PAVIE – « Que fait un drapeau palestinien sur le dôme de la cathédrale de Pavie ? », beaucoup se posent la question (rhétorique) après ce qui s’est passé ces dernières heures. Quand, la nuit, quelqu’un a accroché un drapeau palestinien sur le dôme de la cathédrale.
Parmi ceux qui ont posé la question, il y a aussi (sur le réseau social israélien et un ennemi de l’antisémitisme.
Le sénateur de Pavie, Gian Marco Centinaio, s’est posé la même question en écrivant sur Facebook. « Si l’évêque a décidé de hisser le drapeau palestinien sur le clocher de la cathédrale, c’est une chose. Si quelqu’un l’a fait sans autorisation, une plainte doit être déposée.”
Entre-temps, l’incident (qui reproduit ce qui s’est passé le 5 juin dernier, cette fois au détriment de la cathédrale de Milan), a été porté à l’attention de Digos.
La manifestation à la Cathédrale s’inscrit dans un climat de tension vécu dans la ville lié à la guerre à Gaza. Un climat qui s’est traduit, après l’occupation de la cour, par la prise d’assaut du couloir du Rectorat de l’université de la ville par des militants pro-palestiniens. Ceci après que la direction de l’université a dit non à l’arrêt des relations académiques et scientifiques entre l’Université de Pavie et des entités ou entreprises israéliennes, comme le demandaient les militants.
Mais pas seulement, avec une lettre ouverte dans les pages de la Province de Pavie, le recteur Francesco Svelto a expressément demandé de libérer les espaces. « Plus de quatre semaines se sont écoulées depuis que la contestation a pris possession exclusive des espaces universitaires – écrit-il rapidement –, il est important de rétablir un régime d’usage ordinaire, accessible à tous les étudiants. Il est juste que chacun se respecte et puisse utiliser les espaces librement et en toute sécurité. Le risque est que, sinon, nous franchissons la ligne rouge dans laquelle la protestation vibrante, même si elle est certainement non-violente, se transforme en arrogance. »
