Lamezia, Diego Bianchi de “Propaganda Live” parle des visages de la Calabre à Trame13

Lamezia Terme – Une narration inédite et originale, qui va de l’histoire d’un pays à ses histoires, mille visages rencontrés et écoutés sans écran et sans préjugés, et racontés avec la même sincérité : c’est ainsi que Diego Bianchi, journaliste et présentateur historique de « Propaganda Live » parle de la Calabre, dans une interview non filtrée réalisée par la journaliste de « Le Iene » Roberta Rei.

A partir de l’actualité terrible et très récente de l’ouvrier indien, abandonné par son patron devant sa maison avec un membre sectionné par une machine, sans avoir reçu d’aide, puis décédé à l’hôpital, Bianchi pose la question provocatrice du véritable l’utilité du journalisme, qui “raconte et continue de raconter des faits qui sont ensuite oubliés” – le thème de l’interview est la mémoire – “et ces faits se répètent évidemment” : comme les débarquements de migrants, comme les décès au travail. Le dialogue tourne inévitablement autour des responsabilités de la politique et de ses hypocrisies, mais, en parlant d’hypocrisie, la référence aux pourcentages électoraux décents obtenus par la Ligue en Calabre est spontanée pour Bianchi. “Dans la série on parle de mémoire, mais ici on dirait que personne ne se souvient de rien”, sourit le journaliste, sans ménager les plaisanteries pour l’honorable Furgiuele “aucun lien, mais j’ai entendu dire qu’il est d’ici”. Dans le style habituel brillant et irrévérencieux qui, comme on le rapporte, aurait conquis même l’honorable Larussa, son fan insoupçonné, qui “aimerait qu’existe un programme comme Propaganda, mais de droite”. Entre-temps, l’interview se transforme en voyage, qui retrace les nombreux voyages effectués en Calabre par Bianchi ces dernières années – “On peut dire que j’ai créé la plupart des épisodes ici”. Voyages à la recherche d’histoires « mineures » – « celles dont personne ne parle, que personne ne raconte » – de Vibo Valentia à Simbario, de Spadola à San Luca, où « les gens ne parlaient que caméra éteinte » ; des cadavres échoués de Cutro à ceux immergés de Roccella Jonica, jusqu’au Riace de Mimmo Lucano, frappé pour couler une idée, pour “effacer un récit différent et donc inconfortable de l’immigration”. Une immigration dont Bianchi aime parler partout dans le monde, même aux frontières entre les États-Unis et le Mexique, où « le gouverneur du Texas a placé des bouées constellées de pales sur le gué de la rivière traversée par les migrants, sous les yeux des trafiquants locaux ». Un récit qui aide la mémoire et qui, selon Rei, “est nécessaire, mais ne doit pas être utilisé pour créer du folklore sur le thème du crime, comme cela arrive souvent en Italie”. Comment l’éviter ? “Cela aide de le faire avec le sourire”, explique Bianchi, qui laisse en effet le public enthousiasmé par la place avec le sourire, en lui donnant rendez-vous pour son prochain voyage.

Giulia De Sensi

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