez pas, répètent-ils comme un mantra du centre-droit”, dit l’édile, “ils se définiront (ils ne financeront pas) avant que les LEP soient garanties sur tout le territoire national”. Cependant, Fanelli prévient : 100 milliards d’euros sont nécessaires pour garantir ces niveaux, et personne n’a encore dit où ils seront trouvés. L’édile accuse le centre-droit d’avoir omis ce détail crucial, créant ainsi de fausses attentes parmi les citoyens.

UNE ITALIE ISOLÉE ET DIVISÉE
Fanelli n’épargne même pas les critiques à l’égard de la vision politique plus large du gouvernement de centre-droit. “L’Italie s’oriente de plus en plus vers une autarcie internationale nostalgique, dangereuse et anhistorique”, dit-il, suscitant des craintes pour les finances publiques et les inégalités sociales qui en résultent. Dans un contexte mondial et européen de plus en plus orienté vers un macrorégionalisme géopolitique, l’Italie semble aller à contre-courant, accentuant les différences territoriales et suscitant des inquiétudes quant à la cohésion nationale et à la capacité du pays à être compétitif à l’échelle européenne et mondiale.

COMPARAISON AVEC LA FRANCE ET L’ALLEMAGNE
Fanelli cite l’exemple de la France et de l’Allemagne, qui ont orienté leurs régions vers une direction plus intégrée et plus compétitive à l’échelle mondiale. « Les grands groupes industriels, comme Stellantis, préfèrent investir dans des nations et des territoires qui ont plus de poids en Europe », affirme-t-il, « en s’éloignant de plus en plus de ceux, l’Italie et le Molise, qui s’orientent de plus en plus vers des solutions économiques, infrastructurelles et isolement social” . L’édile reproche au gouvernement de n’avoir rien fait pour empêcher Stellantis d’abandonner l’Italie et le Molise.

L’APPEL À L’ACTION
En conclusion, Fanelli lance un appel au centre-droit du Molise : “Si le centre-droit du Molise veut vraiment célébrer et préserver l’autonomie régionale, il doit se rebeller avec force contre l’autonomie différenciée”. La conseillère annonce qu’elle a l’intention de présenter un acte au conseil régional pour engager le président Roberti et tous les conseillers à promouvoir le recours au Tribunal Constitutionnel, avec les cinq autres régions qui l’ont déjà annoncé. En outre, avec les syndicats, les associations et les partis de gauche, Fanelli se mobilisera pour un référendum abrogeant, confiant à tous les Italiens et aux Molise la décision d’approuver ou non cette réforme très contestée.

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