En Italie, le lancement de l’hymne est un rituel récent. Parce qu’il y a des années, le blues ne chantait pas

En Italie, le lancement de l’hymne est un rituel récent. Parce qu’il y a des années, le blues ne chantait pas
En Italie, le lancement de l’hymne est un rituel récent. Parce qu’il y a des années, le blues ne chantait pas

ENVOYÉ À GELSENKIRCHEN – “Chantez comme les Italiens”. Même à l’Euro 2024, comme cela se produit régulièrement depuis plus d’une décennie, médias du monde entier consacrer des pages et des contenus à l’un des aspects qui caractérisent le plus les équipes nationales italiennes : l’ardeur, l’intensité et la passion avec lesquelles les joueurs chantent l’hymne Mameli. Un véritable “style italien” qui met peu de temps à devenir viral, compte tenu de l’amplomb et de la mesure dont font preuve les Anglais, les Français et les Allemands pour chanter les hymnes, et qui lors du match de Gelsenkirchen a marqué la différence habituelle avec les Espagnols, qui ont un hymne. composé uniquement de musique dont les paroles étaient interdites par la loi (puisque chaque nouveau roi les changeait…).

Quand le blues ne le chantait pas

Mais peut-être que tout le monde ne sait pas qu’il fut un temps – même pas très lointain – où les Azzurri ne chantaient pas l’hymne. Et c’était considéré comme presque normal : l’hymne retentissait, les bouches restaient fermées, les regards sérieux. Puis quelqu’un a commencé à le murmurer, mais une interprétation aussi passionnée du chant italien est en fait une histoire récente. Par exemple, sur YouTube, vous pouvez trouver diverses vidéos qui montrent que, peu avant la Coupe du monde 2006, plusieurs footballeurs ne chantaient pas l’hymne et que ceux qui le chantaient avaient l’habitude de le faire sur un ton presque décontracté, en chuchotant quelques mots ici et là. A la veille du Nigeria-Italie à USA ’94dans un reportage d’Italia1, ils ont parlé exactement de ceci : “est-il bien de ne pas chanter l’hymne ?”. “Allez, les paroles ne sont pas les plus belles” a plaisanté – sans conséquence particulière – l’ancien milieu de terrain italien Nicola Berti.

Le tournant Ciampi et le rugby

Le tournant s’est produit au début des années 2000lorsque le président de la République Carlo Azeglio Ciampi, un grand spécialiste de l’hymne, a déclenché un débat public autour du sujet. Les réseaux sociaux n’existaient pas encore, mais à la télévision on ne parlait que de ça : “Pourquoi les footballeurs ne le chantent-ils pas ? Ont-ils peu de sens patriotique ?”, se demandaient les gens. La controverse a également surgi à propos du transport qu’ils utilisaient, vice versa. Joueurs d’Italrugby, qui aux Six Nations a commencé à « crier » sur ces notes pour se donner de l’énergie. C’est ainsi que Ciampi, avant la Coupe du Monde 2002 en Corée et au Japon, a rappelé aux Azzurri “que l’hymne est le réveil des Italiens qui les a conduits à la liberté”. Et depuis, rien n’est plus pareil dans les avant-matchs des équipes nationales…

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