«Pas de vente de l’ancienne Ilva sans reprise de la production et garantie d’intervention publique»

«Pas de vente de l’ancienne Ilva sans reprise de la production et garantie d’intervention publique»
«Pas de vente de l’ancienne Ilva sans reprise de la production et garantie d’intervention publique»

«Pas de vente de l’ancienne Ilva sans reprise de la production et garantie d’intervention publique».

C’est ce que demande Francesco Brigati, secrétaire général de la Fiom CGIL de Tarente.

«La phase complexe que traversent l’aciérie de Tarente et l’ensemble du groupe ADI – écrit Brigati -, désormais sous administration extraordinaire, est sans aucun doute le résultat de l’absence de politiques industrielles, de perspectives et de mauvaises décisions prises par les différents gouvernements qu’ils ont suivis. les uns les autres, déterminés par des interventions d’urgence, par des décrets-lois qui visaient exclusivement à garantir la continuité de la production sans jamais entamer une planification sérieuse sur l’avenir de l’industrie sidérurgique et de Tarente.

À ce jour, malgré les assurances de Le ministre Urso et le gouvernement Meloni, il manque une vraie mission qui peut offrir une perspective environnementale, d’emploi et industrielle à l’industrie sidérurgique et manufacturière italienne.

Il est tout à fait clair que pour viser l’avenir de l’ancienne Ilva, il faut nécessairement partir du présent et des difficultés des usines du groupe, qui, sans investissements pour redémarrer les usines, elles ne peuvent pas être attractives pour d’éventuels investisseurs intéressés par le groupe ADI sinon avec la même logique destructrice qu’Arcelor Mittal.

Le rôle de la direction des commissaires doit avoir un objectif clair : sécuriser les systèmes, garantir le redémarrage des hauts fourneaux et du laminage à froid et poursuivre les travaux d’assainissement de l’environnement. Éviter ainsi ce qui s’est passé avec la direction Morselli qui, malgré la baisse de la production, a enregistré des pics de polluants comme le benzène en raison de l’absence d’entretien ordinaire et extraordinaire.

Dans ce contexte, il nous semble clair que le lancement de la procédure de fonds extraordinaire de licenciement ne va pas dans le sens souhaité par la Fiom Cgil, à la fois en raison du nombre global de travailleurs impliqués dans le filet social, qui est trop élevé, et en raison au manque de clarté sur l’augmentation de la production, cette dernière inévitable lors du redémarrage de la zone froide de Tarente et est fortement pénalisée par l’arrêt de la production.

Par ailleurs, dans la même procédure CIGS, on signale une capacité de production journalière d’environ 4 mille tonnes qui s’établira à environ 8 mille avec le redémarrage de l’AFO/2, prévu en septembre 2024, bien en dessous de ce que la marche des deux hauts fourneaux qui pourrait garantir des niveaux de production d’environ 10 500 tonnes par jour.

Donc, le fait de ne pas atteindre les niveaux de production potentiellement imputables au fonctionnement des deux AFO pénaliserait une fois de plus la zone froide de Tarente et le reste des usines ADI avec un nombre élevé de travailleurs licenciés.

Il est nécessaire de garantir le fonctionnement des usines grâce à des investissements appropriés dans les usines et à un nombre adéquat de travailleurs de maintenance et contractuels afin de permettre une reprise de la production à court terme. À ce jour, contrairement à ce qui est rapporté dans la procédure par la direction du commissaire, il n’est pas clair lequel des deux hauts fourneaux doit reprendre l’activité de production et, d’après ce que nous avons appris dans l’usine, il existe un risque sérieux que celle-ci ne puisse plus se produire en septembre mais plutôt dans la première décade d’octobre 2024.

Il faut donc avoir une discussion sur le bien-fondé avec la direction de la production pour connaître en détail les choix de l’entreprise car, sans le redémarrage des usines, la direction du commissaire et le gouvernement ne pourront pas faire des choix qui vont dans le sens de démarrer le processus de vente de l’ancienne Ilva.

Serait un mauvais choix de la part du gouvernement Meloni d’initier, dans cette phase très compliquée, la vente de l’ex-Ilva qui favoriserait les multinationalesqui a visité l’aciérie de Tarente ces derniers jours, et qui porterait préjudice aux travailleurs et à la ville.

La seule garantie pour permettre une transition écologique et un plan industriel ambitieux pour la sidérurgie italienne est l’intervention publique. Sur cette question, le ministre Urso semble avoir oublié ce qu’il avait déclaré lors de la visite de l’usine lorsqu’il parlait de l’intervention publique et de l’application d’une règle d’or du pouvoir nécessaire pour imposer des interdictions ou des exigences garantissant le niveau de production et les investissements.

Il faut éviter ce qui s’est passé avec la multinationale franco-indienne Arcelor Mittal et avoir de plus grandes garanties tant sur les projets d’emploi et industriels que sur la transition écologique, pour laquelle on utilisera de l’argent public qui ne peut inévitablement pas être géré par des particuliers. Pas de vente sans garantie publique”.

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