Attaques de Legambiente : “La Lombardie ne change pas d’avis”

Note de Legambiente Lombardia

La table institutionnelle Aria de la Région Lombardie, présidée lundi 17 dernier par le Conseiller Régional pour l’Environnement et le Climat, avec la participation d’une vaste représentation d’intérêts ainsi que des administrations locales, s’est terminée sans rien faire, avec de vieilles propositions de plusieurs décennies, essentiellement sans importance pour la qualité de l’air que respirent les citoyens lombards, loin des objectifs de qualité de l’air exigés par les directives européennes, dans un scénario où la politique régionale a décidé depuis trop longtemps de ne pas être incisive.

Les données transmises par l’ARPA montrent la tendance habituelle à une amélioration très lente, qui a bénéficié en 2024 de précipitations jamais aussi abondantes.. Pourtant, même si les limites légales n’ont pas encore mis en œuvre les ajustements décidés au niveau européen, même en cette année 2024 pluvieuse, plusieurs capitales ont déjà dépassé le nombre de jours d’excédent autorisé pour la poussière, certifiant la distance sidérale entre la Lombardie et l’air pur.

Il n’y a pas d’intervention structurelle de relance à l’horizon, malgré les procédures d’infraction et les condamnations européennes sur la qualité de l’air, mises sur la même table : rien qui puisse aller au-delà des exemptions et du « nous verrons », pour attaquer le problème dans les secteurs économiques responsables pour la majorité des émissions : le transport routier et l’agriculture intensive.

Dans ces deux domaines, nous continuons à faire semblant de ne pas voir les problèmes pour maintenir le statu quo, à l’exception des palliatifs et de la répartition des ressources publiques sous forme d’incitations. Au cours de la séance, l’édile a eu l’occasion d’exprimer son scepticisme, par exemple à l’égard de la voiture électrique, en les motivant au nom d’une « neutralité technologique » qui sonne plutôt comme un alibi pour ne pas agir, là où précisément la politique est appelée à donner des orientations. et ne pas être « neutre » pour ne pas perturber les opérateurs et le corporatisme.

Peu de nouveautés également sur le front de la gestion des urgences smog : l’annonce de vouloir avancer d’un jour l’activation des mesures de limitation temporaire (trois jours après le dépassement des limites, au lieu de quatre) n’est pas pertinente : smog les urgences surviennent en effet lorsque la circulation atmosphérique s’arrête dans la vallée du Pô et que les polluants s’accumulent, pour limiter les dommages à la santé, il est nécessaire d’agir avant et non après que l’accumulation se soit produite, en fonction des systèmes
les prévisions météorologiques, comme le fait depuis longtemps la région Émilie-Romagne.

«La région convoque des tables institutionnelles dans lesquelles elle proclame son impuissance face à la pollution de l’air, même si elle dispose désormais d’un cadre de responsabilités très clair – commente Damiano Di Simine, directeur scientifique de Legambiente Lombardia -. Les actions prioritaires devraient en effet impacter le transport routier, là où il est nécessaire de lutter contre la congestion du trafic, d’améliorer la performance des transports publics et de soutenir l’électrification des transports privés ; et sur l’agriculture,
où, au-delà des améliorations technologiques nécessaires, il faut un programme de restructuration des systèmes de production qui conduise à réduire la surcharge d’animaux d’élevage et d’engrais zootechniques, produits en excès par rapport à la capacité d’absorption des terres. Le jeu de la qualité de l’air se gagne en décidant de jouer, pas en s’asseyant sur le banc !

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