Comptes publics, l’UE ouvre une procédure d’infraction contre l’Italie pour déficit excessif

Après des années d’arrêt dû au Covid, le Pacte de stabilité n’est plus suspendu et s’applique pour la première fois dans la formule renégociée en vigueur depuis fin avril. La Commission européenne ouvre ainsi une procédure de déficit excessif pour l’Italie, la France, la Belgique, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Slovaquie. Pour les États concernés, un processus est en cours qui se traduira à l’automne par des engagements de restitution forcée des comptes.

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Des procédures européennes d’infraction pour déficit excessif ont été ouvertes contre l’Italie et six autres pays européens : la communication est arrivée aujourd’hui. Pour les États concernés, un processus est en train de s’ouvrir qui se traduira à l’automne par des engagements de restitution forcée des comptes : après les étapes prévues, en effet, la Commission proposera des recommandations au Conseil sur la réduction du déficit du forfait automne du semestre européen. La Commission européenne a notamment ouvert une procédure de déficit excessif contre l’Italie, la France, la Belgique, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Slovaquie. L’exécutif communautaire a ensuite estimé que la Roumanie n’avait pas pris de mesures efficaces pour corriger le déficit demandé par le Conseil.

La procédure d’infraction

Le chemin de la procédure d’infraction s’est officiellement ouvert aujourd’hui, avec le rapport de la Commission européenne sur le respect des contraintes en matière de déficit et de dette publics, qui doivent être maintenus respectivement à 3% et 60% du PIB. Après des années d’arrêt dû au Covid, le Pacte de stabilité n’est plus suspendu et est effectivement appliqué pour la première fois dans la formule renégociée en vigueur depuis fin avril. Le nouveau dirigeant, entre autres choses, a révolutionné le rythme de réduction du déficit excessif et a introduit un contrôle des comptes avec des trajectoires de dépenses pluriannuelles.

Les pays concernés

Selon les données d’Eurostat, fin 2023, onze pays – dont le nôtre – avaient un déficit supérieur à 3 %. L’Italie était le taux le plus élevé de l’UE avec 7,4 %, la Commission prévoyant qu’il tomberait à 4,4 % en 2024 et remonterait à 4,7 % en 2025 (avec des politiques inchangées). Pour trois autres pays, le dépassement est contenu (République tchèque, Estonie et Espagne), et deux (République tchèque et Espagne) devraient être inférieurs à 3 % dès 2024. Parmi les « conditions pertinentes » à prendre en compte et qui ont été révisées avec Dans le Pacte, il y a entre autres l’augmentation des dépenses publiques de défense comme circonstance atténuante. Sans oublier que l’Italie a obtenu la séparation des intérêts de la dette dans les trois premières années.

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Les prochaines étapes

Après le rapport d’aujourd’hui de la Commission, on s’attend à ce que sa proposition sur la recommandation du Conseil visant à réduire le déficit arrive en novembre. Le nouveau Pacte impose cependant une correction d’au moins 0,5% par an du budget structurel jusqu’à ce qu’il revienne sous le seuil des 3% (il sera donc primaire les trois premières années). Dès vendredi prochain, 21 juin, les « trajectoires de référence » seront attribuées aux États (elles ne seront pas rendues publiques), nouveau pôle du « bras préventif » du Pacte. Des négociations s’ouvriront ensuite entre les États et la Commission et les pays présenteront le 20 septembre les plans de dépenses pluriannuels, qui seront ensuite approuvés dans le paquet d’automne du semestre européen, accompagnés des recommandations sur le déficit. Pour l’Italie, l’ajustement structurel de 0,5 à 0,6 % du PIB sur 7 ans, déjà inclus dans les tendances Def jusqu’en 2027, correspondrait à au moins 10 milliards par an.

La précédente

L’année dernière, lors de l’examen (théorique, compte tenu de la suspension du Pacte à cette époque) des procédures de déficit, la Commission a conclu que le critère de déficit n’était pas respecté par 14 États membres, dont l’Italie. Tandis que le critère de l’endettement n’a pas été respecté pour la France, l’Italie et la Finlande. Dans ses considérations sur l’Italie, l’exécutif communautaire avait, entre autres, jugé que la croissance attendue des dépenses primaires courantes financées au niveau national (un critère pertinent pour l’ancien Pacte) était conforme à la recommandation du Conseil et souligné combien le pays était prévu pour préserver les investissements financés au niveau national. Pour la dette, entre autres, on parlait d’une trajectoire « sensible » aux chocs macroéconomiques. Le rapport souligne que l’Italie continue de présenter des déséquilibres excessifs, avec des vulnérabilités liées à une dette publique élevée et à une faible croissance de la productivité, dans un contexte de fragilité du marché du travail et que certaines faiblesses des marchés financiers persistent, qui ont une portée transfrontalière.

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